Selon une nouvelle étude de Fitch Solutions, la croissance économique du Maroc devrait atteindre 5% en 2025, contre 3,3% en 2024. Toutefois, cette prévision a été révisée à la baisse par rapport aux 5,6% initialement anticipés, en raison d'une production agricole inférieure à la moyenne historique, pénalisée par des conditions météorologiques défavorables.
Toutefois, la dynamique des secteurs non agricoles, soutenue par une politique monétaire accommodante, des investissements solides et un afflux important d’investissements directs étrangers (IDE), notamment dans l’automobile, l’aéronautique et les énergies renouvelables, devrait permettre à l’économie marocaine de maintenir une trajectoire de croissance robuste en 2025.
D’ailleurs, souligne l’étude, une nouvelle baisse de 25 points de base (bps) du taux directeur est attendue cette année, après une réduction de 50 bps en 2024, ramenant le taux à 2,25% d’ici fin 2025. Cette orientation contribuera à réduire le coût du crédit et à stimuler l’investissement privé, sachant que les taux d’intérêt bancaires ont atteint leur plus bas niveau depuis début 2023 à 5,1% en moyenne au quatrième trimestre 2024. L’économie marocaine bénéficiera également de son positionnement stratégique, d’un climat des affaires favorable et des investissements en infrastructures en vue de la co-organisation de la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal. En 2024, les IDE nets ont bondi de 55,4% en glissement annuel, une tendance qui devrait se maintenir en 2025.
Toutefois, la dynamique des secteurs non agricoles, soutenue par une politique monétaire accommodante, des investissements solides et un afflux important d’investissements directs étrangers (IDE), notamment dans l’automobile, l’aéronautique et les énergies renouvelables, devrait permettre à l’économie marocaine de maintenir une trajectoire de croissance robuste en 2025.
D’ailleurs, souligne l’étude, une nouvelle baisse de 25 points de base (bps) du taux directeur est attendue cette année, après une réduction de 50 bps en 2024, ramenant le taux à 2,25% d’ici fin 2025. Cette orientation contribuera à réduire le coût du crédit et à stimuler l’investissement privé, sachant que les taux d’intérêt bancaires ont atteint leur plus bas niveau depuis début 2023 à 5,1% en moyenne au quatrième trimestre 2024. L’économie marocaine bénéficiera également de son positionnement stratégique, d’un climat des affaires favorable et des investissements en infrastructures en vue de la co-organisation de la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal. En 2024, les IDE nets ont bondi de 55,4% en glissement annuel, une tendance qui devrait se maintenir en 2025.
Consommation soutenue, mais emploi sous pression
La consommation privée devrait également rester dynamique, portée notamment par une politique budgétaire expansionniste, avec une hausse de 11,5% des dépenses de personnel, y compris les salaires du secteur public. S’y ajoutent une inflation maîtrisée à 1,6% en moyenne sur l’année, préservant le pouvoir d’achat des ménages, ainsi qu’une progression soutenue des transferts de fonds des Marocains résidant à l'étranger (MRE), favorisée par une croissance plus solide en Europe.
Cependant, la faible croissance du secteur agricole, qui emploie près de 30% de la population active, maintiendra le taux de chômage à un niveau élevé. Cette situation limitera les gains de revenus et freinera l’expansion de la consommation.
Cependant, la faible croissance du secteur agricole, qui emploie près de 30% de la population active, maintiendra le taux de chômage à un niveau élevé. Cette situation limitera les gains de revenus et freinera l’expansion de la consommation.
Échanges commerciaux : contribution neutre à la croissance
En 2025, la contribution nette des exportations à la croissance devrait être proche de zéro. La reprise économique en Europe, associée à un secteur touristique dynamique, devrait stimuler la demande pour les exportations marocaines. Le nombre de touristes est attendu en hausse à 17,8 millions en 2025, en partie grâce à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations en décembre 2025.
Toutefois, ces gains seront neutralisés par la baisse de la production agricole, qui réduira les volumes exportés et augmentera les besoins d’importation.
Par ailleurs, «il est possible que l’administration américaine élargisse la liste des biens stratégiques soumis à des droits de douane pour inclure les importations de semi-conducteurs. Dans ce cas, l’impact sur le Maroc serait limité, car les exportations marocaines de semi-conducteurs vers les États-Unis ne représentent qu’environ 0,5% de ses exportations nominales totales et l’équivalent de 0,2% du PIB».
Toutefois, ces gains seront neutralisés par la baisse de la production agricole, qui réduira les volumes exportés et augmentera les besoins d’importation.
Par ailleurs, «il est possible que l’administration américaine élargisse la liste des biens stratégiques soumis à des droits de douane pour inclure les importations de semi-conducteurs. Dans ce cas, l’impact sur le Maroc serait limité, car les exportations marocaines de semi-conducteurs vers les États-Unis ne représentent qu’environ 0,5% de ses exportations nominales totales et l’équivalent de 0,2% du PIB».
Des risques à surveiller
Si les perspectives restent globalement positives, les risques sont essentiellement baissiers. Une production agricole encore plus faible qu’anticipé pourrait freiner la croissance en maintenant un chômage élevé et en augmentant les besoins d’importation. Par ailleurs, les tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient, pourraient faire grimper les prix du pétrole et raviver les pressions inflationnistes. Enfin, un ralentissement plus marqué que prévu en Europe, aggravé par la politique commerciale américaine, pourrait peser sur les exportations marocaines, en particulier dans les secteurs automobile et textile.