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Le diplôme, une perte d'argent pour la Gen Z à l'ère de l'IA (enquête)

À l’ère de l’intelligence artificielle, les diplômes universitaires perdent-ils de leur valeur ? Une étude récente menée aux États-Unis révèle qu’une large partie des jeunes, notamment ceux de la génération Z (nés à partir de 2000) considèrent qu’avec l’IA, leurs diplômes universitaires n'ont plus la même valeur qu'auparavant au point de considérer que c'est juste "du gaspillage d'argent".

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Réalisée par la société américaine d'études de marché et d'analyse, The Harris Poll, pour le compte du site d’emploi Indeed, l’enquête a été menée en mars 2025, auprès de 772 adultes américains titulaires d’un diplôme de niveau associé ou supérieur, actifs ou en recherche d’emploi.

Selon les résultats de cette enquête, 41 % des millennials considèrent les dépenses engagées pour leurs études sont du gaspillage. Ce chiffre grimpe à 51% pour la génération Z. Et 68 % d'entre eux affirment qu’ils auraient pu exercer leur emploi actuel sans avoir besoin d’un diplôme universitaire, contre 49 % des baby-boomers.



Cette situation s’explique en partie par l’évolution rapide du marché du travail, marqué par une montée en puissance de l’intelligence artificielle. Le recrutement axé sur les compétences prend également de l'ampleur et est plus pertinent que jamais dans le contexte changeant du travail et de l'IA générative.

Cette mutation soulève des questions majeures sur la capacité de l’université à s’adapter aux exigences du monde professionnel actuel. Faut-il réinventer le modèle éducatif pour le rendre plus agile, plus en phase avec les réalités économiques ? Ou bien repenser la manière dont les étudiants sont préparés à entrer sur le marché du travail ?

Des profils de plus en plus interchangeables aux yeux des recruteurs

Une analyse économique récente citée par la même source vient renforcer ce constat de mutation. Elle montre que les employeurs perçoivent désormais les diplômés comme de plus en plus interchangeables. Autrement dit, le diplôme universitaire ne garantit plus automatiquement une valeur ajoutée significative par rapport à un profil non diplômé mais qualifié ou expérimenté.

Là où l’université était autrefois perçue comme un gage de savoir-faire unique, les entreprises constatent aujourd’hui une convergence grandissante entre les compétences pratiques des deux profils. Résultat : l’écart se resserre entre ces deux catégories de candidats, notamment dans les secteurs où la maîtrise des outils, l’autonomie et l’adaptabilité priment sur le bagage académique.

Pourtant, le prestige social du diplôme universitaire demeure ancré dans les esprits. D’après l’étude, près de deux tiers des jeunes diplômés (67 %) reconnaissent qu’ils se sentiraient gênés si leurs collègues occupaient les mêmes postes sans avoir fait d’études supérieures. Une contradiction révélatrice d’un changement de paradigme encore en transition, où l’image du diplôme reste forte, même si sa valeur réelle sur le marché de l’emploi tend à s’éroder.
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