Échanges extérieurs : Le déficit commercial s’allège de 15,3% à fin janvier 2024

La baisse des importations concerne la majorité des catégories de biens. À commencer par la facture énergétique qui se contracte de 12% à 9,67 milliards de DH, essentiellement en raison du repli de 44,9% des approvisionnements en houilles, cokes et combustibles solides similaires (recul de 32,7% des prix conjugué à la baisse de 18,1% des quantités importées). Les achats à l’international de produits finis d'équipement se sont également contractés de 8,7% sur un an à fin janvier, à 13,05 milliards de DH, principalement en raison de la «non-acquisition des avions et autres véhicules aériens ou spatiaux», précise l’Office. À ce propos, les crédits à l’équipement ont augmenté de 10,2% sur un an à fin janvier, pour atteindre 197,51 milliards de DH, selon Bank Al-Maghrib. Même tendance baissière pour les produits finis de consommation dont les importations reculent de 2,4% à 11,78 milliards de DH. Une «baisse tributaire du recul des autres produits finis de consommation, contrebalancée par la hausse des importations des voitures de tourisme (+10,2%)», explique l’Office. Pour les produits bruts, la baisse des importations atteint 9,2% en raison du repli des achats à l’international de ferraille, déchets et autres minerais. Seuls les produits alimentaires et les demi-produits ont vu leurs importations augmenter, à fin janvier, respectivement de 6,1% à 7,96 milliards de DH et de 7,9% à 12,96 milliards). La hausse des importations de produits alimentaires a été tirée par celles du sucre brut ou raffiné et du blé.

La hausse des exportations concerne aussi la majorité des biens. Ainsi, l’automobile, principal secteur exportateur du Maroc, voit ses ventes à l’international atteindre 10,84 milliards de DH, en hausse de 8,3% sur un an. Le secteur a enregistré un accroissement des ventes du segment de la construction, de celui du câblage et de celui de l'intérieur véhicules et sièges. Les exportations de phosphates et dérivés affichent, pour leur part, la plus importante croissance à fin janvier : +17,5% à 6,2 milliards de DH. «Cette évolution est due à la hausse des ventes des engrais naturels et chimiques et de l’acide phosphorique», explique l’Office. Dans l’aéronautique, les exportations augmentent de près du quart (+23%) à 1,89 milliard de DH, suite à l’accroissement des ventes du segment de l'Assemblage et du segment EWIS. Même tendance pour l’électronique et l’électricité (+13,3% à 1,98 milliard de DH), grâce à la hausse des exportations de fils et câbles et des appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques. «Cette hausse a été contrebalancée par la baisse des exportations des composants électroniques», précise l’Office des changes. Pour le textile & cuir, la croissance des exportations n’a été que 2,8% à 3,58 milliards de DH. Concernant l’agriculture & l’agro-alimentaire, en fin, les ventes à l’international se contractent de 1,2% à 8,43 milliards de DH.

Concernant les voyages, les recettes se sont contractées de 10,5% à 7,71 milliards de DH, soit un rythme baissier plus rapide que celui des dépenses (-2,9% à 1,88 milliard de DH). Pour les transferts de fonds réalisés par les Marocains du monde (MDM), un repli de 2,6% a été enregistré à 9,2 milliards de DH. En ce qui concerne les investissements directs étrangers (IDE), les recettes affichent une croissance de 21,2% à 3,65 milliards de DH, contre une croissance de seulement 12,9% à 1,14 milliard pour les recettes. Ainsi, le flux net des IDE augmente de plus du quart (25,4%) à 2,51 milliards de DH à fin janvier. Concernant les investissements directs marocains à l’étranger (IDME), les recettes atteignent 1,48 milliard de DH (+32,3%) alors que les dépenses plafonnent à 1,37 milliard (+20,6%). Le flux net des IDME ressort ainsi à -127 millions de DH, contre 21 millions un an plus tôt.