Le chiffre d’affaires de la cote renoue avec la croissance au premier trimestre de l’année. Il a grimpé de 4% à 77 milliards de dirhams. Selon une analyse d’Attijari Global Research (AGR), cette évolution cache tout de même des disparités. En effet, plus de 40% des sociétés cotées accuse une baisse de leur CA au premier trimestre, soit 28. Parallèlement, 57% des sociétés cotées affichent une progression de leur CA, soit 39, et une seule société enregistre des réalisations stables sur la même période. Dans ce tableau, deux secteurs se distinguent. Il s’agit des banques qui affichent une progression de 21,6% de leur PNB consolidé, arrivant pour le 4e trimestre consécutif en tête des secteurs ayant le plus contribué à la croissance des revenus du marché. Et le secteur de l’énergie qui continue de pâtir du repli des cours des intrants énergétiques à l’international, et ce depuis le deuxième trimestre de l’exercice écoulé. Soit une contre-performance de -15,2%. Il faut dire que le reflux de l’inflation depuis 2023 s’est traduit sur le profil de croissance des revenus des sociétés cotées. Celles-ci ont affiché leur plus faible croissance trimestrielle au cours des 3 dernières années, soit de 2,3% au quatrième trimestre de 2023.
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Bourse : Les cours des banques devraient s'aligner sur leurs revenus performants
Les revenus du marché boursier ont renoué avec la reprise au terme du premier trimestre 2024. Ils ont ainsi grimpé de 4%, portés par le secteur bancaire dont le PNB agrégé affiche une progression de 21,6%. Hors ce secteur, le marché Actions accuse une baisse de ses revenus de -1,7% au terme de la même période. Mais en dépit de la qualité de ses réalisations au cours des derniers trimestres, le secteur bancaire se traite toujours à des multiples de valorisation inférieurs de plus de 30% à ceux des secteurs non financiers. Une situation paradoxale qui devrait, selon une analyse d’Attijari Global Research, se réajuster à travers un effet rattrapage de la performance des valeurs bancaires conjugué à un effet «prise de bénéfices» au niveau des secteurs non financiers.
Saïd Naoumi
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07 Juin 2024
À 17:50