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PLF 2024 : L’Exécutif face au défi d’une répartition spatiale plus équilibrée des investissements

Le projet de loi de Finances 2024 prévoit des investissements publics historiques de 335 milliards de dirhams pour stimuler l’économie. Cet effort profite aux divers secteurs, notamment les infrastructures, l’agriculture, la santé, l’éducation et l’eau. Le gouvernement s’engage à équilibrer davantage les investissements publics et privés d’ici 2026, visant une parité 50/50 en harmonie avec la nouvelle Charte de l’investissement. Et ce par le biais des incitations financières, y compris des primes territoriales et sectorielles, qui seront mises en place pour soutenir l’investissement privé et renforcer la souveraineté industrielle. L’Exécutif œuvre également pour une répartition spatiale plus équilibrée des investissements.

Les investissements publics devront atteindre un montant historique de 300 milliards de dirhams cette année. Ces fonds ont été mobilisés dans l’objectif principal de renforcer la relance économique du pays. Cette impulsion s’est manifestée par la revitalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement et la poursuite des investissements sectoriels, notamment dans les infrastructures, l’agriculture, la santé, l’éducation et l’eau.

Répartition équilibrée entre investissement public et privé d’ici 2026

Pour l’année 2024, le gouvernement s’engage à promouvoir l’investissement privé afin d’établir les bases d’une économie nationale compétitive, équitable et durable. Cet engagement vise à rééquilibrer la répartition actuelle de l’effort global d’investissement au niveau national, en augmentant la part de l’investissement privé, actuellement fixée à un tiers, à deux tiers d’ici 2035, tout en atteignant une parité entre l’investissement public (50%) et l’investissement privé (50%) d’ici 2026. Tout ceci sera en harmonie avec les principes et les aspirations de la nouvelle charte de l’investissement.

À partir de 2024, le gouvernement introduira un nouveau système de soutien à l’investissement privé, comprenant des incitations financières pour encourager les investissements privés, notamment une prime territoriale pour les régions moins développées et une prime sectorielle pour les secteurs stratégiques. Cela s’accompagnera de mesures spécifiques pour les projets stratégiques et des initiatives visant à promouvoir les investissements marocains à l’étranger afin de renforcer la souveraineté industrielle nationale et améliorer la position industrielle du pays sur la scène régionale et internationale.

En ce qui concerne l’investissement public, l’enveloppe budgétaire prévue par l’Exécutif dans le projet de loi de Finances (PLF) 2024 atteindra 335 milliards de DH, enregistrant une hausse significative de 11,6% par rapport à 2023. Ces fonds seront répartis entre le Budget de l’État (Budget général, Comptes spéciaux du Trésor et Services de l’État gérés de manière autonome), d’un montant de 103 milliards, les Établissements et les entreprises publics, avec une enveloppe de 45 milliards, et les Collectivités territoriales, qui recevront 20 milliards. De plus, un «Fonds spécial pour la gestion des effets du tremblement de terre ayant touché le pays» sera doté d’une enveloppe de 15 milliards de DH.

Réduction du taux de crédits reportés de 36 à 22,9% en 2022

Les émissions de crédit d’investissement du Budget général ont atteint 95,9 milliards de DH en 2022, enregistrant une augmentation de 7% par rapport à 2020. Le rythme d’exécution de ces crédits est resté stable de 2020 à 2022, avec un taux d’émission moyen de 83%. Il est à noter qu’à partir de 2020, le taux d’émission a dépassé les 80%, en comparaison avec les taux antérieurs. Cette évolution découle principalement de la politique proactive de mise en œuvre des projets, y compris le réaménagement des crédits reportés.

En effet, les efforts déployés ont permis de réduire considérablement le stock des crédits reportés, passant à environ 11,2 milliards de DH en 2018, contre 15,7 milliards de DH en 2017, ce qui équivaut à une baisse de 29% (45 milliards de DH). Par conséquent, le taux de crédits reportés par rapport aux crédits ouverts par la loi de Finances n’a cessé de s’améliorer, passant de 36% en 2017 à une moyenne de seulement 22,9% sur la période 2020-2022.

Vers une convergence régionale au Maroc : progrès et inégalités

Au cours des dernières années, des progrès significatifs ont été enregistrés dans les régions en dehors de la dorsale Tanger-El Jadida. Toutefois, les inégalités régionales persistent, continuant d’influencer l’économie.

L’analyse du PIB nominal régional révèle que Casablanca-Settat a été un contributeur majeur, représentant en moyenne 32,2% du PIB total durant la période 2014-2021, suivie de près par Rabat-Salé-Kénitra (16%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (10,5%). Ces trois régions totalisent 58,7% du PIB, soulignant la nécessité d’investir pour une répartition spatiale plus équilibrée des ressources.

En ce qui concerne la croissance nominale, les régions à faible contribution affichent des taux de croissance supérieurs à la moyenne nationale de 2,8% entre 2014 et 2021. Laâyoune-Sakia El Hamra (9,3%), Dakhla-Oued Eddahab (6,3%), Guelmim-Oued Noun (5,9%), Draâ-Tafilalet (4,9%) et l’Oriental (3,8%) se démarquent. En outre, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, l’une des trois principales contributrices à la richesse nationale, enregistre une croissance de 4,3% grâce à des initiatives visant à la transformer en une plateforme industrielle et commerciale de premier plan.
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