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Gaz : combien d’argent devrait encaisser Chariot pour sa production à «Loukous»

La licence Loukous devrait rapporter un joli pactole à la compagnie britannique d’exploration gazière Chariot. Dans une note adressée à ses partenaires, la junior révèle des estimations audacieuses pour les volumes de gaz attendus dans les premières zones d’exploration se trouvant sur cette licence : Gaufrette et Dartois. La même note évalue de manière assez précise les recettes – en millions de dollars – auxquelles elle s’attend pendant la période d’exploration, ainsi qu’une idée sur celles de l’Onhym. La note adressée aux partenaires contient également un aperçu de la stratégie de commercialisation envisagée par Chariot ainsi que des canaux et moyens de livraison de gaz qu’elle a étudiés.

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Le programme 2024 d’exploration gazière de Chariot au Maroc est chargé. Comme nous l’avions annoncé le 29 janvier dernier, ce programme est principalement composé de forages dans des zones bien identifiées, couvertes par les licences «Loukous» (onshore) et Lixus (offshore). Celui prévu sur la licence «Loukous» devrait démarrer incessamment, révèle une note que vient d’adresser Chariot à ses différents partenaires. Ce qui est conforme à ce que nous avions annoncé lorsque la junior avait signé un contrat avec Star Valley Drilling, pour la mise à disposition de l’appareil de forage (StarValley 101).

La note que vient de publier Chariot apporte des éclaircissements sur plusieurs sujets, mais aussi d’importantes révélations.



À commencer par celle relative au potentiel attendu des zones d’exploration Gauffrette et Dartois qui est maintenu à 22 milliards de pieds cubes de gaz (estimations P50, c’est-à-dire dont la probabilité de réalisation est de l’ordre de 50%). À ce volume s’ajouteront 26 milliards de pieds cubes supplémentaires, selon les estimations de Chariot, issus de futurs puits dans ces deux mêmes zones, soit un total de 46 milliards de pieds cubes à court et moyen terme. À long terme, en revanche, le potentiel de ces zones d’exploration devrait dépasser les 100 milliards de pieds cubes de gaz, si l’on compte les anciennes et futures découvertes.

Dans le détail, la compagnie britannique estime le potentiel de Gauffrette à 10 milliards de pieds cubes de gaz (pouvant aller jusqu’à 26 milliards), celui de Dartois à 12 milliards. Cependant, à défaut de nouvelles découvertes, les volumes de gaz retirés de Gaufrette et Dartois devraient commencer à baisser à partir de la première moitié de la cinquième année d’exploitation pour atteindre zéro avant la dixième année d’exploitation. Une autre zone de forage s’ajoutera également aux deux premières : baptisée «Éclair», son potentiel est de 33 milliards de pieds cubes de gaz). Ces zones s’ajoutent bien sûr aux puits RJB-3 (4 milliards de pieds cubes (MPC) de réserves de gaz vérifiées et 1,6 million de pieds cubes standards de gaz livrés par jour dont 97% de méthane), LAM-1 (5 MPC non encore testés et moins de 2 millions de pieds cubes par jour de gaz dont 95% de méthane) et LNB-1 (qualifié de découverte mineure par Chariot) ainsi qu’aux puits actuels et futurs situés dans la licence offshore Lixus (Anchois-1, Anchois-2...).

Gaz : combien d’argent devrait encaisser Chariot pour sa production à «Loukous»





Combien cela représenterait-il de recettes pour la compagnie britannique ? Sa part, puisque l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym) détient 25% de ces licences, se situerait entre 3 et 5 millions de dollars pour chaque tranche, d’un milliard de pieds cubes de gaz, commercialisée. Conclusion, les 75% détenus par Chariot dans sa licence «Loukous» devraient lui rapporter jusqu’à 500 millions de dollars, selon ses prévisions. Mais pour avoir accès à ces recettes, il faudra d’abord livrer le gaz issu de ses différents puits actuels et futurs. Pour cela, la compagnie dispose de 3 options qu’elle compte, au choix, combiner et/ou utiliser individuellement en fonction de la stratégie de commercialisation qu’elle a adoptée. Ainsi, pour s’attaquer au marché sous-alimenté de Kénitra, la junior compte livrer du GNC (gaz naturel compressé) par camions et/ou à travers un futur pipeline qui relierait, s’il est décidé de le construire, la zone de Gaufrette-Dartois au réseau de livraison de Kénitra (pipelines) existant.

Gaz : combien d’argent devrait encaisser Chariot pour sa production à «Loukous»



Ce futur pipeline ne permettrait cependant pas de livrer la zone industrielle de Tanger qui, selon Chariot, continuera d’être fournie par du GNC. Sur le plus long terme, Chariot intègre dans sa stratégie de commercialisation la possible construction d’un segment de pipeline qui relierait ses principales sources de gaz (Lixus, Loukous : Gaufrette-Dartois) au Gazoduc Maghreb-Europe (GEM). Cette connexion devrait lui ouvrir les portes à la fois de l’export, mais aussi celles de livrer le secteur de la production d’électricité.

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