Les prix des viandes rouges continuent de monter en flèche, malgré toutes les mesures prises par le gouvernement pour freiner cette tendance, ce qui laisse présager un scénario similaire à celui de l’année dernière. En effet, depuis une semaine, ces prix, déjà élevés, ont connu de nouvelles hausses provoquant ainsi l’inquiétude des consommateurs, surtout à l’approche de la fête de Aïd Al-Adha.
«Le prix du kilogramme de viande bovine a déjà atteint entre 85 et 90 DH au niveau des abattoirs de Casablanca. À cela, il faut ajouter les frais de transport et les autres dépenses, ce qui porte le prix du kilogramme vendu au détail à 100 DH. Il en est de même pour la viande ovine dont le prix oscille entre 110 et 120 DH dans les boucheries. Et malgré cette hausse, les prix ne sont pas encore stables, car ils risquent d’être de nouveau revus à la hausse», souligne Abdelali Ramou, président de l’Association nationale des vendeurs grossistes de la viande rouge au Maroc dans une déclaration accordée au «Matin».
Selon ce professionnel, plusieurs facteurs expliqueraient cette situation. Et de citer en premier lieu la réduction drastique du cheptel, particulièrement le bovin, à cause de la succession des années de sécheresse. Un manque qui n’a malheureusement pas pu être compensé, malgré les différentes initiatives. Et les choses se compliquent davantage dans le secteur, qui continue de subir de plein fouet les aléas de la conjoncture internationale. Cette dernière cause la hausse des prix des aliments et des fourrages, ce qui dissuade les éleveurs d’augmenter leur cheptel, particulièrement en l’absence d’une subvention directe à l’élevage.
L’autre facteur ayant une incidence directe sur les prix, note le même interlocuteur, c’est l’absence d’équilibre entre l’offre est la demande suite à la baisse du pouvoir d’achat, ce qui explique la fluctuation des prix et leur évolution en dents de scie. M. Ramou déplore ainsi le manque de suivi de l’évolution du marché par le ministère de l’Agriculture et celui de l’Intérieur et le retard dans la prise de décisions pour soutenir l’offre à temps et anticiper les périodes de pic lors des conjonctures spéciales, comme la fin du Ramadan et l’approche de la fête de Aïd Al-Adha.
Dans ce sens, le président de l’Association nationale des vendeurs grossistes de viande rouge appelle le gouvernement à associer davantage les professionnels aux décisions relatives à la gestion des subventions à l’importation, soulignant que le déséquilibre entre l’offre et la demande risque de s’aggraver d’ici Aïd Al-Adha, notamment avec la faiblesse relevée au niveau des importations et l’aggravation des dommages causés au cheptel national par la sécheresse. Le même responsable plaide également pour la révision des chaînes de valeur de la viande rouge et appelle à traiter les problèmes liés à la multiplicité des intermédiaires et à la spéculation ainsi que l’abattage clandestin. n
«Le prix du kilogramme de viande bovine a déjà atteint entre 85 et 90 DH au niveau des abattoirs de Casablanca. À cela, il faut ajouter les frais de transport et les autres dépenses, ce qui porte le prix du kilogramme vendu au détail à 100 DH. Il en est de même pour la viande ovine dont le prix oscille entre 110 et 120 DH dans les boucheries. Et malgré cette hausse, les prix ne sont pas encore stables, car ils risquent d’être de nouveau revus à la hausse», souligne Abdelali Ramou, président de l’Association nationale des vendeurs grossistes de la viande rouge au Maroc dans une déclaration accordée au «Matin».
Selon ce professionnel, plusieurs facteurs expliqueraient cette situation. Et de citer en premier lieu la réduction drastique du cheptel, particulièrement le bovin, à cause de la succession des années de sécheresse. Un manque qui n’a malheureusement pas pu être compensé, malgré les différentes initiatives. Et les choses se compliquent davantage dans le secteur, qui continue de subir de plein fouet les aléas de la conjoncture internationale. Cette dernière cause la hausse des prix des aliments et des fourrages, ce qui dissuade les éleveurs d’augmenter leur cheptel, particulièrement en l’absence d’une subvention directe à l’élevage.
L’autre facteur ayant une incidence directe sur les prix, note le même interlocuteur, c’est l’absence d’équilibre entre l’offre est la demande suite à la baisse du pouvoir d’achat, ce qui explique la fluctuation des prix et leur évolution en dents de scie. M. Ramou déplore ainsi le manque de suivi de l’évolution du marché par le ministère de l’Agriculture et celui de l’Intérieur et le retard dans la prise de décisions pour soutenir l’offre à temps et anticiper les périodes de pic lors des conjonctures spéciales, comme la fin du Ramadan et l’approche de la fête de Aïd Al-Adha.
Dans ce sens, le président de l’Association nationale des vendeurs grossistes de viande rouge appelle le gouvernement à associer davantage les professionnels aux décisions relatives à la gestion des subventions à l’importation, soulignant que le déséquilibre entre l’offre et la demande risque de s’aggraver d’ici Aïd Al-Adha, notamment avec la faiblesse relevée au niveau des importations et l’aggravation des dommages causés au cheptel national par la sécheresse. Le même responsable plaide également pour la révision des chaînes de valeur de la viande rouge et appelle à traiter les problèmes liés à la multiplicité des intermédiaires et à la spéculation ainsi que l’abattage clandestin. n