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Agroalimentaire : Morocco Foodex accompagne les exportateurs face aux nouvelles règles de l’UE

Morocco Foodex planche sur une mission de sensibilisation des opérateurs marocains au nouveau contexte réglementaire pour l'export des produits agroalimentaires transformés et maritimes vers l'Union européenne. Cet événement, prévu en avril 2025, vise à clarifier les nouvelles exigences d'accès à ce marché stratégique et à renforcer la collaboration entre professionnels marocains et internationaux dans un contexte marqué par l'entrée en fonction de la nouvelle Commission européenne.

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Morocco Foodex s’apprête à organiser une mission d’accompagnement des opérateurs marocains sur le nouveau contexte réglementaire pour l'export des produits agroalimentaires transformés et des produits de la mer du Maroc vers l'Union européenne (UE). Un enjeu stratégique pour les exportateurs marocains. Le contrôle officiel des produits alimentaires a été revu, et de nouvelles exigences impactent l’accès au marché européen. Ces évolutions concernent particulièrement les produits agroalimentaires transformés et les produits de la mer, deux piliers des exportations marocaines.

«Dans un contexte marqué par l'entrée en fonction de la nouvelle Commission européenne, l'ensemble des acteurs de la filière agroalimentaire s'interroge sur la feuille de route de mise en œuvre du Green Deal, sur la refonte des règles du contrôle officiel, et sur les évolutions des principales réglementations techniques et commerciales qui vont conditionner les règles d'accès des produits vers le marché européen.», souligne Morocco Foodex, l’Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations.

L’institution prévoit ainsi l’organisation de cette mission de sensibilisation, les 22 et 23 avril 2025 à Marrakech, afin d’accompagner les opérateurs marocains. «Cet événement examinera de près les impacts concrets des nouvelles stratégies réglementaires européennes sur l'export des produits agroalimentaires transformés et maritimes vers l'Union européenne. Cette action sera une occasion pour partager les bonnes pratiques sectorielles et renforcer la collaboration entre les acteurs professionnels marocains et internationaux pour consolider la conformité de nos produits par rapport à la réglementation européenne et répondre aux exigences des grands donneurs d'ordres», détaille Morocco Foodex. L’événement réunira 80 participants, dont des experts internationaux, des acteurs des institutions de la Commission européenne, des professionnels marocains du secteur ainsi que des responsables régionaux de Morocco Foodex.

Les objectifs sont multiples : sensibiliser les exportateurs aux nouvelles exigences réglementaires européennes, mettre en avant les avancées du Maroc en termes de durabilité et de conformité, et instaurer une plateforme d’échange avec les décideurs et experts internationaux. Ce rendez-vous stratégique vise aussi à promouvoir l’origine Maroc et son savoir-faire, tout en permettant aux participants d’approfondir leur compréhension des nouveaux défis.

Les deux journées seront rythmées par des workshops interactifs, des séances de networking. Au programme également une visite des intervenants européens à une entreprise de produits transformés dans la région de Marrakech pour illustrer concrètement les bonnes pratiques en matière de traçabilité et de respect des standards internationaux.

Avec cette mission, Morocco Foodex entend renforcer la position du Maroc sur le marché européen, transformer les contraintes en opportunités et garantir la compétitivité des produits locaux à l’international.

La Banque mondiale souligne les efforts du Maroc en faveur d’un modèle agroalimentaire plus résilient

Le Maroc intensifie ses efforts pour transformer le système agroalimentaire et favoriser le développement d’un modèle plus résilient, inclusif et durable, a souligné la Banque mondiale. Le Royaume «met en œuvre actuellement un programme multidimensionnel visant à promouvoir l’agriculture durable, à développer à grande échelle l’irrigation dans les zones sujettes à la sécheresse et à accroître l'attractivité de l’agriculture auprès des jeunes», a affirmé l'institution financière internationale dans un dossier spécial sur la sécurisation des approvisionnements alimentaires. Au Maroc, plusieurs années consécutives de sécheresse ont fait baisser les rendements agricoles, mettant en péril la sécurité alimentaire et les recettes d’exportation, a noté l'institution basée à Washington. La Banque mondiale revient, dans ce dossier, sur son partenariat avec le Maroc pour le renforcement du secteur agricole, grâce à des programmes ayant pour objectif d’étendre les chaînes de valeur et l’accès aux marchés et de promouvoir l’emploi des jeunes en milieu rural, les technologies agricoles et l’agriculture climato-intelligente, mais aussi de moderniser les systèmes d’irrigation et de favoriser une gestion durable des ressources en eau dans les régions de Chtouka, Tadla et Souss-Massa.

C’est dans ce cadre qu'un nouveau programme d’envergure est mis en œuvre afin de promouvoir l’agriculture biologique et de conservation (y compris les techniques culturales sans labour) sur une superficie de 1,4 million d’hectares de terres, dans le but de mieux protéger les sols et les ressources en eau, à étendre le recours aux assurances climatiques chez 120 .000 agriculteurs et à améliorer la nutrition, la qualité et la salubrité des aliments pour plus d’un million de consommateurs.

Le Fonds de partenariat Corée-Banque mondiale (KWFP) a lancé le programme Agritech4Morocco en 2022 et le concours AgriYoung Innovate en 2024, afin d’aider les startups de l’«agrotech» à créer des solutions numériques pour des clients du secteur privé et des organismes publics, rappelle la même source. Parmi les nombreuses solutions financées par ces initiatives figure un outil basé sur l’IA et conçu pour estimer les rendements des cultures et anticiper des événements climatiques comme les sécheresses, a expliqué l'institution de Bretton Woods. Ce nouvel outil permet aux agriculteurs d’atténuer les risques et de mieux évaluer la quantité d’intrants dont ils ont besoin.

Le système alimentaire mondial est mis à rude épreuve car dans de nombreuses régions du monde, le changement climatique rend les récoltes toujours plus imprévisibles, alerte la Banque mondiale. Les rendements agricoles subissent aussi de plein fouet les effets d’un changement climatique généralisé, dont les dommages sont estimés à 3.800 milliards de dollars sur les 30 dernières années.
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