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Le Maroc suspend les importations de volailles portugaises après l’apparition d’un foyer de grippe aviaire

Suite à l’apparition d’un foyer de grippe aviaire hautement pathogène près de Lisbonne, les autorités marocaines ont décidé de stopper l’importation des volailles, viandes, œufs et aliments pour animaux en provenance du Portugal. Cette mesure préventive vise à protéger la filière avicole nationale et à éviter toute propagation de la maladie, alors que le virus est également signalé en Espagne et alimente les inquiétudes des éleveurs.

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Dans une lettre adressée aux autorités portugaises, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a précisé que l’interdiction concerne les volailles vivantes, les viandes et leurs dérivés, les œufs et les aliments pour animaux. Seuls les produits ayant subi un traitement thermique certifié, capable d’éliminer le virus, et accompagnés d’un certificat sanitaire, restent autorisés à l’importation.

Cette décision fait suite à la confirmation d’un foyer de grippe aviaire hautement pathogène dans un élevage de poules pondeuses en périphérie de Lisbonne, annoncée récemment par la Direction générale de la santé au Portugal.

Pour Mohamed Abboud, président de l’Association nationale des éleveurs de volailles, cette suspension n’aura pas d’effet immédiat sur la production nationale. Le Maroc a importé cette année environ quatre millions de reproducteurs, un volume qui permet la production de plus de douze millions de poussins. Il souligne cependant que cet excédent ne se traduit pas pleinement sur le terrain en raison de déséquilibres dans l’organisation de la filière et du manque de contrôle.

Abboud alerte également sur l’existence de couvoirs non agréés qui produisent des poussins en dehors de tout cadre réglementaire, ainsi que sur le risque de propagation du virus via les oiseaux migrateurs en provenance d’Espagne. Il appelle le ministère de l’Intérieur et les comités de veille à prendre des mesures proactives pour protéger la production nationale, rappelant que lors de l’épisode de 2015, les cas de grippe aviaire enregistrés au Maroc n’avaient été annoncés qu’à la fin de 2016.

Les experts estiment qu’une restructuration en profondeur du secteur avicole est nécessaire pour protéger les petits et moyens éleveurs, stabiliser les prix pour les consommateurs et garantir la résilience de la filière face aux crises sanitaires.
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