La région de Dakhla-Oued Eddahab a accueilli, les 20 et 21 novembre 2025, la première édition du Forum Africa Logistics, un rendez-vous appelé à devenir une plateforme structurante pour les décideurs africains et marocains du transport, du commerce extérieur et de l’investissement. Organisé par la Chambre de commerce, d’industrie et de services en coordination avec le Conseil régional, l’événement s’est tenu dans un contexte stratégique : celui d’une Afrique en quête de corridors logistiques intégrés, d’infrastructures compétitives et d’une meilleure interconnexion continentale.
Les travaux ont mis en exergue une limite bien connue mais encore insuffisamment traitée : les flux intra-africains ne représentent que 15 % du commerce total du continent, une part faible au regard du potentiel démographique et économique. À Dakhla, responsables publics, experts, logisticiens et partenaires internationaux ont tenté d’apporter des réponses concrètes à ce défi majeur.
El Khattat Yanja, président du Conseil régional, a rappelé que les transformations menées sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans les provinces du Sud visent précisément à combler le déficit d’infrastructures logistiques. Le port Dakhla Atlantique, dont les travaux avancent à un rythme soutenu, s’impose déjà comme l’un des projets structurants de cette stratégie : une infrastructure pensée pour renforcer la connectivité maritime, accompagner les filières énergétiques émergentes – notamment l’hydrogène vert – et positionner la région comme pivot de l’axe afro-atlantique.
La dimension continentale du forum a été soulignée par Kouyateh Sheikh Al Moustapha, envoyé spécial du président du Liberia, pour qui les infrastructures logistiques constituent le socle indispensable de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Citant les projets menés au Maroc et l’ambition logistique de Dakhla, il a insisté sur la nécessité d’une coopération renforcée pour fluidifier les échanges et réduire les coûts.
La modernisation des procédures, la digitalisation et la fluidité des chaînes logistiques ont également été au centre des débats. Mohamed Habate Michane, président de la CCIS, a plaidé pour une accélération des solutions numériques et de l’interopérabilité des systèmes de transport. Sanaa Hassini, présidente déléguée d’AMLOG, a rappelé que la reconfiguration mondiale des chaînes de valeur impose à l’Afrique de se doter de corridors logistiques intégrés, capables de soutenir la souveraineté économique du continent.
1. Corridors logistiques africains intégrés
– Accélérer la mise en place de corridors continentaux pour soutenir la ZLECAF.
– Harmoniser les procédures douanières et transitaires afin de réduire les coûts logistiques.
– Renforcer la connectivité atlantique, saharienne et transafricaine, avec Dakhla comme pivot stratégique.
2. Gouvernance logistique modernisée
– Créer un Conseil Africain de la Logistique pour coordonner les initiatives continentales.
– Mettre en place un Observatoire Africain de la Performance Logistique chargé de mesurer délais, coûts et obstacles.
– Structurer des cadres pérennes de coopération entre États, régions, secteur privé et institutions.
3. Digitalisation des chaînes logistiques
– Généraliser la dématérialisation, la traçabilité et les systèmes de gestion numériques.
– Déployer un guichet unique numérique africain, inspiré du modèle marocain PortNet.
– Encourager l’interopérabilité des systèmes douaniers et portuaires.
4. Infrastructures logistiques et industrielles
– Mobiliser les banques africaines et internationales autour d’un Fonds africain des infrastructures logistiques.
– Développer des zones logistiques intégrées spécialisées (agro-logistique, halieutique, énergies, industrie).
– Renforcer les liaisons routières, portuaires et multimodales entre les régions stratégiques.
5. Logistique verte et transition énergétique
– Créer un label Green Logistics Africa pour encourager les pratiques bas-carbone.
– Développer des corridors logistiques verts basés sur les énergies renouvelables.
– Positionner Dakhla comme pôle continental de l’hydrogène vert et des chaînes logistiques durables.
6. Formation et compétences
– Créer une Académie Africaine du Commerce et de la Logistique, basée à Dakhla.
– Développer des programmes de formation spécialisés pour les jeunes et les cadres.
– Encourager la mobilité académique africaine, les certifications et les programmes de co-formation.
7. Partenariats publics-privés (PPP)
– Encourager les PPP pour développer les infrastructures routières, portuaires et industrielles.
– Faciliter l’entrée d’investisseurs africains et internationaux dans les zones logistiques de Dakhla.
– Promouvoir des projets intégrés combinant logistique, industrie et énergies propres.
8. Intégration logistique au service de la ZLECAF
– Créer des corridors certifiés ZLECAF avec coûts réduits et délais garantis.
– Harmoniser normes, documents, certifications et processus de transport.
– Soutenir la montée en capacité des pays africains pour une mise en œuvre complète de la ZLECAF.
