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Le Maroc, deuxième destination arabe pour les IDE en énergies renouvelables

Entre 2003 et 2024, le Maroc a attiré 55 projets d’investissements directs étrangers dans le secteur des énergies renouvelables, pour un montant total de 38,16 milliards de dollars. Le Royaume se positionne ainsi au deuxième rang des pays arabes en termes d’IDE dans ce secteur, derrière l’Égypte et devant les Émirats arabes unis, avec des projets générant plus de 12.200 emplois directs et illustrant l’intérêt croissant des investisseurs internationaux pour son marché énergétique.

La région arabe a attiré 360 projets d’IDE dans les énergies renouvelables entre 2003 et 2024, pour un investissement total de 351,85 milliards de dollars, créant plus de 83.000 emplois.
La région arabe a attiré 360 projets d’IDE dans les énergies renouvelables entre 2003 et 2024, pour un investissement total de 351,85 milliards de dollars, créant plus de 83.000 emplois.
Le Maroc s’affirme comme l’un des principaux pôles d’attraction des investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur des énergies renouvelables de la région arabe, se positionnant au deuxième rang après l’Égypte, selon un rapport sectoriel de la Société arabe de garantie des investissements et des crédits à l’exportation (Dhaman).

Sur la période 2003-2024, le Royaume a attiré 55 projets d’IDE dans les énergies renouvelables, réalisés par 32 entreprises arabes et internationales, pour une valeur totale de 38,16 milliards de dollars, représentant près de 11% du total régional. Ces projets ont généré 12.267 emplois directs, soit une moyenne de 223 emplois par projet. Avec un investissement moyen de 693,8 millions de dollars par projet, le Maroc se distingue par sa capacité à attirer des initiatives de grande envergure dans le secteur des énergies propres.

L’Égypte en tête, suivie du Maroc et des Émirats

L’Égypte domine largement le classement régional avec 98 projets totalisant 161,41 milliards de dollars (45,9% du total régional) et créant 46.708 emplois. Le podium est complété par les Émirats arabes unis, qui occupent la troisième place avec 65 projets représentant 37,92 milliards de dollars (10,8% du total).

La Mauritanie et la Jordanie complètent le Top 5, avec respectivement 34,05 milliards de dollars (9,7%) et 19,12 milliards de dollars (5,4%) d’investissements sur la période.

351 milliards de dollars investis dans la région arabe

À l’échelle régionale, le rapport révèle que la région arabe a attiré 360 projets d’IDE dans les énergies renouvelables entre 2003 et 2024, mis en œuvre par 188 entreprises, pour un investissement total de 351,85 milliards de dollars, créant plus de 83.000 emplois.

Les cinq premiers pays de destination – l’Égypte, le Maroc, les Émirats arabes unis, la Mauritanie et la Jordanie – ont accaparé environ 69% du nombre total de projets (248 projets), 83% du coût d’investissement (291 milliards de dollars) et 82% des nouveaux emplois (environ 68.000 postes).

Les principaux investisseurs

Du côté des pays sources d’investissement, les Émirats arabes unis se positionnent comme le premier investisseur régional avec 57 projets pour une valeur de 88,58 milliards de dollars (25,2% du total). Suivent la France avec 49 projets totalisant 30,2 milliards de dollars (8,6%) et l’Inde avec 10 projets représentant 28,85 milliards de dollars (8,2%).

Dans le Top 5 des investisseurs, on trouve également le Royaume-Uni (23,65 milliards de dollars) et l’Arabie saoudite (20,55 milliards de dollars).

La Chine arrive, ensuite, avec 18,42 milliards de dollars, suivie des États-Unis (13,88 milliards), de l’Australie (13,83 milliards), de l’Allemagne (13,71 milliards) et de l’Irlande (11,41 milliards).

Par ailleurs, la société Acwa Power d’Arabie saoudite domine le classement des entreprises les plus actives dans le secteur des énergies renouvelables au sein du monde arabe, avec 20 projets réalisés sur la période 2003-2024, représentant 5,6% du total des investissements régionaux.

Elle est suivie par AMEA Power (Émirats arabes unis), qui totalise 11 projets (3,1%), puis par Masdar, autre acteur émirati majeur, avec 9 projets (2,5%). Ces performances confirment la place centrale des entreprises du Golfe dans le financement et le développement des infrastructures énergétiques durables dans la région.

Derrière ce trio de tête, plusieurs entreprises européennes s’imposent également : Scatec Solar (Norvège), Voltalia (France) et Building Energy (Italie) comptent chacune entre 7 et 9 projets, témoignant de l’intérêt croissant des investisseurs européens pour le potentiel solaire et éolien des pays arabes.

Enfin, Enel Green Power (Italie), Fotowatio Renewable Ventures – FRV (Espagne), Marubeni (Japon) et Taqa Morocco ferment le Top 10 avec 6 projets chacun, soit 1,7% du total.

L’énergie solaire en tête des sous-secteurs

Le secteur de la production d’électricité à partir de sources renouvelables arrive en tête des IDE avec environ 248 milliards de dollars investis dans 98 projets. L’énergie solaire a totalisé 46,5 milliards de dollars, suivie par la biomasse (29,5 milliards) et l’énergie éolienne (25,1 milliards).

Perspectives encourageantes malgré les défis

Ce positionnement du Maroc dans le Top 3 des destinations régionales pour les IDE dans les énergies renouvelables confirme l’attractivité de sa stratégie énergétique et de son cadre réglementaire. Le Royaume bénéficie notamment d’une note favorable selon l’indice de risque/opportunité du secteur électrique et énergétique de Fitch, le plaçant en sixième position régionale.

Avec des objectifs ambitieux de transition énergétique et un potentiel encore largement inexploité en matière d’énergies solaire et éolienne, le Maroc dispose d’atouts solides pour maintenir son attractivité auprès des investisseurs internationaux dans les années à venir.
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