La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a organisé, en marge de l’Africa Investment Forum-Market Days, initiative de la Banque africaine de développement, le Forum de la petite et moyenne entreprise (PME) africaine. L’événement, qui a eu lieu mardi 3 décembre à Rabat, a réuni des représentants de plus de 20 pays africains. Dans une allocution lue à cette occasion au nom du Chef du gouvernement, le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a souligné que le Maroc était pleinement engagé dans l’intégration régionale, précisant que cette intégration, qui repose notamment sur l’identification des secteurs stratégiques et des complémentarités économiques, visait à favoriser la spécialisation et à mettre en œuvre des outils commerciaux adaptés aux besoins de chaque pays africain. «Le Maroc, en tant que hub stratégique, est pleinement engagé pour renforcer les chaînes de valeur régionales et promouvoir une intégration économique inclusive», a souligné M. Akhannouch.
M. Sekkouri a également rappelé que les solutions ne peuvent être efficaces que si elles sont adaptées aux besoins spécifiques des différents pays africains. «Les outils, même les plus performants, doivent être ajustés aux progrès de chaque pays pour mettre en œuvre une politique gagnante, bénéfique à la fois pour les exportateurs, les importateurs et surtout pour les populations locales», a-t-il ajouté.
De son côté, Solomon Quaynor, vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement, a mis en avant l’importance stratégique des PME pour le développement économique du continent. «Ce Forum incarne une plateforme essentielle pour mobiliser les ressources et renforcer les capacités locales, tout en favorisant une coopération régionale efficace», a-t-il déclaré. Par ailleurs, Matteo Patrone, directeur général pour la région SEMED à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), a mis l’accent sur le rôle des PME dans l’intégration régionale. «Renforcer les capacités locales et investir dans des PME connectées aux marchés globaux est essentiel pour une croissance durable», a-t-il indiqué, appelant à des partenariats stratégiques pour dynamiser les chaînes de valeur africaines.
L’étude préconise ainsi une action concertée entre secteurs public et privé. D’un côté, il s’agit de mutualiser les efforts, l’exemple de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est éloquent à cet égard, et de renforcer l’étiquette «Made in Africa». De l’autre, il faut harmoniser les infrastructures et développer des formations adaptées. «Chaque pays doit s’engager pleinement, car une Afrique unie peut relever ces défis et devenir un moteur de l’économie mondiale», a insisté M. Diop.
M. Sekkouri a également rappelé que les solutions ne peuvent être efficaces que si elles sont adaptées aux besoins spécifiques des différents pays africains. «Les outils, même les plus performants, doivent être ajustés aux progrès de chaque pays pour mettre en œuvre une politique gagnante, bénéfique à la fois pour les exportateurs, les importateurs et surtout pour les populations locales», a-t-il ajouté.
Les échanges intra-africains ne représentent que 15% du commerce total
Pour sa part, Chakib Alj, président de la CGEM, a mis l’accent sur l’importance de transformer les complémentarités existantes entre les chaînes de valeur africaines en leviers concrets de développement économique. «Nous sommes ici parce que nous aspirons tous à une Afrique prospère et pleinement intégrée dans le système socio-économique mondial», a-t-il déclaré. Selon lui, les richesses naturelles du continent et la jeunesse de sa population offrent un potentiel immense, mais qui reste largement sous-exploité. «Il existe un réel paradoxe : alors que nous disposons des ressources, du savoir-faire et des opportunités, nos échanges intra-africains ne représentent que 15% du commerce total, bien loin des 68% observés en Europe», a-t-il souligné. M. Alj a en outre souligné l’urgence de renforcer les infrastructures logistiques et énergétiques, de promouvoir des outils financiers innovants et d’investir dans la formation pour développer les compétences nécessaires à la transformation économique. «Les choix que nous faisons aujourd’hui détermineront l’avenir de notre continent. L’intégration régionale et l’exploitation locale de nos ressources doivent devenir des priorités absolues», a-t-il conclu.De son côté, Solomon Quaynor, vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement, a mis en avant l’importance stratégique des PME pour le développement économique du continent. «Ce Forum incarne une plateforme essentielle pour mobiliser les ressources et renforcer les capacités locales, tout en favorisant une coopération régionale efficace», a-t-il déclaré. Par ailleurs, Matteo Patrone, directeur général pour la région SEMED à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), a mis l’accent sur le rôle des PME dans l’intégration régionale. «Renforcer les capacités locales et investir dans des PME connectées aux marchés globaux est essentiel pour une croissance durable», a-t-il indiqué, appelant à des partenariats stratégiques pour dynamiser les chaînes de valeur africaines.
Étude sur les complémentarités des chaînes de valeur africaines
Par ailleurs, au-delà des différentes interventions, l’événement a été l’occasion de révéler les résultats d’une étude menée par la CGEM sur les complémentarités des chaînes de valeur africaines et qui met en évidence des opportunités majeures dans plusieurs secteurs. En effet, d’après l’étude, malgré son immense potentiel, l’Afrique peine à transformer localement ses ressources. Par exemple, 90% du coton produit est exporté sans être ni filé ni tissé, et la fabrication de câbles électriques ou de batteries reste largement dépendante des importations. Pour M. Abdou Diop, président de la Commission Afrique de la CGEM, «la valorisation des ressources locales et l’exploitation de la coopération régionale sont essentielles pour bâtir des chaînes de valeur compétitives».L’étude préconise ainsi une action concertée entre secteurs public et privé. D’un côté, il s’agit de mutualiser les efforts, l’exemple de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est éloquent à cet égard, et de renforcer l’étiquette «Made in Africa». De l’autre, il faut harmoniser les infrastructures et développer des formations adaptées. «Chaque pays doit s’engager pleinement, car une Afrique unie peut relever ces défis et devenir un moteur de l’économie mondiale», a insisté M. Diop.