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Un cap décisif pour le système d'Obama

«Nous sommes plus proches que nous ne l'avons jamais été d'une réforme de la santé. Mais nous n'y sommes pas encore», a réagi Obama peu après le vote dans une brève déclaration à la Maison-Blanche. «Nous avons encore beaucoup de travail devant nous», a-t-il prévenu.

Un cap décisif pour le système d'Obama
Le Président américain, Barack Obama à la Maison-Blanche. (Photo : AFP)
La réforme du système de santé du Président américain, Barack Obama a franchi un cap mardi, avec le vote décisif de la commission des Finances du Sénat, qui a rallié une voix de l'opposition.

«Nous sommes plus proches que nous ne l'avons jamais été d'une réforme de la santé. Mais nous n'y sommes pas encore», a réagi M. Obama peu après le vote dans une brève déclaration à la Maison-Blanche. «Nous avons encore beaucoup de travail devant nous», a-t-il prévenu.

Le projet de loi obtient 14 voix contre 9, soit les 13 démocrates de la commission et la sénatrice républicaine modérée Olympia Snowe qui devient la première de son camp à rallier les démocrates sur ce sujet. «Quand l'histoire appelle, l'histoire appelle», a-t-elle déclaré.

Ce soutien représente une première victoire pour les démocrates et la Maison- Blanche engagés depuis plusieurs mois dans ce projet. Le plan de réforme de la couverture maladie, l'une des grandes priorités législatives de la présidence de Barack Obama, est donc parvenu à un stade jamais atteint auparavant.

Mardi, plusieurs sénateurs ont souligné que la bataille pour cette réforme avait commencé il y a une centaine d'années avec les propositions du président Théodore Roosevelt. «Nous restons engagés à adopter une loi qui fasse baisser les coûts, engendre de la concurrence (dans le secteur des assurances), améliore la qualité des soins et laisse le choix (du prestataire)», a écrit dans un communiqué le chef de la majorité démocrate, Harry Reid, qui s'est félicité du vote de mardi.

Le président de la commission des Finances, Max Baucus, avait ouvert la séance mardi en disant : «presque tout a été dit, maintenant il est temps d'agir».

De son côté, le sénateur Charles Grassley, le plus haut représentant républicain de la commission des Finances, a regretté que le plan des démocrates n'ait pas fait une place aux idées républicaines. «Il est clair que ce projet de loi s'oriente déjà sur la pente glissante d'un plus grand contrôle de la santé par le gouvernement», a-t-il dit.

Mais après ce vote, le débat est encore loin d'être clos.

Le projet de loi doit ensuite être fusionné avec celui que la commission de la Santé du Sénat a approuvé en juillet, avant d'être prêt pour un vote en séance plénière du Sénat.

Du côté de la Chambre des représentants, trois autres commissions ont approuvé leurs versions et il faudra, au bout du compte, forger un compromis pour faire adopter la réforme avant fin 2009, selon le voeu de M. Obama.

Le projet de la commission des Finances a l'avantage d'avoir reçu une estimation avantageuse en terme de coût. Le Bureau du budget du Congrès (CBO) a publié une étude de ce texte qui conclut qu'il réduirait le déficit budgétaire américain de 81 milliards de dollars sur 10 ans.

Par ailleurs, les discussions se poursuivent notamment sur l'opportunité d'inclure dans la réforme une «option publique» qui serait en concurrence avec les assurances privées. Le plan de M. Baucus ne comporte pas de système public, au contraire de celui de la commission de la Santé et des versions mises en avant à la Chambre des représentants, qui se fondent sur une «option publique».

Or, le texte de la commission des Finances du Sénat est censé maintenir la cohésion des démocrates et peut-être rallier des républicains modérés au moment de l'adoption finale du texte.

Ce vote intervient alors que le puissant lobby des assurances s'est manifesté contre le projet en affirmant dans un rapport lundi qu'il ferait grimper les primes.
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