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Gaz : Predator Oil étudie les conditions pour un désengagement de Guercif

La stratégie de Predator Oil pour ses actifs marocains, notamment à Guercif semble toute tracée. Pour Paul Griffiths, CEO de la compagnie d’exploration gazière, si les ressources en gaz s’avèrent importantes, une cession totale ou partielle sera alors réalisable. Cependant, elle pourrait ne porter que sur le gaz. Pour l’hélium, la junior pourrait envisager un autre chemin. Les détails.

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Predator Oil n’exclut pas l’idée de se désengager d’une partie ou de la totalité de ses actifs marocains. Lors d’une réunion avec les investisseurs, tenue le 24 janvier 2025, Paul Griffiths, CEO de de la junior, a révélé que des options de désengagement s’offrent à la compagnie d’exploration gazière. Et de souligner qu’une telle stratégie de désinvestissement est conditionnée par le succès des forages en cours au Maroc, notamment sur le site MOU-5. « La cession ne peut avoir lieu que si nous avons un puits réussi et si les résultats sont sans ambiguïtés, » a expliqué le CEO. Ce qui renforce l’idée que ce puits, situé dans la région de Guercif, figure sur la liste des actifs à céder par la junior.

En attendant ces résultats, et pour préserver sa flexibilité, l’entreprise s’emploie à structurer ses licences afin de séparer les droits d'exploitation des différents réservoirs. Une telle démarche permettra, le temps venu, de conserver certains actifs stratégiques, comme les droits sur l’hélium.

Mais pour l’instant, Predator Oil concentre ses efforts sur le projet MOU-5. Ce puits est présenté comme actif stratégique majeur : avec des ressources estimées à 4,4 TCF (trillion de pieds cubes) de gaz naturel et 74,6 milliards de pieds cubes d'hélium, le potentiel économique est intéressant.



A eux seuls, les revenus issus de la vente de l’hélium originaire de ce puits sont estimés à 3,5 milliards de dollars. Ceux qu’il génèrerait sur la partie «vente de gaz» pourrait atteindre jusqu’à 1,3 milliard de dollars, selon les évaluations de la junior. Nuance cependant, puisque ce ne sont que des estimations. Même si Paul Griffiths se montre optimiste quant aux opportunités liées à l’hélium, il admet volontiers que davantage de tests sont nécessaires pour évaluer sa viabilité économique avec plus de précision. Cela n’empêche pas la junior de prendre les devants en envisageant, dès maintenant, des partenariats pour développer rapidement ce segment, avec des discussions en cours, notamment avec Afriquia Gaz.

Seul bémol, si les ambitions de la compagnie d’exploration gazière sont grandes, les défis auxquels elle fait face semble la ralentir dans son élan. A commencer par celui de la logistique que souligne Paul Griffiths. Il pointe ainsi du doigt une industrie pétro-gazière encore embryonnaire avec peu de services locaux.

Cependant, faut-il le rappeler, le cadre fiscal est attractif (exonération d’impôt sur les sociétés pendant dix ans) et l’accès à un pipeline sous-exploité reliant le Royaume à l’Europe est un avantage non négligeable. «Il n’y a pas beaucoup d’endroits dans le monde où vous pouvez avoir un pipeline ouvert vers l’Europe, totalement sous-utilisé», souligne Griffiths. Et de réaffirmer néanmoins, que l'engagement de Predator Oil à surmonter ces défis du marché marocain et à maximiser les retombées pour ses actionnaires reste inébranlable.
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