Vous l’aurez certainement constaté, le prix de la tomate a augmenté de manière spectaculaire depuis plusieurs jours. Après avoir connu une courte période de stabilité qui a fait le bonheur des consommateurs, le prix est remonté en flèche, passant de 5 DH à plus de 13 DH le kilogramme, selon la qualité et la provenance du produit.
Contacté par nos soins pour comprendre les raisons de cette envolée, le président de l’Association marocaine des producteurs-exportateurs de fruits et légumes (APEFEL), Lhoucine Aderdour, a balayé d’un revers de la main les rumeurs selon lesquelles cette hausse serait attribuée à la reprise des exportations agricole vers la Mauritanie. M. Aderdour impute en revanche cette augmentation principalement à la faiblesse de l’offre par rapport à la demande, due essentiellement à la fin de la saison de production, dans les principales régions productrices, notamment celle de Souss.«Généralement, ce sont d’autres régions dont la production tombe un peu tardivement qui approvisionnent le marché au cours de cette période de transition entre les deux campagnes, notamment celles de Larache, Chtouka et Chichaoua. Mais jusqu’à présent, la production dans ces zones est restée faible, à cause de la rareté de l’eau», explique-t-il.
La Mineuse sud-américaine fait des ravages
D’autres facteurs viennent s’ajouter à la problématique de la rareté du produit, notamment l’apparition de la Mineuse sud-américaine de la tomate Tuta Absoluta qui a ravagé pas mal d’exploitation et la propagation du virus très contagieux nommé ToBRFV, au niveau de plusieurs régions d’Agadir. «Le virus des fruits bruns et rugueux de la tomate ToBRFV est très contagieux infectant les solanacées, principalement la tomate, le poivron et le piment. Il peut survivre plusieurs mois sur les surfaces en dehors de plantes hôtes», déplore M. Aderdour.
Selon le même responsable, la fluctuation des prix de la tomate peut également être attribuée à la multiplicité des intermédiaires qui profitent de l’aubaine de la baisse de l’offre pour augmenter les prix, sachant que d’autres agriculteurs choisissent de retarder l’arrachage de la tomate pour bénéficier également de cette hausse des prix.
Selon le même responsable, la fluctuation des prix de la tomate peut également être attribuée à la multiplicité des intermédiaires qui profitent de l’aubaine de la baisse de l’offre pour augmenter les prix, sachant que d’autres agriculteurs choisissent de retarder l’arrachage de la tomate pour bénéficier également de cette hausse des prix.