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Secteur financier au Maroc : la résilience face aux chocs de nouveau confirmée

Les résultats des exercices de macro-stress réalisés par Bank Al-Maghrib confirment de nouveau la solidité et la résilience du secteur financier marocain face aux chocs potentiels. Dans ce tableau, le secteur bancaire jouit d’une grande solidité puisque les principaux établissements de la place continuent de disposer de coussins de liquidité supérieurs au minima réglementaire. De même, les infrastructures des marchés financiers font preuve d’une forte résilience aussi bien sur le plan financier qu’opérationnel et présentent toujours un niveau de risque faible pour la stabilité financière. En termes de solvabilité, le secteur des assurances continue de dégager une marge moyenne largement au-dessus du minimum réglementaire sous le référentiel prudentiel actuel.

Au 1er semestre de l’année, le secteur bancaire a enregistré, sur base sociale, une hausse de 13,5% du résultat net, portée par une bonne tenue des résultats d’intermédiation et un redressement des résultats de l’activité de marché.
Au 1er semestre de l’année, le secteur bancaire a enregistré, sur base sociale, une hausse de 13,5% du résultat net, portée par une bonne tenue des résultats d’intermédiation et un redressement des résultats de l’activité de marché.
Les indicateurs de suivi du secteur financier continuent de montrer sa solidité et sa résilience. La conclusion est du Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques, qui s’est réuni le 26 décembre au siège de Bank Al-Maghrib (BAM) à Rabat. Concrètement, pour le système bancaire, le Comité indique que l’exercice de macro-stress test réalisé par BAM sur la base des projections économiques de décembre 2023 confirme de nouveau la résilience du secteur face aux scénarios de chocs simulant une forte détérioration des conditions économiques.



Rappelons qu’au terme du premier semestre de l’année, le secteur bancaire a enregistré, sur base sociale, une hausse de 13,5% du résultat net, portée par une bonne tenue des résultats d’intermédiation et un redressement des résultats de l’activité de marché. Cette performance est venue consolider la solidité des banques dont les ratios d’adéquation des fonds propres ont atteint, à fin juin dernier, 15,8% pour le ratio de solvabilité et 12,9% pour le ratio des fonds propres de catégorie 1, sur base individuelle, pour des minima réglementaires de 12 et 9%, respectivement. Sur base consolidée, ces ratios s’établissent à 13,4 et 11,4%. En outre, les banques continuent de disposer de coussins de liquidité supérieurs au minima réglementaire.

Infrastructures financières : un faible risque pour la stabilité financière

Les infrastructures des marchés financiers font l’objet régulièrement de missions de contrôle sur place et de suivi de la mise en œuvre des recommandations y afférentes. Les résultats du suivi et des évaluations effectués continuent ainsi de confirmer la forte résilience de ces infrastructures aussi bien sur le plan financier que sur le plan opérationnel et présentent toujours un niveau de risque faible pour la stabilité financière.

Pour sa part, le secteur des assurances a continué à démontrer sa résilience et à se développer, en dépit d’une conjoncture macroéconomique difficile. À fin octobre, les primes émises sont montées de 1,4%, pour atteindre 47,4 milliards de dirhams, grâce à la dynamique de la branche Non-Vie qui a réalisé une croissance de 7,1% au moment où l’activité Vie a baissé de 5,2% en lien notamment avec la hausse de l’inflation. Sur le plan financier, le portefeuille des placements du secteur s’est apprécié de 3,3% pour s’établir à 229,6 milliards de dirhams.

Pour leur part, les plus-values latentes ont profité de la reprise du marché boursier et se sont appréciées de 30,6% à 19,6 milliards de dirhams. S’agissant du résultat net, il s’est amélioré de 9,1% en glissement annuel. En termes de solvabilité, le secteur continue de dégager une marge moyenne largement au-dessus du minimum réglementaire sous le référentiel prudentiel actuel.

Bourse : volatilité modérée

Sur le marché boursier, le Comité des risques systémiques souligne que l’indice MASI a poursuivi une tendance haussière, enregistrant un gain de 11,89% au 12 décembre, et ce avec un niveau de volatilité modéré de 9,71% en moyenne. La valorisation globale du marché reste relativement élevée avec un PER à 17,7x, mais elle s’inscrit en baisse par rapport à la moyenne des 5 dernières années. Le ratio de liquidité du marché boursier à fin novembre s’élève à 9,50% contre 8,51% une année auparavant. Sur le marché obligataire, les taux des BDT ont connu à la fin du premier semestre 2023 un recul notable, suivi d’une stabilisation tout au long du second semestre avec un tassement du niveau de volatilité, et ce après la tendance haussière enregistrée depuis la deuxième moitié de l’année 2022, en lien notamment avec le resserrement de la politique monétaire. L’encours de la dette privée, quant à elle, s’élève à 250 milliards de dirhams à fin octobre 2023, en légère baisse de 1,71% en glissement annuel. Pour ce qui est de l’endettement net des émetteurs non financiers au premier semestre 2023, il demeure à un niveau modéré, soit 49% des fonds propres pour les émetteurs cotés et 81% des fonds propres pour les émetteurs non cotés.

Par ailleurs, après le mouvement de rachat ayant caractérisé l’année 2022 dû à la baisse du marché boursier et la hausse importante des taux obligataires, l’actif net global des Organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) s’est établi au 1er décembre 2023 à 572,3 milliards de dirhams, affichant du coup une hausse de 14,25% par rapport à fin décembre 2022, contre une baisse de 15,5% en 2022. Les souscriptions de 3 investisseurs de la place se sont orientées particulièrement vers les catégories «Obligations à court terme» et «Obligations à moyen et long termes» à hauteur respectivement de 43,9 et 16,3 milliards de dirhams. S’agissant des Organismes de placement collectif immobilier (OPCI), leur actif net global continue de croître, atteignant 76,5 milliards de dirhams à fin octobre 2023, soit une hausse de 32,5% par rapport à fin décembre 2022.

Le Comité a, en outre, fait le point sur les actions en cours visant à renforcer davantage la conformité et l’efficacité du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et a appelé à poursuivre les efforts en perspective des prochaines évaluations mutuelles du Gafimoan.
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