À l’approche de la fin de l’année scolaire, les étudiants en baccalauréat commencent à penser sérieusement à leurs futures études supérieures. Pour ceux qui aspirent à poursuivre leurs études à l’étranger, une destination émerge comme un choix de plus en plus prisé : la Chine. En effet, cette nation asiatique, considérée autrefois comme une destination exotique et lointaine, attire un nombre croissant d’étudiants marocains, malgré les barrières linguistiques et culturelles. «Je suis très impatient de commencer mes études en Chine l’année prochaine. Découvrir une nouvelle culture, apprendre une nouvelle langue, côtoyer des étudiants venus du monde entier et surtout avoir accès à des opportunités académiques de renommée mondiale dans un pays très en avance sur le plan technologique», confie Adam, 17 ans. «Ces dernières semaines, je fais beaucoup de recherches à ce sujet en parallèle avec mes révisions pour l’examen de fin d’année. J’ai aussi fait la connaissance de quelques étudiants marocains qui poursuivent actuellement leurs études en Chine. Ils sont tous très satisfaits de leur expérience et affirment qu’il n’est pas compliqué de s’adapter dans ce pays, même s’il est très différent du Maroc», ajoute-t-il.
Y a-t-il des conditions d’admission spécifiques pour que les étudiants soient acceptés dans les universités chinoises ? Rien de bien compliqué, selon le responsable de Tawjeeh. «Si les étudiants ont un bon niveau en anglais, ils peuvent intégrer directement la spécialité qu’ils ont choisie. En revanche, s’ils ont un niveau moyen, ils doivent passer par une première année préparatoire de langue pour l'apprentissage du mandarin. Plusieurs étudiants préfèrent cette option, car cela leur permet non seulement de développer les deux langues (anglais et mandarin) en même temps, mais aussi de mieux s’intégrer dans ce nouveau pays et briser ainsi la barrière culturelle». Notre interlocuteur rappelle aussi que la Chine dispose de plus de 3.000 universités prestigieuses, qui se situent principalement dans les villes de Pékin, Shanghai, Guangzhou et Shenzhen. S’agissant des branches les plus convoitées par les étudiants marocains, le manager de Tawjeeh indique que le Computer Science (ingénierie informatique), International Business et Business Administration arrivent en tête. Ensuite, il y a des branches comme l’Ingénierie mécanique, l’Ingénierie électrique et le Commerce qui attirent aussi les jeunes étudiants marocains.
Autre source de motivation pour les étudiants marocains poursuivant leurs études en Chine : les réussites de ceux qui ont déjà étudié dans ce pays.
À l’image de Mehdi El Ihsani, lauréat d’une université basée dans la province de Zhejiang et fondateur du cabinet Foorsa spécialisé dans l’accompagnement des étudiants marocains qui souhaitent étudier en Chine. «De nombreux étudiants marocains ont choisi la Chine comme destination d’études et ont réalisé leurs rêves. Ils sont devenus des entrepreneurs, des ingénieurs, des médecins, des diplomates, contribuant ainsi au développement du Maroc et au renforcement des liens entre les deux nations», confie le fondateur de Foorsa. «Mes années d’études en Chine ont été bien plus qu’une simple acquisition de connaissances académiques ; c’était plus une source d’inspiration constante qui m’a permis de tirer de précieux enseignements. C’est pourquoi j’ai créé Foorsa, avec la mission de faciliter l’accès aux études en Chine pour les jeunes Marocains dans l’espoir de les voir devenir des acteurs clés du développement au Maroc», explique-t-il. Mehdi El Ihsani est convaincu que les étudiants formés en Chine peuvent apporter des connaissances de pointe dans des domaines tels que les énergies renouvelables, l’intelligence artificielle, la finetech, le e-commerce, contribuant à la modernisation de l’économie marocaine. Il estime aussi que l’écosystème entrepreneurial dynamique de la Chine peut inspirer les étudiants marocains à créer leurs propres entreprises et à innover dans divers secteurs, stimulant la création d’emploi et la croissance économique. «En plus, en optant pour la Chine comme destination d’études, les jeunes marocains peuvent bénéficier de tous ces avantages, et ce à des tarifs très compétitifs. En effet, le coût moyen des études en Chine varie entre 20.000 et 40.000 yuans par an, soit entre 30.000 et 60.000 DH, selon l’université et la filière choisie», souligne le fondateur de Foorsa. Et de préciser que «les étudiants marocains optent généralement pour des universités publiques chinoises, reconnues pour leur excellence académique. Elles délivrent des diplômes d’État reconnus au Maroc et à l’étranger. D’ailleurs, la procédure d’homologation des diplômes obtenus en Chine est assez simple au niveau national, pour les lauréats qui souhaitent travailler dans le secteur public au Maroc. Pour ceux qui optent pour le secteur public, ils n’ont pas besoin de l’équivalence. De plus, les diplômes chinois sont très appréciés par les entreprises marocaines».
