La croissance économique se serait accélérée au quatrième trimestre 2023, pour atteindre +3,3%, après +2,8% au troisième trimestre. Cette performance aurait reposé pour l’essentiel sur la résilience des branches secondaires face à une conjoncture internationale peu favorable et sur l’amélioration continue des services. Au premier trimestre 2024, la croissance économique nationale devrait s’établir à +2,4%, portée essentiellement par la dynamique des industries extractives et chimiques et le renforcement des services non-marchands. C'est ce q'indique le HCP dans son point de conjoncture du 4e trimestre 2023 et perspectives pour le 1er trimestre 2024.
"La croissance économique nationale se modérerait au premier trimestre 2024. La reprise amorcée en fin 2023 se serait heurtée au retour de la sécheresse automnale", explique le HCP.
"La valeur ajoutée agricole pourrait, toutefois, enregistrer une amélioration de 0,5%, en variation annuelle, si les conditions pluviométriques se réajustent au régime d’une saison normale, notamment au cours du premier trimestre 2024", estime le HCP.
Hors agriculture, la croissance se maintiendrait au rythme de 2,9%, portée par la progression continue des activités des secteurs secondaires, notamment les industries chimiques, la fabrication de matériel de transport et l'industrie automobile.
La valeur ajoutée des industries extractives poursuivrait son redressement, affichant une augmentation de 9,4% en variation annuelle, au lieu de -11,8% enregistrée un an auparavant. Quant aux services, leur évolution serait plus modérée, tout en conservant une contribution significative à la croissance économique, soit 1,6 point, comparativement à 0,5 point pour le secteur secondaire.
Pour le troisième trimestre consécutif, la contribution des échanges extérieurs à l'activité économique demeurerait négative, amputant la croissance économique globale de 1,8 point. Malgré la solidité de la demande étrangère pour les produits automobiles et la progression continue des exportations de dérivés du phosphate, la croissance du volume des exportations de biens et services ralentirait à 11,4% au premier trimestre 2024, contre 15,5% au trimestre précédent, en raison du ralentissement des services. Parallèlement, la croissance des importations resterait soutenue, stimulée par l’amélioration de la demande intérieure et la relance des achats en demi-produits.
"La croissance économique nationale se modérerait au premier trimestre 2024. La reprise amorcée en fin 2023 se serait heurtée au retour de la sécheresse automnale", explique le HCP.
La sécheresse pèse sur la croissance au premier trimestre 2024
Le démarrage de la campagne agricole 2023/2024 avait été caractérisé par un retard sensible de l’installation des cultures précoces, relève le HCP, notant que le déficit pluviométrique des quatre premiers mois de la campagne aurait atteint 53% en comparaison avec la même période d’une saison agricole normale."La valeur ajoutée agricole pourrait, toutefois, enregistrer une amélioration de 0,5%, en variation annuelle, si les conditions pluviométriques se réajustent au régime d’une saison normale, notamment au cours du premier trimestre 2024", estime le HCP.
Hors agriculture, la croissance se maintiendrait au rythme de 2,9%, portée par la progression continue des activités des secteurs secondaires, notamment les industries chimiques, la fabrication de matériel de transport et l'industrie automobile.
La valeur ajoutée des industries extractives poursuivrait son redressement, affichant une augmentation de 9,4% en variation annuelle, au lieu de -11,8% enregistrée un an auparavant. Quant aux services, leur évolution serait plus modérée, tout en conservant une contribution significative à la croissance économique, soit 1,6 point, comparativement à 0,5 point pour le secteur secondaire.
La demande intérieure tirée par l'amélioration des dépenses de consommation des administrations publiques
La demande intérieure demeurerait le principal moteur de la croissance. La décélération des revenus, fortement ressentie dans les régions rurales en raison de conditions climatiques défavorables, impacterait les dépenses des ménages, mais serait quelque peu atténuée par l'accroissement des transferts publics. En variation annuelle, la consommation des ménages devrait enregistrer une hausse de 1,2% au premier trimestre 2024. La demande intérieure serait, également, tirée par l'amélioration des dépenses de consommation des administrations publiques, qui devraient, en outre, renforcer leurs investissements durant cette période. En revanche, les investissements des entreprises non financières ralentiraient, dans un contexte de maintien de la hausse des coûts de financement bancaire.Pour le troisième trimestre consécutif, la contribution des échanges extérieurs à l'activité économique demeurerait négative, amputant la croissance économique globale de 1,8 point. Malgré la solidité de la demande étrangère pour les produits automobiles et la progression continue des exportations de dérivés du phosphate, la croissance du volume des exportations de biens et services ralentirait à 11,4% au premier trimestre 2024, contre 15,5% au trimestre précédent, en raison du ralentissement des services. Parallèlement, la croissance des importations resterait soutenue, stimulée par l’amélioration de la demande intérieure et la relance des achats en demi-produits.