Malgré la reprise du cycle d'assouplissement monétaire par Bank Al-Maghrib, le crédit bancaire au secteur non financier a enregistré, en 2024, sa plus faible croissance annuelle depuis neuf ans. Il n’a évolué que de 2,6%, contre 2,7% en 2023 (en lien notamment avec l’arrivée à échéance des programmes de soutien mis en place après la pandémie), et 7,9% en 2022 (cette forte croissance a été liée en grande partie à l’expansion des facilités de trésorerie destinées à financer les importations de produits énergétiques et alimentaires dans un contexte de hausse sensible de leurs cours à l’international).
Cette décélération ramène la croissance du crédit bancaire à son niveau le plus bas depuis 2015, l’année qui a connu un fort ralentissement des prêts destinés au secteur non financier (+ 0,5%), lié à la baisse de la demande des entreprises dans un contexte marqué par une atonie des activités non agricoles et un recul des besoins de trésorerie des entreprises importatrices de produits pétroliers.
En revanche, les prêts aux sociétés financières ont progressé une nouvelle fois à deux chiffres en 2024, soit de 14,5%, néanmoins en ralentissement par rapport à 2023 (+20,5%). Au total, le crédit bancaire global a augmenté de 4,6% l’année dernière. Son encours a atteint ainsi 1.166,3 milliards de DH, un record.
Les sociétés non financières privées ont bénéficié de 453,5 milliards de dirhams, marquant une augmentation modérée de 0,7% (ou de 2,9 milliards de DH). Cette croissance modeste peut être attribuée à une certaine prudence des banques et des entreprises dans un contexte économique incertain. À l’inverse, les sociétés non financières publiques ont enregistré une hausse plus significative du crédit bancaire, soit une augmentation de 7,3% (ou de 5,6 milliards de DH) à 83,6 milliards. Cette progression témoigne d’un recours plus important des entreprises publiques au financement bancaire pour soutenir leurs investissements. Pour les banques, les sociétés publiques présentent probablement moins de risques.
Pour ce qui est des crédits distribués aux ménages, ils se sont établis à 381,9 milliards de DH (+1,7%), dont 350,9 milliards en faveur des Particuliers et Marocains résidant à l'étranger (+2,2%) et 31 milliards pour les Entrepreneurs individuels (-3,8%).
Par objet économique, la faible évolution du concours bancaire au secteur non financier en 2024 s’explique notamment par une petite progression des facilités de trésorerie de 0,7%, en raison d’une baisse de 3,9% de celles allouées aux entreprises privées, compensée par une hausse de 30,9% de celles accordées aux sociétés publiques. En revanche, les crédits à l’équipement ont augmenté de 9% (avec +10,7% pour les sociétés privées. Quant aux prêts à l’immobilier et les crédits à la consommation, ils ont affiché une évolution de 2,3% et de 1,3%, respectivement.
S’agissant des créances en souffrance, leur progression en glissement annuel a marqué un accroissement de 2,5% en 2024. Leur ratio au crédit s’est situé à 8,3%.
Cette décélération ramène la croissance du crédit bancaire à son niveau le plus bas depuis 2015, l’année qui a connu un fort ralentissement des prêts destinés au secteur non financier (+ 0,5%), lié à la baisse de la demande des entreprises dans un contexte marqué par une atonie des activités non agricoles et un recul des besoins de trésorerie des entreprises importatrices de produits pétroliers.
En revanche, les prêts aux sociétés financières ont progressé une nouvelle fois à deux chiffres en 2024, soit de 14,5%, néanmoins en ralentissement par rapport à 2023 (+20,5%). Au total, le crédit bancaire global a augmenté de 4,6% l’année dernière. Son encours a atteint ainsi 1.166,3 milliards de DH, un record.
Analyse de l'évolution du crédit bancaire en 2024
La progression du crédit bancaire au secteur non financier de 2,6% à 957,8 milliards de dirhams révèle également des dynamiques contrastées entre les différentes catégories d’emprunteurs.Les sociétés non financières privées ont bénéficié de 453,5 milliards de dirhams, marquant une augmentation modérée de 0,7% (ou de 2,9 milliards de DH). Cette croissance modeste peut être attribuée à une certaine prudence des banques et des entreprises dans un contexte économique incertain. À l’inverse, les sociétés non financières publiques ont enregistré une hausse plus significative du crédit bancaire, soit une augmentation de 7,3% (ou de 5,6 milliards de DH) à 83,6 milliards. Cette progression témoigne d’un recours plus important des entreprises publiques au financement bancaire pour soutenir leurs investissements. Pour les banques, les sociétés publiques présentent probablement moins de risques.
Pour ce qui est des crédits distribués aux ménages, ils se sont établis à 381,9 milliards de DH (+1,7%), dont 350,9 milliards en faveur des Particuliers et Marocains résidant à l'étranger (+2,2%) et 31 milliards pour les Entrepreneurs individuels (-3,8%).
Par objet économique, la faible évolution du concours bancaire au secteur non financier en 2024 s’explique notamment par une petite progression des facilités de trésorerie de 0,7%, en raison d’une baisse de 3,9% de celles allouées aux entreprises privées, compensée par une hausse de 30,9% de celles accordées aux sociétés publiques. En revanche, les crédits à l’équipement ont augmenté de 9% (avec +10,7% pour les sociétés privées. Quant aux prêts à l’immobilier et les crédits à la consommation, ils ont affiché une évolution de 2,3% et de 1,3%, respectivement.
S’agissant des créances en souffrance, leur progression en glissement annuel a marqué un accroissement de 2,5% en 2024. Leur ratio au crédit s’est situé à 8,3%.