Depuis plus de deux mois et demi, les prix du poulet ne sont pas redescendus en dessous de 20 dirhams le kilogramme. Le pic a été atteint en août et confirmé encore la semaine dernière, avec un kilogramme de poulet vivant vendu à 25 dirhams sur le marché de gros de Rabat. Selon les experts, cette flambée résulte d’une combinaison de facteurs : la forte demande liée à la saison estivale et aux fêtes qui s’étalent désormais jusqu’en septembre, la mortalité élevée des poussins due aux vagues de chaleur, des déséquilibres dans la chaîne d’approvisionnement, ainsi qu’un manque de politiques publiques efficaces.
Abderrahmane Ryadi, secrétaire général adjoint de l’Association nationale des producteurs de viandes de volailles au Maroc, confirme que cette hausse était attendue, même si elle s’est aggravée sous l’effet de plusieurs éléments conjoncturels. «Cette augmentation des prix découle d’un déséquilibre entre une demande croissante et une offre limitée, accentuée par la hausse des prix de la viande rouge, qui pousse de nombreux consommateurs à se tourner vers le poulet», explique-t-il.
Pour pallier ces dysfonctionnements, ce professionnel estime désormais urgent de mettre en place une stratégie claire sur deux ou trois ans, capable d’anticiper les besoins du marché. «L’État doit accompagner le secteur, mais les producteurs ont aussi la responsabilité de s’organiser et de s’autoréguler», ajoute-t-il.
Abderrahmane Ryadi, secrétaire général adjoint de l’Association nationale des producteurs de viandes de volailles au Maroc, confirme que cette hausse était attendue, même si elle s’est aggravée sous l’effet de plusieurs éléments conjoncturels. «Cette augmentation des prix découle d’un déséquilibre entre une demande croissante et une offre limitée, accentuée par la hausse des prix de la viande rouge, qui pousse de nombreux consommateurs à se tourner vers le poulet», explique-t-il.
Une offre en recul et des producteurs découragés
Face à cette tension sur la demande, l’offre s’est contractée. En cause, la diminution du nombre d’éleveurs, découragés par les fluctuations brutales des prix. Beaucoup, incapables de supporter des pertes répétées, ont fini par jeter l’éponge. « Contrairement aux pays développés, où de grands opérateurs contrôlent l’ensemble de la chaîne, de l’élevage à la distribution, le secteur marocain demeure extrêmement fragmenté. Chaque acteur agit de manière isolée, sans véritable coordination, ce qui entraîne de sérieux dysfonctionnements et des périodes marquées par des flambées excessives des prix. À cela s’ajoute un autre problème majeur : l’assèchement progressif des puits. Or, l’eau est indispensable pour refroidir les espaces d’élevage, mais le gouvernement interdit désormais l’aménagement de nouveaux forages, compliquant davantage la situation des producteurs», souligne M. Ryadi.Pour pallier ces dysfonctionnements, ce professionnel estime désormais urgent de mettre en place une stratégie claire sur deux ou trois ans, capable d’anticiper les besoins du marché. «L’État doit accompagner le secteur, mais les producteurs ont aussi la responsabilité de s’organiser et de s’autoréguler», ajoute-t-il.
