Au cœur d’Erfoud, le Salon international des dattes (SIDATTES 2024) s’est ouvert le 30 octobre dans une ambiance festive. L’enthousiasme était palpable aussi bien du côté des exposants que des visiteurs. L’événement en soi, au-delà de sa dimension de marketing territorial ou commercial, avait l’air d’un défi lancé au dérèglement climatique qui frappe de plein fouet l’écosystème oisien. Le Salon s’est tenu en effet quelques semaines seulement après les inondations dévastatrices qui ont causé des pertes énormes et mis en lumière la vulnérabilité de l’ensemble de cette filière agricole. Dans chaque coin du salon, on assistait à des conversations animées sur les défis environnementaux et les solutions durables à adopter, preuve de la prise de conscience et de l’engagement collectif pour dynamiser l’économie locale et promouvoir les produits du terroir.
D’ailleurs ce n’est pas un hasard si ce salon – placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI – a pour thème «Les oasis marocaines : pour des systèmes résilients aux changements climatiques». Sur une superficie de 40.000 m², près de 230 exposants étaient de la partie. Plus de 90.000 visiteurs sont attendus à cet événement qui se poursuit jusqu’au 3 novembre.
Organisé par l’Association du Salon international des dattes au Maroc (ASIDMA) sous l’égide du ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, le SIDATTES s’impose désormais comme un rendez-vous incontournable du calendrier des événements agricoles, pour le plus grand bonheur des populations locales qui y voient une fenêtre sur le monde et un espace d’échange, de partage et de promotion de leurs produits.
La région de Drâa-Tafilalet demeure la principale région phoenicicole contribuant avec près de 73% à la production nationale en dattes. Les autres régions productrices, Souss-Massa, l’Oriental et Guelmim-Oued Noun contribuent ensemble à 27% de la production. Les récentes précipitations depuis septembre dernier, ont eu un impact positif sur la situation hydrique de la région. Cela augure d’un retour à des conditions normales des activités agricoles au niveau des zones oasiennes, permettant de poursuivre la dynamique de mise en œuvre des axes de la stratégie Génération Green.
D’ailleurs ce n’est pas un hasard si ce salon – placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI – a pour thème «Les oasis marocaines : pour des systèmes résilients aux changements climatiques». Sur une superficie de 40.000 m², près de 230 exposants étaient de la partie. Plus de 90.000 visiteurs sont attendus à cet événement qui se poursuit jusqu’au 3 novembre.
La durabilité, enjeu majeur de la filière
Tout à leur optimisme, les exposants tablent sur ce Salon pour commercialiser leurs produits, mais aussi pour attirer l’attention sur les menaces qui guettent la filière et en discuter avec les responsables de l’autorité gouvernementale de tutelle. Et cet optimisme a été visiblement partagé par le nouveau ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Ahmed El Bouari, qui a annoncé une production prévisionnelle de dattes, au titre de la campagne 2024-2025, estimée à 103.000 tonnes. Mais malgré une légère baisse par rapport aux années précédentes, l’impact positif des récentes pluies sur les ressources hydriques devrait se traduire à l’avenir par de meilleures récoltes, selon le responsable gouvernemental. «Ces pluies constituent une bouffée d’oxygène pour les oasis», a déclaré M. El Bouari, qui n’a pas manqué de rappeler l’engagement du gouvernement pour la durabilité et le développement de la filière. Cette dernière bénéficie en effet d’un contrat-programme de 7,5 milliards de dirhams pour la période 2021-2030, prévoyant la plantation de 5 millions de palmiers dattiers. Ce contrat-programme vise également à promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes et à moderniser les circuits de distribution.Organisé par l’Association du Salon international des dattes au Maroc (ASIDMA) sous l’égide du ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, le SIDATTES s’impose désormais comme un rendez-vous incontournable du calendrier des événements agricoles, pour le plus grand bonheur des populations locales qui y voient une fenêtre sur le monde et un espace d’échange, de partage et de promotion de leurs produits.
Un salon, sept pôles
Le Salon international des dattes 2024 comprend sept principales composantes, à savoir le pôle «Régions», qui met en avant les atouts des quatre régions qui concentrent l’essentiel de la production de dattes au Maroc (Draâ-Tafilalet, l’Oriental, Souss-Massa et Guelmim-Oued Noun), en sus des deux pôles «Institutionnels et Sponsors» et «International» qui rassemblent plusieurs organismes privés et publics intervenant dans la chaîne de valeur de la filière du palmier dattier, ainsi que des exposants d’autres pays producteurs de dattes. Il s’agit également des pôles «Agrofournitures» et «Machinisme agricole», qui regroupent, quant à eux, les entreprises opérant notamment dans les engrais et fertilisants, l’outillage et les machines agricoles, ainsi que les produits phytosanitaires, le matériel d’irrigation et les emballages. Principales attractions du SIDATTES, le pôle «Rahba» et l’espace «Produits du terroir», font la part belle aux coopératives spécialisées principalement dans la production de dattes et produits dérivés.Les chiffres de la Campagne 2024-2025
Au titre la campagne agricole 2024-2025, la production prévisionnelle des dattes est estimée à 103 Mille tonnes, enregistrant une baisse de 10% par rapport à la production de la campagne agricole 2023-2024 (115 Mille Tonnes). Cette production est issue d’une superficie productive de 51,6 Mille hectares. Cette production est considérée bonne compte tenu du contexte climatique, des incendies qui ont touché certaines palmeraies traditionnelles de la région, notamment au niveau des oasis de Tinghir, Zagora et Tata, ainsi que le manque des ressources hydriques. La superficie occupée par le palmier dattier au niveau national est de l’ordre de 66 000 Ha et compte un effectif total de près de 6 millions de pieds. L’aire géographique de la culture du palmier dattier s’étale principalement sur 90 palmeraies réparties dans huit provinces situées au Sud-Est du Maroc, en l’occurrence celles de Figuig, Errachidia, Tinghir, Ouarzazate, Zagora, Tata, Guelmim et Assa-Zag, avec une plus grande concentration au niveau de la région de Drâa-Tafilalet. La palmeraie nationale se distingue par sa diversité variétale, comptant parmi les plus riches au niveau international, avec plus de 453 variétés. Les variétés Mejhoul, Boufeggous et Nejda constituent plus de 50% de la production nationale.La région de Drâa-Tafilalet demeure la principale région phoenicicole contribuant avec près de 73% à la production nationale en dattes. Les autres régions productrices, Souss-Massa, l’Oriental et Guelmim-Oued Noun contribuent ensemble à 27% de la production. Les récentes précipitations depuis septembre dernier, ont eu un impact positif sur la situation hydrique de la région. Cela augure d’un retour à des conditions normales des activités agricoles au niveau des zones oasiennes, permettant de poursuivre la dynamique de mise en œuvre des axes de la stratégie Génération Green.