Le Matin : Votre établissement faisait partie de la Délégation marocaine de l’éducation qui s’est rendue en avril dernier en Chine pour la promotion des échanges entre les deux pays en matière d’éducation. D’après vous, quels sont les points qui pourraient pousser les étudiants marocains à aller poursuivre leurs études en Chine ?
Driss Alaoui : Les étudiants marocains qui souhaitent poursuivre leurs études à l’étranger cherchent des opportunités d’études et de carrière intéressantes en tenant compte du niveau de revenus de leurs parents et de leur capacité de financement. C’est pourquoi ils se tournent vers les universités chinoises qui proposent des études de grande qualité, avec des possibilités de bourses scolaires d’excellence et/ou gouvernementales. De plus, Ces universités concluent des partenariats avec des universités britanniques, françaises et américaines.
Pour certains élèves marocains, les études en Chine sont aussi un tremplin vers les États-Unis, car les diplômes chinois y sont reconnus pour les Masters et les Doctorats.
Il faut savoir aussi que les universités chinoises sont bien notées dans les classements mondiaux annuels. Elles sont donc en concurrence avec les autres universités dans le monde. Et pour améliorer leur visibilité et leur rang, la diversité de leurs étudiants est un critère important pour elles. Elles cherchent donc à attirer les meilleurs élèves du monde entier. Elles sont accompagnées dans cette démarche par le gouvernement chinois qui veut faire de la Chine un eldorado de la recherche scientifique et technologique et attirer les talents et profils intéressants.
Pensez-vous que les étudiants marocains s’adaptent rapidement en Chine ?
Les étudiants marocains rencontrés en Chine m’ont confirmé leur grande satisfaction de se retrouver dans ce pays. Au-delà d’apprendre une nouvelle langue, s’ouvrir à l’une des plus anciennes cultures au monde, ils se sentent privilégiés d’évoluer dans un pays en avance technologique et scientifique. En effet, les laboratoires, les écoles et universités sont dotés des dernières technologies et techniques d’apprentissage. Ils ont accès à des stages et autres immersions professionnelles dans les plus grandes entreprises mondiales et chinoises. Il faut aussi noter que tous les domaines d’études sont accessibles aux étudiants étrangers. Au Beijing Institute of Technology, j’ai demandé à une étudiante marocaine et à son responsable chinois du programme aéronautique/Aerospace si les étrangers avaient accès à tous les laboratoires technologiques. La réponse a été claire : «Oui», sauf lorsqu’il s’agit d’installations militaires protégées par le secret défense, car seuls les Chinois y ont accès.
Les partenariats que nous avons conclus avec les écoles chinoises dans le cadre de notre voyage sont bénéfiques pour nos élèves. Cela va leur faciliter les démarches pour se rendre en Chine.
Quels sont, selon vous, les impacts socio-économiques de cette tendance croissante des étudiants marocains à choisir la Chine pour leurs études ?
De mon point de vue, le premier impact sur les élèves est que cela va constituer une grande motivation pour renforcer leurs compétences linguistiques et leur niveau scolaire afin de mieux s’adapter. Les parents aussi ne seront pas obligés de fournir un effort financier important pour assurer à leurs enfants des études de qualité (en comparaison avec d’autres pays). Sur le plan social, je pense que cet intérêt pour les études en Chine entraînera un intérêt général sur ce qui se passe dans ce pays et que forcément cela aura un impact sur les habitudes de consommation marocaines, notamment pour les achats, les voyages, les affaires...
Comment cette tendance peut-elle façonner les futures relations bilatérales entre le Maroc et la Chine, en termes d’éducation, de coopération académique... ?
