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Lundi 06 Mai 2024
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Réformes des entreprises publiques : bientôt 200 M$ de la Banque mondiale pour le Maroc

Le gouvernement négocie actuellement avec la Banque mondiale un financement de 200 millions de dollars destiné à soutenir la grande réforme engagée pour les établissements et entreprises publics (EEP). La coopération entre les deux parties porte sur l’amélioration de la gouvernance et la performance des EEP, la consolidation de l’efficacité de l’allocation des ressources publiques aux EEP ainsi que le renforcement de la concurrence dans les secteurs où les entreprises publiques sont fortement présentes.

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Le gouvernement planche sur un nouveau partenariat stratégique avec la Banque mondiale. Cette fois, pour soutenir la réforme des établissements et entreprises publics, eu égard à leur importance dans le développement économique et social du pays. Selon nos informations, dans le cadre de cette réforme majeure, les deux parties ont convenu de coopérer sur un programme gouvernemental visant à améliorer la gouvernance et la performance des EEP, consolider l’efficacité de l’allocation des ressources publiques aux EEP et renforcer la concurrence dans les secteurs où les entreprises publiques sont fortement présentes.



Ce programme de réformes est piloté par le ministère de l’Économie et des finances (Direction des établissements publics et de la privatisation), en partenariat avec l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État (ANGSPE). À cet effet, la Banque mondiale envisage d’accorder au gouvernement (ministère des Finances) un prêt de 200 millions de dollars pour cofinancer ce programme. L’accord de principe a déjà été donné pour ce prêt et le dossier est désormais soumis à l’approbation finale des administrateurs de la Banque mondiale à Washington.

Selon le document de prêt, les entreprises publiques opèrent dans les principaux secteurs économiques du Maroc. Elles continuent de jouer un rôle prédominant dans la mise en œuvre des politiques publiques sur les volets social, économique, territorial et en termes d’investissement. En 2022, elles représentaient 4% de l’emploi total et ont généré des revenus annuels agrégés de 332 milliards de DH (environ 34 milliards de dollars), soit l’équivalent de 20% du PIB. Elles ont investi 77 milliards de DH en 2022, ce qui représente 31,4% de l’investissement public.

Le portefeuille comprend 272 entités, caractérisées par une grande diversité en termes de forme juridique, de taille, de performance financière et d’impact fiscal.

Sur Hautes Instructions Royales, le Maroc s’est engagé dans une réforme ambitieuse et profonde du secteur public visant à corriger les dysfonctionnements structurels des EEP, à garantir une complémentarité et une cohérence optimales entre leurs missions respectives et à rehausser leur efficience économique et sociale. C’est dans ce cadre que s’inscrit le nouveau partenariat entre la Banque mondiale et le gouvernement. Le financement de l’Institution de Bretton Woods soutient notamment la objectifs et les chantiers de la loi-cadre sur la réforme des établissements et entreprises publics et ceux portés par l’ANGSPE.

Le programme cofinancé par la Banque mondiale est structuré autour de trois domaines de résultats complémentaires. Le premier vise le renforcement de la bonne gouvernance, de l’autonomie de gestion et de la discipline financière des entreprises publiques. Le deuxième axe porte sur la réduction de l’empreinte de l’État dans l’économie par une gestion active du portefeuille, en garantissant des conditions de concurrence équitables avec le secteur privé. Quant au troisième axe, il concerne l’amélioration du suivi et de la transparence des entreprises publiques et des pratiques de reporting, notamment sur le changement climatique.
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