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La Fédération nationale de l’enseignement appelle à une grève nationale le 23 septembre

Alors que les élèves viennent tout juste de reprendre le chemin des classes, l’école publique se prépare déjà à un nouvel arrêt. La Fédération nationale de l’enseignement annonce une grève nationale, qu’elle qualifie d’« avertissement », le 23 septembre, suivie d’une marche le 5 octobre pour dénoncer le retard dans l’application de l’accord de décembre 2023 prévoyant un nouveau statut, une revalorisation salariale et d’autres mesures touchant l’ensemble du système éducatif.

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À peine la rentrée scolaire entamée, le calendrier du ministère de l’Éducation nationale se trouve déjà bousculé par un nouvel appel à la grève. La Fédération nationale de l’enseignement (FNE) a annoncé un arrêt de travail national le 23 septembre 2025 accompagné de sit-in devant les académies régionales et les directions provinciales. Cette mobilisation arrive comme une réponse au retard pris dans l’application de l’accord signé avec le gouvernement les 10 et 26 décembre 2023, un accord que beaucoup avaient salué comme l’amorce d’une nouvelle ère pour le secteur.



Ce protocole, paraphé l’année précédente par le ministère et les syndicats représentatifs, promettait un statut fondamental unifiant tout le personnel de l’éducation nationale et remplaçant le décret d’octobre 2023 qui avait déclenché une vive contestation. Il prévoyait une augmentation générale de 1000 dirhams nets versée en deux étapes, en janvier 2024 et janvier 2025, l’amélioration des indemnités pour les enseignants débutants et les inspecteurs, l’extension de l’ancienneté reconnue de quatre à cinq ans, ainsi qu’une révision du système disciplinaire pour mieux l’adapter à la réalité du terrain.

Pour la Fédération, cette promesse demeure, un an plus tard, lettre morte. Elle dénonce la lenteur de publication des textes d’application, les retards dans le reclassement des enseignants et l’absence de généralisation de certaines primes, évoquant une détérioration du dialogue social et un sentiment de mise à l’écart des éducateurs dans le processus de réforme.

C’est dans ce climat de frustration que s’inscrit la grève du 23 septembre, à un moment où l’année scolaire commence tout juste à prendre son rythme. L’action risque de paralyser les cours dans tout le pays avant d’être suivie, le 5 octobre, d’une marche nationale à Rabat, en écho à la Journée mondiale de l’enseignant, prévient le mouvement syndical.

Pour les étudiants et leurs familles, cette nouvelle agitation réveille le souvenir des années perturbées et fait planer l’incertitude sur le reste du calendrier scolaire. Les mesures de décembre 2023 avaient été conçues pour ramener la stabilité et restaurer la confiance, mais le temps qui passe sans résultats visibles semble produire l’effet inverse. L’école marocaine se retrouve ainsi à un carrefour délicat où l’espoir d’une réforme en profondeur se mêle à la crainte d’un retour aux cycles de grèves et de négociations de crise.
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