En effet, cette tendance ne peut que renforcer les relations entre nos deux pays. Nous pourrons bénéficier de leur niveau de recherche scientifique pour nos universitaires, nous pourrons avoir accès à des prix raisonnables à des programmes en STEAM (Science Technology Engineering Arts Mathematics) pour les lancer dès l’école primaire marocaine. Aussi, une jeunesse évoluant dans l’environnement chinois, apportera la technologie et le savoir-faire qui a fait la renommée industrielle de la Chine. Le groupe d’élèves marocains rencontré à Beijing est excité à l’idée de diriger un projet en cours de discussion entre nos deux États, à savoir l’implémentation d’une usine d’assemblage d’avions – de bout en bout – au Maroc.
Environ 10.000 Marocains étudieront en Chine l’année prochaine
Bien que nous ne disposions pas d’un chiffre précis quant au nombre exact d’étudiants marocains actuellement présents en Chine, les différentes sources consultées convergent vers l’idée d’une communauté comptant plusieurs milliers d’étudiants. «Même si nous ne connaissons pas le nombre exact d’étudiants marocains en Chine, nous pouvons confirmer qu’ils sont de plus en plus nombreux. En effet, selon les données fournies par le consulat chinois à Rabat, environ 4.500 étudiants marocains sont partis étudier en Chine pour l’année académique 2023-2024. La même source, qui se base sur le nombre des demandes de visas d’étudiants, estime que pas moins de 10.000 jeunes Marocains ont choisi de poursuivre leurs études en Chine au titre de l’année 2024-2025», déclare au journal «Le Matin» Zyad Bendouro, partenaire et manager à Tawjeeh, cabinet de conseil spécialisé dans l’accompagnement des étudiants qui souhaitent partir étudier à l’étranger. Ce dernier souligne également que le taux de délivrance des visas «étudiants» en Chine est de 100%. «Jamais aucun visa d’étudiant n’a été refusé dans notre centre pour une quelconque raison. Cela fait partie des raisons qui poussent les étudiants et leurs parents à se tourner vers la Chine, contrairement à d’autres pays, notamment en Europe où le taux de refus des visas est élevé», affirme notre interlocuteur.Y a-t-il des conditions d’admission spécifiques pour que les étudiants soient acceptés dans les universités chinoises ? Rien de bien compliqué, selon le responsable de Tawjeeh. «Si les étudiants ont un bon niveau en anglais, ils peuvent intégrer directement la spécialité qu’ils ont choisie. En revanche, s’ils ont un niveau moyen, ils doivent passer par une première année préparatoire de langue pour l'apprentissage du mandarin. Plusieurs étudiants préfèrent cette option, car cela leur permet non seulement de développer les deux langues (anglais et mandarin) en même temps, mais aussi de mieux s’intégrer dans ce nouveau pays et briser ainsi la barrière culturelle». Notre interlocuteur rappelle aussi que la Chine dispose de plus de 3.000 universités prestigieuses, qui se situent principalement dans les villes de Pékin, Shanghai, Guangzhou et Shenzhen. S’agissant des branches les plus convoitées par les étudiants marocains, le manager de Tawjeeh indique que le Computer Science (ingénierie informatique), International Business et Business Administration arrivent en tête. Ensuite, il y a des branches comme l’Ingénierie mécanique, l’Ingénierie électrique et le Commerce qui attirent aussi les jeunes étudiants marocains.
