Au sein de cette catégorie, 38% des emprunteurs affichent un taux d’endettement compris entre 40% et 50% de leurs revenus. Ceux dont le ratio se situe entre 50% et 60% représentent 24%, tandis que 15% se trouvent dans la tranche de 60% à 70%. Plus préoccupant encore, 23% des ménages endettés dépassent un seuil critique de 70% d’endettement par rapport à leurs revenus, les exposant fortement à un risque de fragilité financière.
Dans la structure de ces crédits, les prêts personnels représentent désormais 69%, contre 67% en 2023, illustrant leur rôle dominant dans l’endettement des ménages. Les crédits destinés à l’achat de véhicules en constituent 17%, suivis par les prêts pour équipements domestiques (12%) et les cartes de crédit (2%).
Fonctionnaires et retraités en première ligne
L’analyse par catégorie socioprofessionnelle montre que les fonctionnaires et les salariés constituent la majorité des ménages lourdement endettés, avec 68% de la population concernée. Les retraités représentent 16%, tandis que les professions libérales ne comptent que pour 7%. En moyenne, le taux d’endettement des fonctionnaires atteint 62%, suivi de près par celui des retraités (59%) et des professions libérales (58%). Les salariés affichent quant à eux un taux plus contenu de 55%, bien que restant élevé.Une dette globale en progression modérée
En 2024, l’encours total de la dette des ménages auprès des banques et sociétés de financement a atteint 427 milliards de dirhams, en hausse de 3,8%. Cette progression, légèrement supérieure à celle de 2023 (+3,1%), demeure toutefois en deçà des niveaux historiques, où la croissance annuelle moyenne atteignait 4,3% entre 2015 et 2022. Les banques détiennent 80% de cet encours, réparti entre 62% de crédits à l’habitat et 38% de crédits à la consommation.Le crédit à la consommation tire la dynamique
Le crédit à la consommation poursuit sa croissance soutenue. Il s’est établi à 162 milliards de dirhams en 2024, en hausse de 7,9%, après une progression de 6,1% en 2023. Cette tendance reflète l’augmentation de 11,5% des financements octroyés par les sociétés spécialisées dans ce segment, complétée par une hausse de 4,6% des prêts consentis par les banques. Par ailleurs, les financements participatifs, bien que modestes, enregistrent une croissance notable de 21,1%, atteignant 1,6 milliard de dirhams.Dans la structure de ces crédits, les prêts personnels représentent désormais 69%, contre 67% en 2023, illustrant leur rôle dominant dans l’endettement des ménages. Les crédits destinés à l’achat de véhicules en constituent 17%, suivis par les prêts pour équipements domestiques (12%) et les cartes de crédit (2%).
