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L’IA, une opportunité pour gagner des parts sur le marché mondial de l’emploi

Considérée comme une menace pour des millions d’emplois à travers le monde, l’intelligence artificielle est aussi une opportunité pour se positionner sur de nouveaux métiers. C’est en tout cas ce que pensent les panélistes de la première plénière du Carrefour du Manager 2023, qui a démarré mercredi à l’ISCAE à Casablanca. L’événement, organisé en partenariat avec la CFCIM, réunit, pour sa 39e édition, une cinquantaine d’entreprises et quelque 3.000 étudiants.

Le Carrefour du manager, organisé par le Groupe ISCAE, en partenariat avec la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM) et l’Association des lauréats du Groupe ISCAE (ALISCA), est revenu pour une 39e édition. Cet événement de deux jours, qui se positionne comme le premier forum d’emploi et de recrutement, selon Tarik El Malki, directeur général par intérim de Groupe ISCAE, réunit une cinquantaine d’entreprises et quelque 3.000 étudiants. Au programme de ce rendez-vous : des débats, tables rondes et rendez-vous avec les recruteurs.



L’édition de cette année est organisée sur le thème «Capital humain & IA en appui au développement économique». Le choix de ce thème n’est pas anodin. En effet, «il y a une accélération dans l’adoption de l’intelligence artificielle (IA). De plus en plus d’entreprises vont utiliser ses outils. Et nous nous dirigeons de plus en plus vers l’intégration de l’IA dans les cursus de formation», a déclaré Amal El Fallah Seghrouchni, présidente exécutive du Centre international d’intelligence artificielle du Maroc Ai movement-Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), lors de la première plénière de cet événement. «Si nous savons comment prendre ce virage de l’IA, nous aurons plus d’opportunités. Ces outils et cette puissance peuvent être des éléments compétitifs. L’IA sera l’atout concurrentiel de demain. Et les entreprises qui ne prendront pas ce virage finiront par disparaître», indique, pour sa part, Rachid Bakkar, directeur des Ressources humaines chez Inwi.



Mais plutôt que de considérer l’Intelligence artificielle comme une menace, il serait plus intéressant de la voir comme une chance. «L’IA est la plus grande opportunité des temps modernes», insiste Seghrouchni. En effet, rappelle-t-elle, le patron d’Amazon estime à 14% la croissance du PIB mondial grâce à l’IA à l’horizon 2030. Selon le cabinet international Gartner, chaque foyer comptera environ 30 objets connectés au même horizon. «La quantité de data qu’il sera possible d’avoir est énorme», conclut la présidente exécutive d’Ai Movement. Et d’ajouter : «Au début, l’IA était utilisée pour augmenter le travail de l’opérateur. Aujourd’hui, elle est utilisée pour s’y substituer. In fine, la main-d’œuvre finira par être plus chère que l’utilisation de l’IA. Résultat : d’ici 2025, 85 millions d’emplois disparaîtront à travers le monde à cause de l’IA, mais 97 millions de nouveaux emplois verront également le jour grâce à l’IA», partage-t-elle.

De son côté, Amine Mounir Alaoui, rapporteur au Conseil économique, social et environnemental (CESE) de l’auto-saisine sur l’IA, a rappelé que l’IA est «enseignée au Maroc depuis une trentaine d’années». Et d’ajouter que «le CESE travaille sur l’impact de l’IA pour proposer des chemins pour maximiser son impact positif et minimiser son impact négatif. Nous n’avons pas le choix, cette technologie va être utilisée par tout le monde. Et la formation même doit être remise en cause pour intégrer ces outils IA». Concernant le marché du travail, Amine Mounir Alaoui considère l’IA comme une opportunité pour le Maroc de grignoter des parts sur les emplois qui vont être créés à travers le monde. Cependant, met-il en garde, «si on ne fournit pas les outils nécessaires pour que les étudiants travaillent avec cette technologie, ils iront dans d’autres pays et le Maroc continuera à être vidé de ses compétences». Face à ce risque, Rachid Bakkar recommande à l’entreprise marocaine de s’adapter à ses ressources humaines, pas le contraire. «Si nous voulons les garder, il faut s’adapter à leur façon de réfléchir. Sinon, ils partent. Il faut donc se mettre au diapason de la nouvelle génération», conclut-il.
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