Les pressions inflationnistes devraient continuer à se dissiper au Maroc. Après une révision à la baisse des prévisions, l’inflation est désormais attendue à 2,4% en 2025 et 1,8% en 2026. L’inflation sous-jacente, qui exclut les éléments volatils et offre une vision affinée de l’évolution des prix, se stabiliserait en moyenne sous la barre des 2% sur la période 2025-2026, soit 50 points de base (PBS) en dessous du taux directeur actuel. Ce recul des tensions inflationnistes est également soutenu par la baisse des prix des produits énergétiques à l’échelle internationale. Le cours moyen du Brent est attendu à 74 dollars par baril en 2025, contre près de 80 dollars en 2024, grâce à une offre pétrolière abondante et à une décélération de la croissance mondiale.
De plus, les experts estiment que la baisse cumulée de 50 PBS du taux directeur en 2024 a déjà permis au Trésor de réaliser une économie annuelle de 620 millions de dirhams sur les charges d’intérêt. Une nouvelle réduction en 2025 pourrait amplifier cet effet, tout en préservant les ratios budgétaires futurs.
Un environnement favorable à la baisse des taux
Sur le plan international, la politique accommodante des principales banques centrales renforce les marges de manœuvre de Bank Al-Maghrib. La Banque centrale européenne (BCE) devrait réduire son taux directeur de 50 PBS, tandis que la Réserve fédérale américaine (Fed) envisage une baisse de 100 PBS en 2025. Cette conjoncture offrirait au Maroc une opportunité de maintenir un ancrage stable du dirham tout en réduisant le coût du financement de l’économie.Un soutien à la dynamique d’investissement
La réduction du taux directeur vise à stimuler l’investissement, essentiel pour relever les défis structurels auxquels fait face le Maroc. Parmi ces défis figurent la reconstruction post-séisme dans la région d’Al Haouz, la mise en œuvre des réformes sociales du Nouveau Modèle de Développement, la transition énergétique et l’organisation de la Coupe du Monde 2030. Ces projets nécessiteront des investissements publics estimés à 1.700 milliards de dirhams entre 2025 et 2030, soit l’équivalent de 1,2 fois le PIB national.De plus, les experts estiment que la baisse cumulée de 50 PBS du taux directeur en 2024 a déjà permis au Trésor de réaliser une économie annuelle de 620 millions de dirhams sur les charges d’intérêt. Une nouvelle réduction en 2025 pourrait amplifier cet effet, tout en préservant les ratios budgétaires futurs.