Une vive tension règne depuis plusieurs jours au sein de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II à Rabat. Plusieurs dizaines d’étudiants ont organisé, mardi dernier, un sit-in pour dénoncer le projet de démolition du logement universitaire qui les héberge. Ce projet, lancé dans le cadre de la construction d’une nouvelle voie routière, prévue par le nouveau schéma d’aménagement urbain de la capitale, est perçu par les étudiants comme une décision brutale et non concertée, d’autant plus qu’aucune alternative de relogement n’a été proposée à ce jour.
Un refus catégorique face à une décision jugée injuste
Lors de cette manifestation, les étudiants ont scandé des slogans contre ce qu’ils qualifient de «politique de déplacement forcé», soulignant que le logement universitaire «n’est pas un luxe mais un droit et un facteur essentiel pour poursuivre leurs études dans des conditions acceptables». La spécificité pédagogique de l’institut, marquée par de nombreux travaux pratiques et sorties de terrain, impose en effet une proximité indispensable du campus.
Pour les manifestants, la décision de les éloigner met en péril la scolarité de plus de 1.500 étudiants, dont la majorité vient de régions lointaines et dépend exclusivement du logement interne pour poursuivre ses études. Beaucoup redoutent d’être contraints de quitter l’Institut sans solution de remplacement, ce qui pourrait entraîner un véritable bouleversement de leur parcours académique, voire un abandon pur et simple de leurs études.
Pour les manifestants, la décision de les éloigner met en péril la scolarité de plus de 1.500 étudiants, dont la majorité vient de régions lointaines et dépend exclusivement du logement interne pour poursuivre ses études. Beaucoup redoutent d’être contraints de quitter l’Institut sans solution de remplacement, ce qui pourrait entraîner un véritable bouleversement de leur parcours académique, voire un abandon pur et simple de leurs études.
Un appel à un dialogue urgent et à des solutions concrètes
Face à cette impasse, les étudiants brandissent la menace d’une grève ouverte jusqu’à l’obtention d’une solution. «Nous lançons un appel à la grève illimitée jusqu’à ce que les autorités concernées proposent des solutions réalistes. Nous ne demandons que notre droit légitime : un logement. Notre formation impose une présence permanente sur le campus, parfois dès l’aube et jusque tard dans la nuit. Comment demander à un étudiant vivant en périphérie ou devant payer un loyer exorbitant de suivre ce rythme ?», lance un étudiant parmi les protestataires, qui dénonce également une décision qui pénalise de fait les étudiants issus de familles modestes, en les obligeant à supporter des coûts de logement inaccessibles dans une ville aussi chère que Rabat.
Inquiétudes face à l’avancée du projet routier
Les étudiants ne cachent donc pas leur inquiétude de la suspension imminente de leur formation face à l’accélération du chantier, qui rend toute tentative d’annulation ou de suspension du projet de plus en plus difficile, et impose par conséquent l’urgence de trouver une solution alternative. «Le projet de construction de la route a déjà atteint un stade avancé. En l’absence de toute proposition sérieuse de la part de l’administration ou des autorités compétentes, nous exigeons la tenue de réunions urgentes pour étudier des solutions alternatives garantissant notre droit au logement et à la formation. On ne peut pas continuer à être ignorés comme si nous n’existions pas», déclare un autre étudiant en marge de la manifestation.
D’après des sources bien informées, une première rencontre avait déjà eu lieu avec la direction, sans aboutir à aucun engagement clair, ce qui ne fait qu’amplifier le climat de tension croissante parmi les étudiants, qui appellent désormais à une intervention rapide du ministère de l’Enseignement supérieur et du ministère de l’Agriculture, afin de sauver des centaines d’étudiants d’une détresse imminente, notamment en raison de leur situation sociale fragile.
D’après des sources bien informées, une première rencontre avait déjà eu lieu avec la direction, sans aboutir à aucun engagement clair, ce qui ne fait qu’amplifier le climat de tension croissante parmi les étudiants, qui appellent désormais à une intervention rapide du ministère de l’Enseignement supérieur et du ministère de l’Agriculture, afin de sauver des centaines d’étudiants d’une détresse imminente, notamment en raison de leur situation sociale fragile.
Un sentiment d’abandon et une colère partagée
«Aujourd’hui, nous vivons dans l’inquiétude et l’incertitude. Nous ne savons même pas si nous pourrons poursuivre nos études ou si nous serons simplement expulsés. Le rythme des cours et des travaux pratiques et infernal. L’instabilité compromet sérieusement notre formation. Comme vous le savez, la majorité des étudiants actuellement logés sur le campus n’auront pas les moyens financiers de louer un logement à Rabat», déplore un étudiant.
Cette situation complexe soulève de nombreuses interrogations sur la gestion des espaces universitaires et sur le respect du droit au logement, considéré comme partie intégrante du droit à l’éducation, à un moment où les discours officiels mettent en avant l’amélioration des conditions de vie des étudiants et l’élargissement du droits aux bourses. En tout état de cause, face au silence des autorités, les étudiants menacent de durcir leur mouvement dans les prochains jours, réaffirmant que leur lutte n’est ni politique ni corporatiste, mais qu’elle vise avant tout à défendre un droit fondamental, celui de bénéficier de conditions d’études décentes et acceptables.
Cette situation complexe soulève de nombreuses interrogations sur la gestion des espaces universitaires et sur le respect du droit au logement, considéré comme partie intégrante du droit à l’éducation, à un moment où les discours officiels mettent en avant l’amélioration des conditions de vie des étudiants et l’élargissement du droits aux bourses. En tout état de cause, face au silence des autorités, les étudiants menacent de durcir leur mouvement dans les prochains jours, réaffirmant que leur lutte n’est ni politique ni corporatiste, mais qu’elle vise avant tout à défendre un droit fondamental, celui de bénéficier de conditions d’études décentes et acceptables.
