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La croissance économique du Maroc améliorée à 4,1% au T4-2023 (HCP)

Le Maroc a enregistré une amélioration de la croissance économique nationale qui s'est établie à 4,1% au lieu de 0,7% durant la même période de l'année 2022, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette croissance a été tirée par la demande intérieure dans un contexte de maitrise de l'inflation et d'une hausse du besoin de financement de l'économie.

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L’arrêté des comptes nationaux du quatrième trimestre 2023 fait ressortir une amélioration de la croissance économique nationale qui s’est établie à 4,1% au lieu de 0,7% durant la même période de l’année 2022. Les activités non agricoles ont affiché une augmentation en volume de 4,1% et celles du secteur agricole une hausse de 5,8%.

Tirée par la demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte de maitrise de l’inflation et d’une hausse du besoin de financement de l’économie nationale.

Une croissance économique soutenue par les activités des industries et d’agriculture

La valeur ajoutée du secteur secondaire en volume, corrigée des variations saisonnières (cvs), a enregistré une augmentation de 7,4% au quatrième trimestre 2023 au lieu d’une baisse de 3,6% durant la même période en 2022. Ceci a été le résultat de la hausse des valeurs ajoutées:

• de l’industrie d’extraction de 16,4% au lieu d’une baisse de 15,7%;

• des industries manufacturières de 8% au lieu d’une stagnation;

• du bâtiment et travaux publics de 2,4% au lieu d’une baisse de 7,1%;

• de l’électricité, gaz, eau, assainissement et déchets de 4,2% au lieu d’une baisse de 7,7%.

De son côté, la valeur ajoutée du secteur primaire, a réalisé une hausse de 4,6% au quatrième trimestre 2023 au lieu d’une baisse de 12,4% le même trimestre de l’année précédente. Cette évolution s’explique par la hausse de l’activité de l’agriculture de 5,8% au lieu d’une baisse de 13,1% et de la baisse de celle de la pêche de 14,9% au lieu d’une baisse de 2,3%.

Par ailleurs, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement passant de 5,1% le même trimestre de l’année précédente à 2,8%. Elle a été marquée par le ralentissement des activités de:

• Hébergement et restauration à 6,9% au lieu de 63,2%;

• Recherche et développement et services rendus aux entreprises à 3,7% au lieu de 5,3%;

• Services financiers et assurances à 3,6% au lieu de 7,9%;

• Services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale à 2,5% au lieu de 2,7%;

• Services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale à 1,8% au lieu de 4,9%;

et de l’amélioration de celles de :

• Transports et entreposage de 3,7% au lieu de 3,6%;

• Services immobiliers de 2,4% au lieu de 1,5%;

• Commerce et réparation de véhicules de 2% au lieu d’une baisse de 1,3% ;

• Information et communication de 2% au lieu d’une baisse de 1,2%.

De ce fait, la valeur ajoutée du secteur non agricole a connu une augmentation de 4,1% durant le quatrième trimestre 2023 au lieu de 2,2% une année auparavant.

Dans ce contexte, et compte tenu de l’accroissement du volume des impôts sur les produits nets des subventions de 2,6% au lieu de 3,9%, le Produit Intérieur Brut a affiché une croissance de 4,1% au lieu de 0,7% durant le quatrième trimestre de l’année précédente.

Le niveau général des prix en baisse

Aux prix courants, le PIB a connu une hausse de 6,7% au lieu de 4,3% au quatrième trimestre 2022 dégageant ainsi un ralentissement du niveau général des prix à 2,6% au lieu de 3% le même trimestre de l’année précédente.

Hausse de la demande intérieure

La demande intérieure a enregistré une augmentation de son taux d’accroissement de 8,1% au quatrième trimestre 2023 après une baisse de 1,6% la même période de l’année 2022, avec une contribution à la croissance économique nationale de 9,4 points.

C’est ainsi que l’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a connu une forte hausse de son taux d’accroissement passant de (-4,1%) en quatrième trimestre 2022 à 19,6%, contribuant ainsi à la croissance économique de 6,6 points au lieu d’une contribution négative de 1,3 point.

De son côté, les dépenses de consommation finale des ménages ont affiché une augmentation de 3% au lieu d’une baisse de1,6%, avec une contribution à la croissance de 1,9 points. De même, la consommation finale des administrations publiques a enregistré une hausse de 4,6% au lieu de 2,6% la même période de l’année précédente, avec une contribution à la croissance économique de 0,9 point.

Les exportations enregistrent un ralentissement à 6,4% au lieu de 20,1%

Au niveau des échanges extérieurs, les importations de biens et services ont affiché une hausse de 13,3% au lieu de 9,4%, avec une contribution négative à la croissance économique de 8,2 points au lieu d’une contribution négative de 4,3 points le même trimestre de l’année dernière. De leurs côté, les exportations ont enregistré un ralentissement à 6,4% au lieu de 20,1%, avec une contribution à la croissance économique de 2,9 points au lieu de 6,7 points durant la même période de l’année passée.

Dans ce cadre, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé, au quatrième trimestre 2023, une contribution négative à la croissance économique, se situant à (-5,2) points au lieu d’une contribution positive de 2,4 point une année passée.

Hausse du besoin financement de l’économie nationale

Avec la hausse de 6,7% du PIB aux prix courants et la baisse de 2,3% des revenus nets reçus du reste du monde, le revenu national brut disponible s’est accru de 6% au quatrième trimestre 2023 au lieu de 6,3% le même trimestre de l’année précédente.

Compte tenu du ralentissement de la consommation finale nationale en valeur à 6% au lieu d’une hausse de 8,3% enregistrée une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 26,7% du PIB au lieu de 26,9%.

L’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a représenté 29,2% du PIB au lieu de 27,6% durant le même trimestre de l’année précédente. Le besoin de financement de l’économie nationale a connu ainsi une hausse, passant de 0,8% du PIB à 2,5%.
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