Un système de bourse très attractif
Le système de bourse mis en place par les universités et le gouvernement chinois séduit aussi de nombreux étudiants. «La Chine met à la disposition des étudiants étrangers 4 types de bourses, ce qu’on ne trouve pas dans d’autres pays. Tout d’abord, il y a la bourse partielle où l’étudiant ne paye que 40 ou 50% de la totalité des frais. Ensuite, il y a la bourse “Free Tuition” qui dispense l’étudiant des frais de scolarité. Le troisième type de bourse couvre tous les frais, laissant à l’étudiant seulement ses dépenses personnelles telles que l’alimentation... Enfin, il y a des bourses où les étudiants ne payent rien, étant exemptés des frais de scolarité et du campus et reçoivent en plus une dotation (entre 1.500 et 2.000 DH par mois) pour subvenir à leurs besoins personnels», explique Zyad Bendouro. Il précise, par ailleurs, que ces différentes bourses sont attribuées selon des critères, notamment la moyenne générale de l’étudiant au baccalauréat, ses résultats dans les matières scientifiques et en anglais... On note aussi que ces critères diffèrent d’une université à une autre et d’une branche à une autre.Les jeunes Marocains motivés par plusieurs avantages
Outre le système de bourse, de nombreuses autres raisons rendent le choix de poursuivre ses études supérieures en Chine très attractif pour les étudiants marocains. «Les étudiants sont souvent séduits par le niveau très avancé en technologie en Chine, mais aussi le niveau élevé de sécurité. Selon les témoignages, les étudiants peuvent sortir en toute liberté de jour comme de nuit sans rien craindre. Ils sont aussi contents de bénéficier d’une couverture médicale qui leur permet d’avoir accès aux soins médicaux gratuitement au niveau des hôpitaux chinois. Ils sont également très satisfaits de la qualité de l’enseignement dans ce pays et celle des enseignants qui sont hautement qualifiés. Ces derniers adoptent une pédagogie particulière qui met beaucoup en avant le côté pratique», affirme l’expert de Tawjeeh. Et d’ajouter que «les étudiants sont également séduits par le coût de la vie en Chine qui reste à la portée de plusieurs Marocains. Pour subvenir à leurs besoins en Chine, ils ont en moyenne besoin de 1.500 DH par mois. Le coût du logement dans les campus universitaires est aussi très abordable puisqu’il varie entre 4.000 et 8.000 DH par an».Autre source de motivation pour les étudiants marocains poursuivant leurs études en Chine : les réussites de ceux qui ont déjà étudié dans ce pays.
À l’image de Mehdi El Ihsani, lauréat d’une université basée dans la province de Zhejiang et fondateur du cabinet Foorsa spécialisé dans l’accompagnement des étudiants marocains qui souhaitent étudier en Chine. «De nombreux étudiants marocains ont choisi la Chine comme destination d’études et ont réalisé leurs rêves. Ils sont devenus des entrepreneurs, des ingénieurs, des médecins, des diplomates, contribuant ainsi au développement du Maroc et au renforcement des liens entre les deux nations», confie le fondateur de Foorsa. «Mes années d’études en Chine ont été bien plus qu’une simple acquisition de connaissances académiques ; c’était plus une source d’inspiration constante qui m’a permis de tirer de précieux enseignements. C’est pourquoi j’ai créé Foorsa, avec la mission de faciliter l’accès aux études en Chine pour les jeunes Marocains dans l’espoir de les voir devenir des acteurs clés du développement au Maroc», explique-t-il. Mehdi El Ihsani est convaincu que les étudiants formés en Chine peuvent apporter des connaissances de pointe dans des domaines tels que les énergies renouvelables, l’intelligence artificielle, la finetech, le e-commerce, contribuant à la modernisation de l’économie marocaine. Il estime aussi que l’écosystème entrepreneurial dynamique de la Chine peut inspirer les étudiants marocains à créer leurs propres entreprises et à innover dans divers secteurs, stimulant la création d’emploi et la croissance économique. «En plus, en optant pour la Chine comme destination d’études, les jeunes marocains peuvent bénéficier de tous ces avantages, et ce à des tarifs très compétitifs. En effet, le coût moyen des études en Chine varie entre 20.000 et 40.000 yuans par an, soit entre 30.000 et 60.000 DH, selon l’université et la filière choisie», souligne le fondateur de Foorsa. Et de préciser que «les étudiants marocains optent généralement pour des universités publiques chinoises, reconnues pour leur excellence académique. Elles délivrent des diplômes d’État reconnus au Maroc et à l’étranger. D’ailleurs, la procédure d’homologation des diplômes obtenus en Chine est assez simple au niveau national, pour les lauréats qui souhaitent travailler dans le secteur public au Maroc. Pour ceux qui optent pour le secteur public, ils n’ont pas besoin de l’équivalence. De plus, les diplômes chinois sont très appréciés par les entreprises marocaines».
