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Sekkouri donne le coup d'envoi de la rentrée de la formation professionnelle

Le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a donné, mercredi depuis à l’Institut de Formation dans les Métiers de la Santé et de l’Action Sociale (IFMSAS) de Meknès, le coup d’envoi officiel de l’année de formation 2024-2025. Cette nouvelle année marque une étape décisive dans la mise en œuvre des chantiers stratégiques de la Feuille de Route Royale de la Formation Professionnelle, avec une augmentation significative des effectifs et l’ouverture de nouveaux établissements, a indiqué le ministre.

Un effectif global de 678.605 stagiaires poursuit des formations pour l'année 2024-2025, réparti sur 2.250 instituts de formation professionnelle. Pour soutenir cette croissance, 24 nouveaux établissements ouvriront leurs portes, parmi lesquels les Cités des Métiers et des Compétences (CMC) programmées portant ainsi la capacité totale de ces établissements à 21.865 places. Par ailleurs, dans le cadre du soutien social aux stagiaires de la formation professionnelle, en particulier ceux issus des zones rurales, le ministère a également renforcé son dispositif d’internats avec quatre nouvelles structures, portant le total à environ 143 avec une capacité d’accueil de 19.085 bénéficiaires.



Au niveau du secteur de la Santé, pilier fondamental du développement socio-économique, et conformément à la Vision Royale pour un accès universel à des soins de qualité, le dispositif de formation professionnelle a été renforcé, a souligné le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri. Et de noter que le nombre d’établissements de formation dans le domaine des métiers de la Santé s’élève à 347, dont 326 privés, formant 52.791 stagiaires dans 38 filières spécialisées. "Cet effort illustre l'engagement du Maroc à former des professionnels qualifiés pour répondre aux besoins croissants du secteur", a-t-il relevé.

De son côté, la directrice générale de l'Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT), Loubna Tricha, a fait savoir que les établissements de formation professionnelle relevant de l’OFPPT accueillent dès mercredi les stagiaires de la 2ème année au titre de la rentrée de formation 2024-2025, avec une offre globale de 414.800 places pédagogiques, dont 275.000 en 1ère année pour lesquels le lancement de la formation est prévu le 6 septembre courant.

Concernant le nouvel Institut de Formation dans les Métiers de la Santé et de l’Action Sociale de Meknès, Mme Tricha a indiqué qu’il contribue au renforcement de la capacité du dispositif avec 768 places pédagogiques, dans le cadre d'une offre de formation diversifiée dans 10 filières diplômantes touchant aux métiers de la santé et de l’action sociale. Réalisés suivant un mode de partenariat public-privé, avec la contribution du ministère de la Santé et des professionnels, les 3 instituts de formation dans les métiers de la santé et de l’action sociale (IFMSAS) de Meknès, Béni-Mellal et Oujda offrent une capacité d’accueil globale respective de 768, 624 et 768 places pédagogiques, soit une capacité totale de 2.160 places, selon des données de l’OFPPT.

En termes d’infrastructures, les trois instituts disposent d’une panoplie d’espaces favorisant un apprentissage dynamique dont des salles spécialisées et des salles dédiées aux soft skills permettant le renforcement des compétences linguistiques, entrepreneuriales, comportementales et numériques, en plus de centres de simulation dotées des équipements nécessaires garantissant l’immersion des stagiaires dans un environnement proche de la réalité du milieu hospitalier. Les trois IFMSAS comprennent chacun un Centre d’Orientation Professionnelle (COP) permettant d’assurer un accompagnement personnalisé des candidats, des stagiaires et des lauréats en termes d’information, d’orientation, d’appui à la construction et à la concrétisation de leurs projets professionnels, en plus d’activités d’aide à l’insertion. Et en vue de garantir des conditions d’hébergement idéales pour les stagiaires, les IFMSAS de Meknès et d'Oujda disposent chacun d’internats avec une capacité d’accueil de 120 lits chacun dont 50% de filles.

