Le financement de la Banque africaine de développement (BAD) en faveur du «Programme d’appui à la transformation de l’université marocaine» se précise. Ce programme vise à moderniser l'enseignement supérieur, en renforçant les capacités entrepreneuriales, l'inclusivité et la digitalisation des universités. Il s’inscrit dans le plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI 2030) lancé par le gouvernement dans le cadre d’une réforme stratégique, axée sur les Hautes Orientations Royales et les recommandations du nouveau modèle de développement. Selon nos informations, la BAD mobilisera 120 millions d'euros en faveur du Programme d’appui à la transformation pour une université marocaine digitale, entrepreneuriale et inclusive (UM4.0). Ce montant a été sollicité par le gouvernement pour cofinancer le «PACTE ESRI 2030».
À noter que le programme «UM4.0», qui entrera en vigueur en juin 2024 sur une durée de cinq ans, est la première opération de la BAD au Maroc utilisant le financement axé sur les résultats (FAR) dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il contribuera à l’amélioration du capital humain et à l’autonomisation des jeunes à travers un accès inclusif à un enseignement supérieur d’excellence, innovant et en synergie avec l’écosystème territorial.
À noter que le programme «UM4.0», qui entrera en vigueur en juin 2024 sur une durée de cinq ans, est la première opération de la BAD au Maroc utilisant le financement axé sur les résultats (FAR) dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il contribuera à l’amélioration du capital humain et à l’autonomisation des jeunes à travers un accès inclusif à un enseignement supérieur d’excellence, innovant et en synergie avec l’écosystème territorial.
Trois principaux domaines de résultats
Le programme «UM4.0» est structuré autour de trois principaux domaines de résultats : Amélioration de l’offre et de l’environnement de formation avec une allocation indicative de 64 millions d’euros (53,47%) ; (ii) Digitalisation d’une université marocaine innovante avec une enveloppe de 50,7 millions d’euros (42,35%) ; et (iii) Promotion de l’excellence, de l’entrepreneuriat et de l’employabilité avec une allocation de 5 millions d’euros (4,18%). Le premier domaine de résultat cible la construction et l’équipement de la Faculté de médecine et de pharmacie de Beni Mellal (capacité d’accueil estimée à 4.500 places) ; la construction de 5 cités universitaires, d’une capacité de 1.500 lits chacune, respectivement à Larache, Oujda, Safi, Taroudant et Béni Mellal ainsi que l’équipement d’au moins 3 des cinq cités universitaires construites.
Le deuxième domaine de résultat vise la digitalisation d’une université marocaine innovante à travers plusieurs activités. Il s’agit notamment de digitaliser les services pédagogiques et de recherche scientifique pour les étudiants et les enseignants (Plateforme d’orientation, de réorientation, et de pré-inscription, Plateformes nationales de renforcement des capacités, Plateforme de gestion des mobilités et bourses, Plateforme de gestion des carrières, Plateformes de l’enseignement en ligne, etc.). Il s’agit également de développer les systèmes de gestion de la pédagogie, de la recherche scientifique et de l’innovation ainsi que des plateformes permettant une administration digitalisée (Plateforme nationale d’accréditation, Plateforme des équivalences, Plateforme de gestion de ressources humaines, etc.).
Le deuxième domaine de résultat vise également la mise en place des outils de pilotage des plateformes, l’acquisition des infrastructures IT & Data Center avec un accompagnement à la conduite du changement. S’ajoute la mise en place de 10 espaces de Coding «Code 212», agiles et ouverts sur le monde professionnel et adoptant une pédagogie active articulée autour de projets (Learning by Doing and Peer Learning).
Le deuxième domaine de résultat vise la digitalisation d’une université marocaine innovante à travers plusieurs activités. Il s’agit notamment de digitaliser les services pédagogiques et de recherche scientifique pour les étudiants et les enseignants (Plateforme d’orientation, de réorientation, et de pré-inscription, Plateformes nationales de renforcement des capacités, Plateforme de gestion des mobilités et bourses, Plateforme de gestion des carrières, Plateformes de l’enseignement en ligne, etc.). Il s’agit également de développer les systèmes de gestion de la pédagogie, de la recherche scientifique et de l’innovation ainsi que des plateformes permettant une administration digitalisée (Plateforme nationale d’accréditation, Plateforme des équivalences, Plateforme de gestion de ressources humaines, etc.).
Le deuxième domaine de résultat vise également la mise en place des outils de pilotage des plateformes, l’acquisition des infrastructures IT & Data Center avec un accompagnement à la conduite du changement. S’ajoute la mise en place de 10 espaces de Coding «Code 212», agiles et ouverts sur le monde professionnel et adoptant une pédagogie active articulée autour de projets (Learning by Doing and Peer Learning).
Cap sur l’intégration de l’entrepreneuriat dans l’offre de formation
Le troisième domaine de résultat cible donc la promotion de l’excellence, de l’entrepreneuriat et de l’employabilité à travers plusieurs mesures. D’abord, il vise la formation pédagogique des 2.350 maîtres de conférences nouvellement recrutés, le développement des compétences des personnels du ministère de tutelle avec la mise en place d’outils d’aide à la décision permettant le pilotage, le suivi et l’évaluation du système de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Par ailleurs, le gouvernement table sur l’intégration de l’entrepreneuriat dans l’offre de formation universitaire. Ceci à travers la création de 12 pôles d’accompagnement des étudiants-entrepreneurs qui permettra d’accompagner 15.000 étudiants dans le cadre du statut national de l’étudiant-entrepreneur et de certifier les compétences entrepreneuriales de 20.000 étudiants.
Et ce n’est pas tout. Le programme permettra la généralisation de la mise en place des centres de carrières (aménagement, extension, équipement et formations) avec l’objectif de faire bénéficier 130.000 étudiants des services des centres de carrières physiques et virtuels dans les universités et de former 90 cadres des centres de carrières. De même, le programme prévoit le lancement de 12 cellules de suivi de l’insertion professionnelle au niveau des universités ainsi que la mise en place des parcours dans le cadre de Centres d’excellence créés au niveau des établissements universitaires à accès ouvert. Cette activité permettra le financement d’aménagements, d’équipements et d’encadrement au profit des parcours d’excellence créés.
856,8 millions d’euros d’investissement global
À noter que le coût global du programme «PACTE ESRI 2030» est estimé à 856,8 millions d’euros. La BAD apporte donc 120 millions d’euros soit une contribution de 14,01% à ce programme global, en financement parallèle avec la Banque mondiale pour laquelle le montant approuvé le 14 décembre 2023 par le conseil d’administration est de 281,4 millions d’euros (soit l’équivalent de 300 millions de dollars). Le reliquat, soit 455,4 millions d’euros, sera assuré par le gouvernement.