La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) vient d’approuver un nouveau financement en faveur du Projet de conservation des eaux de la plaine du Saïss (Phase III). Ce prêt souverain de 150 millions d’euros en faveur du Maroc marque l’aboutissement d’un programme échelonné visant à préserver les ressources hydriques d’une région agricole stratégique confrontée à un stress hydrique croissant.
La BERD s’est déjà engagée dans les deux premières phases de ce programme. En 2017, elle a accordé un premier prêt souverain de 120 millions d’euros pour financer la construction d’un tronçon de 45 kilomètres de la conduite principale de transfert (Saïss I). En 2020, un deuxième prêt de 150 millions d’euros a été consenti pour financer la conduite principale et le réseau de distribution destiné à l’irrigation de 10.000 hectares (Saïss II), achevé en juillet 2025.
Le volume total d’eau à transférer correspond approximativement au déficit hydrique annuel moyen de la nappe phréatique de la plaine du Saïss, actuellement compensé par un pompage excessif des eaux souterraines qui menace la durabilité de cette ressource.
Le coût total du projet ( Phase 3) s’élève à 252 millions d’euros, dont 204 millions d’euros hors TVA. Au-delà du prêt de 150 millions d’euros de la BERD, le financement sera complété par le Maroc ainsi que par des subventions mobilisées par le Fonds spécial des actionnaires de la BERD et par le Royaume-Uni dans le cadre du Partenariat à fort impact pour l’action climatique.
Le dossier d’appel d’offres a été finalisé, avec un lancement prévu fin 2025 et un démarrage des travaux de construction en février 2026.
Le projet sera mis en œuvre par la Direction de l’irrigation et de l’aménagement de l’espace agricole du ministère de l’Agriculture, à travers la Direction opérationnelle du projet basée à Fès.
La totalité du financement de la BERD est considérée comme financement vert, car il soutient des activités visant à atteindre les objectifs d’adaptation au changement climatique, conformément à l’Accord de Paris.
Dans l’ensemble, les impacts socioéconomiques positifs pendant la période d’exploitation du projet Saïss devraient être significatifs, grâce à l’amélioration de l’accès à l’eau d’irrigation, à une utilisation plus efficace des ressources hydriques et à l’augmentation des rendements et de la valeur des cultures. La tarification du service de distribution de l’eau constituera un important moyen d’optimiser ces retombées positives. L’une des principales priorités du ministère de l’Agriculture est de veiller à ce que l’accès à l’eau d’irrigation soit équitable. Les parties concernées s’emploient actuellement à déterminer la structure de tarification la plus appropriée et la plus inclusive.
Un programme ambitieux en trois phases
Le projet Saïss III constitue la troisième et dernière phase d’un vaste programme lancé il y a plusieurs années pour sauvegarder la nappe phréatique de la plaine du Saïss, située dans la région de Fès-Meknès. L’objectif global est de transférer annuellement entre 90 et 120 millions de mètres cubes d’eau de surface depuis le barrage de M’Dez vers cette plaine agricole, permettant ainsi d’irriguer approximativement 30 ;000 hectares de terres cultivées et de bénéficier à environ 7 300 exploitations agricoles.La BERD s’est déjà engagée dans les deux premières phases de ce programme. En 2017, elle a accordé un premier prêt souverain de 120 millions d’euros pour financer la construction d’un tronçon de 45 kilomètres de la conduite principale de transfert (Saïss I). En 2020, un deuxième prêt de 150 millions d’euros a été consenti pour financer la conduite principale et le réseau de distribution destiné à l’irrigation de 10.000 hectares (Saïss II), achevé en juillet 2025.
Objectifs et enjeux du projet
L’objectif principal du projet est de permettre la substitution de l’utilisation des ressources en eau de surface plus durables et plus résilientes face au changement climatique au prélèvement non durable d’eaux souterraines de la nappe du Saïss. Cette substitution vise à atténuer les effets négatifs de la pénurie d’eau actuelle et future, à restaurer progressivement la nappe phréatique et à renforcer la résilience climatique de cette région agricole vitale pour le Maroc.Le volume total d’eau à transférer correspond approximativement au déficit hydrique annuel moyen de la nappe phréatique de la plaine du Saïss, actuellement compensé par un pompage excessif des eaux souterraines qui menace la durabilité de cette ressource.
Le contenu de la Phase III
Le projet Saïss III consiste en la construction de la continuité de la conduite principale ainsi qu’un nouveau réseau de distribution d’eau destiné à irriguer 20.000 hectares supplémentaires de terres agricoles. Les infrastructures prévues comprennent la construction et la mise en service de sept stations de pompage ainsi qu’une station de filtration pour assurer la distribution efficace de l’eau dans ce nouveau réseau.Le coût total du projet ( Phase 3) s’élève à 252 millions d’euros, dont 204 millions d’euros hors TVA. Au-delà du prêt de 150 millions d’euros de la BERD, le financement sera complété par le Maroc ainsi que par des subventions mobilisées par le Fonds spécial des actionnaires de la BERD et par le Royaume-Uni dans le cadre du Partenariat à fort impact pour l’action climatique.
Le dossier d’appel d’offres a été finalisé, avec un lancement prévu fin 2025 et un démarrage des travaux de construction en février 2026.
Le projet sera mis en œuvre par la Direction de l’irrigation et de l’aménagement de l’espace agricole du ministère de l’Agriculture, à travers la Direction opérationnelle du projet basée à Fès.
La totalité du financement de la BERD est considérée comme financement vert, car il soutient des activités visant à atteindre les objectifs d’adaptation au changement climatique, conformément à l’Accord de Paris.
Accompagnement technique
Le projet bénéficiera d’activités de coopération technique à hauteur de 500.000 euros, financées par le Fonds spécial des actionnaires. Ces fonds soutiendront la mise en œuvre du projet, notamment sur les aspects techniques, environnementaux et sociaux, ainsi qu’un programme de formation professionnelle accrédité axé sur les compétences techniques liées à l’exploitation et à l’entretien des infrastructures hydrauliques. Une attention particulière sera portée à l’inclusion économique des femmes et des jeunes dans la plaine du Saïss en leur donnant accès à la formation, à l’information, au renforcement des capacités et aux opportunités économiques.Dans l’ensemble, les impacts socioéconomiques positifs pendant la période d’exploitation du projet Saïss devraient être significatifs, grâce à l’amélioration de l’accès à l’eau d’irrigation, à une utilisation plus efficace des ressources hydriques et à l’augmentation des rendements et de la valeur des cultures. La tarification du service de distribution de l’eau constituera un important moyen d’optimiser ces retombées positives. L’une des principales priorités du ministère de l’Agriculture est de veiller à ce que l’accès à l’eau d’irrigation soit équitable. Les parties concernées s’emploient actuellement à déterminer la structure de tarification la plus appropriée et la plus inclusive.