Entretien avec Driss Alaoui, directeur général adjoint de Anisse International School : étudier en Chine, c’est profiter d’un système d’enseignement de qualité qui ouvre des perspectives immenses à l’international
Le Matin : Votre établissement faisait partie de la Délégation marocaine de l’éducation qui s’est rendue en avril dernier en Chine pour la promotion des échanges entre les deux pays en matière d’éducation. D’après vous, quels sont les points qui pourraient pousser les étudiants marocains à aller poursuivre leurs études en Chine ?
Driss Alaoui : Les étudiants marocains qui souhaitent poursuivre leurs études à l’étranger cherchent des opportunités d’études et de carrière intéressantes en tenant compte du niveau de revenus de leurs parents et de leur capacité de financement. C’est pourquoi ils se tournent vers les universités chinoises qui proposent des études de grande qualité, avec des possibilités de bourses scolaires d’excellence et/ou gouvernementales. De plus, Ces universités concluent des partenariats avec des universités britanniques, françaises et américaines.
Pour certains élèves marocains, les études en Chine sont aussi un tremplin vers les États-Unis, car les diplômes chinois y sont reconnus pour les Masters et les Doctorats.
Il faut savoir aussi que les universités chinoises sont bien notées dans les classements mondiaux annuels. Elles sont donc en concurrence avec les autres universités dans le monde. Et pour améliorer leur visibilité et leur rang, la diversité de leurs étudiants est un critère important pour elles. Elles cherchent donc à attirer les meilleurs élèves du monde entier. Elles sont accompagnées dans cette démarche par le gouvernement chinois qui veut faire de la Chine un eldorado de la recherche scientifique et technologique et attirer les talents et profils intéressants.
Pensez-vous que les étudiants marocains s’adaptent rapidement en Chine ?
Les étudiants marocains rencontrés en Chine m’ont confirmé leur grande satisfaction de se retrouver dans ce pays. Au-delà d’apprendre une nouvelle langue, s’ouvrir à l’une des plus anciennes cultures au monde, ils se sentent privilégiés d’évoluer dans un pays en avance technologique et scientifique. En effet, les laboratoires, les écoles et universités sont dotés des dernières technologies et techniques d’apprentissage. Ils ont accès à des stages et autres immersions professionnelles dans les plus grandes entreprises mondiales et chinoises. Il faut aussi noter que tous les domaines d’études sont accessibles aux étudiants étrangers. Au Beijing Institute of Technology, j’ai demandé à une étudiante marocaine et à son responsable chinois du programme aéronautique/Aerospace si les étrangers avaient accès à tous les laboratoires technologiques. La réponse a été claire : «Oui», sauf lorsqu’il s’agit d’installations militaires protégées par le secret défense, car seuls les Chinois y ont accès.
Les partenariats que nous avons conclus avec les écoles chinoises dans le cadre de notre voyage sont bénéfiques pour nos élèves. Cela va leur faciliter les démarches pour se rendre en Chine.
Quels sont, selon vous, les impacts socio-économiques de cette tendance croissante des étudiants marocains à choisir la Chine pour leurs études ?
De mon point de vue, le premier impact sur les élèves est que cela va constituer une grande motivation pour renforcer leurs compétences linguistiques et leur niveau scolaire afin de mieux s’adapter. Les parents aussi ne seront pas obligés de fournir un effort financier important pour assurer à leurs enfants des études de qualité (en comparaison avec d’autres pays). Sur le plan social, je pense que cet intérêt pour les études en Chine entraînera un intérêt général sur ce qui se passe dans ce pays et que forcément cela aura un impact sur les habitudes de consommation marocaines, notamment pour les achats, les voyages, les affaires...
Comment cette tendance peut-elle façonner les futures relations bilatérales entre le Maroc et la Chine, en termes d’éducation, de coopération académique... ?
En effet, cette tendance ne peut que renforcer les relations entre nos deux pays. Nous pourrons bénéficier de leur niveau de recherche scientifique pour nos universitaires, nous pourrons avoir accès à des prix raisonnables à des programmes en STEAM (Science Technology Engineering Arts Mathematics) pour les lancer dès l’école primaire marocaine. Aussi, une jeunesse évoluant dans l’environnement chinois, apportera la technologie et le savoir-faire qui a fait la renommée industrielle de la Chine. Le groupe d’élèves marocains rencontré à Beijing est excité à l’idée de diriger un projet en cours de discussion entre nos deux États, à savoir l’implémentation d’une usine d’assemblage d’avions – de bout en bout – au Maroc.