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Commerce Espagne-Maroc : un record historique atteint en 2024

Le Maroc devient un fournisseur clé pour l’Espagne, avec une part record de 2,32% des importations espagnoles, ce qui le positionne désormais comme le dixième fournisseur mondial du pays ibérique. Il se classe également premier fournisseur africain de l’Espagne (28% des achats depuis l’Afrique), devant l’Algérie (18%) et le Nigeria (16%), selon les dernières données du ministère de l’économie, de commerce et des entreprises en Espagne.

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En 2024, les exportations espagnoles vers le Maroc ont atteint un niveau record, représentant 3,34% du total des ventes espagnoles dans le monde. Cette performance a permis au Maroc de grimper dans le classement des partenaires commerciaux de l’Espagne, devenant son septième client mondial et son premier en Afrique. Le Royaume capte ainsi 61% des exportations espagnoles vers l’Afrique et 79% de celles destinées à l’Afrique du Nord.

La structure des exportations espagnoles vers le Maroc se distingue par une forte diversification. Les combustibles occupent la première place avec 18% du total, suivis des appareils mécaniques (12%), des véhicules (11%), des appareils électriques (9%) et des plastiques (6%).



En revanche, les exportations marocaines vers l’Espagne sont plus concentrées. Les appareils électriques dominent largement avec 30%, suivis par les vêtements non tricotés (15%), les véhicules (12%), le poisson (9%) et les fruits (6%). Cette concentration met en évidence le rôle clé de certaines industries marocaines, notamment le textile et l'agroalimentaire, dans le commerce avec l’Espagne.

En parallèle, le Maroc devient un fournisseur clé pour l’Espagne, avec une part record de 2,32% des importations espagnoles, ce qui le positionne désormais comme le dixième fournisseur mondial du pays ibérique. Il se classe également premier fournisseur africain de l’Espagne (28% des achats depuis l’Afrique), devant l’Algérie (18%) et le Nigeria (16%).

Une relation commerciale qui s’intensifie

L’évolution des échanges entre les deux pays traduit une montée en puissance du Maroc dans le commerce espagnol. En effet, la part des exportations espagnoles vers le Maroc est passée de 1,1% en 2000 à 3,34% en 2024, tandis que les importations depuis le Maroc ont progressé de 0,57% à 2,32% sur la même période.

L’Espagne confirme également son leadership au sein de l’Union européenne dans les échanges avec le Maroc, avec 37% des importations marocaines depuis l’UE, devant la France (20%), l’Allemagne (10%) et l’Italie (8%). Ainsi, elle est le premier client du Maroc en Europe, absorbant 38% des exportations marocaines vers l’UE, suivie par la France (27%) et l’Italie (9%).

Selon les données de l’Office des Changes, l’Espagne a consolidé en 2023 sa position de premier fournisseur du Maroc, avec une part de 15,7% des importations totales, devant la Chine (10,6%) et la France (10,6%). Elle reste également le premier client mondial du Maroc, captant 22,5% des exportations marocaines, devant la France (20,3 %) et l’Italie (5,2 %).

Des investissements en progression, mais encore déséquilibrés

L’investissement espagnol au Maroc s’inscrit dans une dynamique positive. Au 31 décembre 2022, le stock des investissements espagnols au Maroc atteignait 1,9 milliard d’euros, générant 27.655 emplois. Le Royaume se positionne ainsi comme la 29ᵉ destination mondiale des investissements espagnols et la première en Afrique, représentant 32% des investissements espagnols sur le continent.

Les investissements espagnols au Maroc couvrent plusieurs secteurs, notamment l'assurance, la construction et l’industrie manufacturière (produits non métalliques, papier, boissons, etc.).

En revanche, les investissements marocains en Espagne restent plus modestes. À fin 2022, le stock des investissements marocains en Espagne s’élevait à seulement 152 millions d’euros, générant 667 emplois. Le Maroc se classe 62ᵉ investisseur mondial en Espagne et cinquième investisseur africain (6% du total), loin derrière l’Afrique du Sud (48%) et l’Algérie (15%). Les secteurs concernés sont moins diversifiés, avec une concentration sur les services financiers, le commerce et l’immobilier.
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