Au-delà des discussions techniques, le forum marque un tournant : celui d’une Afrique qui construit ses propres corridors, structures de gouvernance et normes logistiques. Dakhla, avec ses projets portuaires, énergétiques et académiques, s’affirme comme un espace où se dessine une nouvelle géographie de l’intégration africaine.
Les travaux ont mis en exergue une limite bien connue mais encore insuffisamment traitée : les flux intra-africains ne représentent que 15 % du commerce total du continent, une part faible au regard du potentiel démographique et économique. À Dakhla, responsables publics, experts, logisticiens et partenaires internationaux ont tenté d’apporter des réponses concrètes à ce défi majeur.
El Khattat Yanja, président du Conseil régional, a rappelé que les transformations menées sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans les provinces du Sud visent précisément à combler le déficit d’infrastructures logistiques. Le port Dakhla Atlantique, dont les travaux avancent à un rythme soutenu, s’impose déjà comme l’un des projets structurants de cette stratégie : une infrastructure pensée pour renforcer la connectivité maritime, accompagner les filières énergétiques émergentes – notamment l’hydrogène vert – et positionner la région comme pivot de l’axe afro-atlantique.
La dimension continentale du forum a été soulignée par Kouyateh Sheikh Al Moustapha, envoyé spécial du président du Liberia, pour qui les infrastructures logistiques constituent le socle indispensable de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Citant les projets menés au Maroc et l’ambition logistique de Dakhla, il a insisté sur la nécessité d’une coopération renforcée pour fluidifier les échanges et réduire les coûts.
La modernisation des procédures, la digitalisation et la fluidité des chaînes logistiques ont également été au centre des débats. Mohamed Habate Michane, président de la CCIS, a plaidé pour une accélération des solutions numériques et de l’interopérabilité des systèmes de transport. Sanaa Hassini, présidente déléguée d’AMLOG, a rappelé que la reconfiguration mondiale des chaînes de valeur impose à l’Afrique de se doter de corridors logistiques intégrés, capables de soutenir la souveraineté économique du continent.
Des recommandations structurantes pour un agenda logistique africain renouvelé
Les discussions ont débouché sur une série de recommandations ambitieuses, destinées à alimenter les politiques publiques africaines et à positionner Dakhla comme laboratoire d’intégration logistique :1. Corridors logistiques africains intégrés
– Accélérer la mise en place de corridors continentaux pour soutenir la ZLECAF.
– Harmoniser les procédures douanières et transitaires afin de réduire les coûts logistiques.
– Renforcer la connectivité atlantique, saharienne et transafricaine, avec Dakhla comme pivot stratégique.
2. Gouvernance logistique modernisée
– Créer un Conseil Africain de la Logistique pour coordonner les initiatives continentales.
– Mettre en place un Observatoire Africain de la Performance Logistique chargé de mesurer délais, coûts et obstacles.
– Structurer des cadres pérennes de coopération entre États, régions, secteur privé et institutions.
3. Digitalisation des chaînes logistiques
– Généraliser la dématérialisation, la traçabilité et les systèmes de gestion numériques.
– Déployer un guichet unique numérique africain, inspiré du modèle marocain PortNet.
– Encourager l’interopérabilité des systèmes douaniers et portuaires.
4. Infrastructures logistiques et industrielles
– Mobiliser les banques africaines et internationales autour d’un Fonds africain des infrastructures logistiques.
– Développer des zones logistiques intégrées spécialisées (agro-logistique, halieutique, énergies, industrie).
– Renforcer les liaisons routières, portuaires et multimodales entre les régions stratégiques.
5. Logistique verte et transition énergétique
– Créer un label Green Logistics Africa pour encourager les pratiques bas-carbone.
– Développer des corridors logistiques verts basés sur les énergies renouvelables.
– Positionner Dakhla comme pôle continental de l’hydrogène vert et des chaînes logistiques durables.
6. Formation et compétences
– Créer une Académie Africaine du Commerce et de la Logistique, basée à Dakhla.
– Développer des programmes de formation spécialisés pour les jeunes et les cadres.
– Encourager la mobilité académique africaine, les certifications et les programmes de co-formation.
7. Partenariats publics-privés (PPP)
– Encourager les PPP pour développer les infrastructures routières, portuaires et industrielles.
– Faciliter l’entrée d’investisseurs africains et internationaux dans les zones logistiques de Dakhla.
– Promouvoir des projets intégrés combinant logistique, industrie et énergies propres.
8. Intégration logistique au service de la ZLECAF
– Créer des corridors certifiés ZLECAF avec coûts réduits et délais garantis.
– Harmoniser normes, documents, certifications et processus de transport.
– Soutenir la montée en capacité des pays africains pour une mise en œuvre complète de la ZLECAF.
Au-delà des discussions techniques, le forum marque un tournant : celui d’une Afrique qui construit ses propres corridors, structures de gouvernance et normes logistiques. Dakhla, avec ses projets portuaires, énergétiques et académiques, s’affirme comme un espace où se dessine une nouvelle géographie de l’intégration africaine.