A titre de rappel, la création de ces trois Instituts s’inscrit dans le cadre du Fonds Charaka, mis en place par l’Agence MCA-Morocco, à travers le programme de coopération "Compact II" conclu entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique. La réalisation des trois IFMSAS a nécessité des budgets respectifs de 82,7 MDH pour Meknès, de 69,89 MDH pour Béni-Mellal et de 81,82 MDH pour Oujda. Lors de cette visite à l'IFMSAS de Meknès, M. Sekkouri était accompagné du wali de la région Fès-Meknès, gouverneur de la préfecture de Fès, M. Said Zniber, et du président du Conseil régional de Fès-Meknès, M. Abdelouahed El Ansari, en plus de représentants de partenaires économiques et d'acteurs régionaux.

Apprentissage Intra-Entreprise : Le Maroc vise la formation de 50.000 apprentis d'ici 2026

Par ailleurs, Younes Sekkouri a annoncé l'intention du gouvernement de former plus de 50.000 apprentis d'ici 2026 à travers notamment la création de Centres de Formation par Apprentissage Intra-Entreprise (CFA-IE).

"Notre objectif, conformément aux Instructions de S.M. le Roi Mohammed VI, de former plus de 50.000 apprentis d'ici 2026, à travers la création de nouveaux CFA-IE, le renforcement des partenariats avec les entreprises et l'adaptation des formations aux besoins du marché du travail," a déclaré le ministre à la MAP. Dans ce sens, il a fait état du lancement au cours de ce mois d'une feuille de route comportant des mesures spécifiques à cette dynamique de l'apprentissage. Selon le ministre, plus de 50 CFA-IE ont été créés, à ce jour, principalement dans les secteurs du textile, de l'automobile, du cuir et de l'hôtellerie, avec un taux d'insertion de plus de 80%".

Il a souligné que l'apprentissage intra-entreprise est une solution gagnant-gagnant pour les jeunes, pour les entreprises et pour le pays tout entier. Dans le même ordre d'idées, il a souligné l’engagement du gouvernement à soutenir la formation et le développement des compétences nécessaires à l'employabilité des jeunes à travers l'apprentissage intra-entreprise. Le ministre a précisé que le développement de l'apprentissage intra-entreprise est une priorité absolue pour le gouvernement. "Nous sommes convaincus que ce dispositif contribuera à réduire le chômage des jeunes, à améliorer la productivité des entreprises et à renforcer l'attractivité du Maroc pour les investissements étrangers", a dit M. Sekkouri.

Le ministre a souligné que conformément aux Hautes Orientations Royales, le Département de la Formation Professionnelle a établi des partenariats avec de nombreuses entreprises pour créer ces Centres de Formation par Apprentissage Intra-Entreprise. Selon lui, ce dispositif a pour objectif de développer les compétences des jeunes en adéquation avec les besoins des entreprises, facilitant ainsi leur insertion professionnelle tout en améliorant la compétitivité des entreprises.

Ces centres offrent aux jeunes une formation technique et pratique directement au sein des entreprises, un modèle qui s'avère particulièrement adapté aux jeunes n'ayant pas terminé leurs études, jusqu'au niveau baccalauréat, a expliqué M. Sekouri. Il a noté que "c’est le profil typique des apprentis correspond aux NEET (ni en emploi, ni en études, ni en formation)", a souligné M. Sekkouri, relevant que la coopération entre le ministère, le gouvernement et le secteur privé est "très solide" dans la mise en place de ce dispositif gagnant-gagnant. "Les demandes du secteur privé doivent être satisfaites, sans quoi le recrutement ne peut se faire. Le secteur privé a tout intérêt à ce que cette coopération fonctionne", a-t-il relevé.

L'apprentissage, qui allie 80% de pratique et 20% de théorie, est l'un des dispositifs les plus importants de cette collaboration, a-t-il détaillé. "Lorsqu'il y a un salaire et un accompagnement, cela s'avère très efficace. Le taux d'insertion atteint 100% et le taux de rotation ne dépasse pas 2%", s'est réjoui M. Sekkouri. Le ministre a fait savoir que les budgets alloués par le gouvernement sont encourageants, mais les entreprises participent également de manière conséquente pour soutenir ce processus.
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