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TAQA Morocco : Potentiel de hausse de 34% en Bourse selon BMCE Capital

Recommandée à l’achat par BKGR avec un potentiel de hausse de 34%, l’action TAQA Morocco s’impose désormais comme une valeur de croissance stratégique à la Bourse de Casablanca. Derrière cette appréciation, une dynamique de transformation industrielle sans précédent. Le groupe s’apprête à investir 130 milliards de dirhams d’ici 2030 dans un ensemble de projets structurants, marquant un repositionnement profond de son modèle économique.

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Selon BMCE Capital Global Research (BKGR), la valorisation de l’action Taqa Morocco est de 3.078 dirhams, contre un cours de 2.295 dirhams enregistré au 2 décembre 2025, soit un potentiel d’appréciation de 34%. « La valorisation des projets issus du programme de 130 milliards de dirhams ressort particulièrement attractive, traduisant une création de valeur structurelle à moyen et long terme », indiquent les analystes de BKGR dans leur note.



Ce re-rating repose sur la nouvelle feuille de route de TAQA Morocco, définie par un virage stratégique majeur : quitter le modèle unique basé sur la centrale à charbon de Jorf Lasfar pour devenir un opérateur intégré en énergie, eau et transport.

Un programme d’investissement inédit pour le Maroc

En partenariat avec NAREVA et le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, TAQA Morocco prévoit de déployer un ensemble de projets structurants qui transformeront profondément le paysage énergétique national. Parmi les initiatives majeures figurent la création d’une « autoroute électrique » de 3.000 MW reliant le sud du pays aux pôles industriels du centre, la relance et l’extension de la centrale à gaz de Tahaddart dont la capacité passerait de 400 MW à près de 1.400 MW avec deux nouvelles unités prévues à l’horizon 2029, le développement de 2.200 MW d’énergies renouvelables répartis entre 1.200 MW destinés à l’ONEE et 1.000 MW dédiés à la production directe pour des clients privés, la mise en place d’une autoroute de l’eau entre Sebbou et Oum Er-Rbia capable d’acheminer 800 millions de m³, ainsi que la construction de cinq stations de dessalement alimentées en énergie verte offrant une capacité totale de 900 millions de m³.

Ce mix projeté permettra d’atteindre, d’ici 2030, une capacité consolidée de 8 696 MW. TAQA Morocco pourrait ainsi devenir un acteur régional majeur dans les infrastructures énergétiques intégrées, tout en renforçant la souveraineté énergétique et hydrique du pays.

Vers un profil ESG renforcé et une croissance des cash-flows

Au-delà de son impact industriel, ce repositionnement structurel fait évoluer le profil d’investissement de l’entreprise. La diversification du mix énergétique vers le gaz et les renouvelables, couplée à l’entrée dans des métiers régulés comme le transport et le dessalement, permet une meilleure visibilité sur les revenus à venir.

Le groupe anticipe ainsi une stabilisation de ses marges, un allongement de la durée moyenne des contrats et une montée en puissance de revenus prévisibles et durables. Des caractéristiques clés pour séduire les investisseurs institutionnels sensibles aux critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).

En termes de rentabilité, les projets de transport d’électricité et d’eau représentent près de 50% de l’investissement global. Les pôles gaz et renouvelables apportent une dynamique de croissance additionnelle, diversifiant les revenus sur des horizons plus longs.

Selon les projections communiquées par le management à BKGR, les enveloppes d’investissement prévues se répartissent entre plusieurs grands secteurs : le transport d’électricité, qui mobiliserait entre 30 et 40 milliards de dirhams ; les projets de transfert d’eau, pour un montant d’environ 40 milliards de dirhams ; le dessalement, évalué à 26 milliards de dirhams ; les énergies renouvelables, qui nécessiteraient près de 22 milliards de dirhams ; et enfin le secteur du gaz, dont les investissements sont estimés entre 11 et 11,5 milliards de dirhams.

Le projet Tahaddart, dont la reprise est prévue dès 2026, est prioritaire. Les revenus issus de cette unité devraient commencer à être comptabilisés à partir de 2027, avec un résultat net prévisionnel de 439 millions de dirhams.

Un re-rating boursier en ligne de mire

Historiquement valorisé sur la seule base des contrats de la centrale de Jorf Lasfar, le titre TAQA Morocco pourrait bénéficier d’une prime de croissance liée à l’expansion de son périmètre d’activités et à l’amélioration de la visibilité sur les cash-flows. Les premiers effets boursiers pourraient se matérialiser à mesure que les projets seront intégrés au périmètre consolidé.
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