Fitch Solutions vient de publier ses prévisions relatives aux politiques monétaires des pays d’Afrique du Nord. Alors que l’Algérie, l’Égypte et la Tunisie maintiendront leurs taux directeurs en raison d’une inflation persistante, le Maroc devra abaisser son taux de 50 points de base (bps) au second semestre 2024. Déjà, le 25 juin, Bank Al-Maghrib a réduit le taux directeur de 25 bps à 2,75% alors que l’inflation a chuté de manière significative à 1,8% en glissement annuel en juin 2024, contre un niveau à deux chiffres l’année précédente.
«Nous prévoyons que Bank Al-Maghrib réduira son taux directeur en deux étapes supplémentaires de 25 points de base en septembre et en décembre 2024, pour atteindre 2,25% d’ici la fin de l’année, alors que l’inflation restera inférieure à 2,0% au second semestre 2024, malgré une réduction des subventions sur le gaz butane», soulignent les économistes de Fitch Solutions.
En 2025, plusieurs facteurs inciteront Bank Al-Maghrib à réduire encore son taux directeur de 25 points de base au début de l’année, pour le porter à 2,0%. «Ces facteurs incluent une faible inflation (prévision : 1,9% en 2025), la nécessité de stimuler l’emploi, de dynamiser la croissance économique, de réduire les coûts d’emprunt du gouvernement ainsi que de maintenir un faible différentiel avec les taux de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Réserve fédérale des États-Unis (Fed), compte tenu de l’arrimage géré de sa monnaie», détaillent les experts de Fitch Solutions. L’arrimage géré (ou ancrage) de la monnaie fait référence à la politique de la Bank Al-Maghrib de maintenir une certaine stabilité du dirham par rapport à un panier de devises, principalement l’euro et le dollar américain. Rappelons que le dirham marocain est lié à un panier de devises composé à 40% de dollars américains et à 60% d’euros, avec une marge de fluctuation de 5%.
«Une inflation plus persistante résultant de la réduction des subventions sur le gaz butane, ou une flambée des prix mondiaux des matières premières due à des risques géopolitiques accrus, pourraient amener Bank Al-Maghrib à retarder éventuellement les réductions de taux», précise Fitch Solutions. En Afrique du Nord, les politiques monétaires varient considérablement d’un pays à l’autre. Le Maroc se distingue avec le taux directeur le plus bas de la région, soit 2,75%, contre 3,0% en Algérie, 8,0% en Tunisie. En Égypte, la Banque centrale fixe le taux de dépôt à 27,25% et le taux de prêt à 28,25% (taux au jour le jour). Cette situation reflète les stratégies économiques distinctes adoptées par les différents pays pour gérer l’inflation et stimuler la croissance.
Pour les autres pays de la région, Fitch prévoit que les autorités monétaires en Algérie, en Égypte et en Tunisie maintiendront leurs taux directeurs au second semestre 2024, car l’inflation restera élevée. En 2025, une inflation plus faible et des facteurs spécifiques encourageront la Banque centrale d’Égypte (CBE) à réduire ses taux, tandis qu’une inflation supérieure à la moyenne en Algérie et en Tunisie incitera les autorités à maintenir une politique monétaire inchangée l’année prochaine.
«Nous prévoyons que Bank Al-Maghrib réduira son taux directeur en deux étapes supplémentaires de 25 points de base en septembre et en décembre 2024, pour atteindre 2,25% d’ici la fin de l’année, alors que l’inflation restera inférieure à 2,0% au second semestre 2024, malgré une réduction des subventions sur le gaz butane», soulignent les économistes de Fitch Solutions.
En 2025, plusieurs facteurs inciteront Bank Al-Maghrib à réduire encore son taux directeur de 25 points de base au début de l’année, pour le porter à 2,0%. «Ces facteurs incluent une faible inflation (prévision : 1,9% en 2025), la nécessité de stimuler l’emploi, de dynamiser la croissance économique, de réduire les coûts d’emprunt du gouvernement ainsi que de maintenir un faible différentiel avec les taux de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Réserve fédérale des États-Unis (Fed), compte tenu de l’arrimage géré de sa monnaie», détaillent les experts de Fitch Solutions. L’arrimage géré (ou ancrage) de la monnaie fait référence à la politique de la Bank Al-Maghrib de maintenir une certaine stabilité du dirham par rapport à un panier de devises, principalement l’euro et le dollar américain. Rappelons que le dirham marocain est lié à un panier de devises composé à 40% de dollars américains et à 60% d’euros, avec une marge de fluctuation de 5%.
«Une inflation plus persistante résultant de la réduction des subventions sur le gaz butane, ou une flambée des prix mondiaux des matières premières due à des risques géopolitiques accrus, pourraient amener Bank Al-Maghrib à retarder éventuellement les réductions de taux», précise Fitch Solutions. En Afrique du Nord, les politiques monétaires varient considérablement d’un pays à l’autre. Le Maroc se distingue avec le taux directeur le plus bas de la région, soit 2,75%, contre 3,0% en Algérie, 8,0% en Tunisie. En Égypte, la Banque centrale fixe le taux de dépôt à 27,25% et le taux de prêt à 28,25% (taux au jour le jour). Cette situation reflète les stratégies économiques distinctes adoptées par les différents pays pour gérer l’inflation et stimuler la croissance.
Pour les autres pays de la région, Fitch prévoit que les autorités monétaires en Algérie, en Égypte et en Tunisie maintiendront leurs taux directeurs au second semestre 2024, car l’inflation restera élevée. En 2025, une inflation plus faible et des facteurs spécifiques encourageront la Banque centrale d’Égypte (CBE) à réduire ses taux, tandis qu’une inflation supérieure à la moyenne en Algérie et en Tunisie incitera les autorités à maintenir une politique monétaire inchangée l’année prochaine.