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L'amée israélienne se prépare au pire

L'armée israélienne se prépare à un scénario de troisième intifada en Cisjordanie et aux frontières avec la bande de Gaza, le Liban et la Syrie, à l'approche de la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'Onu le 20 septembre.

L'amée israélienne se prépare au pire
En plus des achats d'équipements, quelque 7.000 policiers israéliens ont suivi des entraînements poussés pour assurer le maintien de l'ordre en prévision des manifestations. (Photo : AFP)
Très alarmistes, certains dirigeants israéliens ont multiplié les mises en garde. Le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman a accusé l'Autorité palestinienne de préparer «un bain de sang, sans précédent».

Quant au président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense au Parlement, l'ex-chef d'état-major Shaoul Mofaz, il préconise «le rappel des réservistes».

Lundi, le général Eyal Eisenberg, responsable de la Défense passive, a estimé qu'un «hiver islamiste radical» pourrait succéder au «printemps arabe», ce qui augmenterait selon lui les risques d'une «guerre générale et totale».

«Le pire des scénarios serait la guerre et le terrorisme, et nous sommes prêts à cela. Mais, d'autres cas de figure peuvent se présenter, et nous chercherons à réduire les risques de confrontation rapprochée», a pour sa part affirmé, lors d'une rencontre avec la presse, le général Micky Edelstein, du commandement de l'Infanterie et des parachutistes.

Selon lui, ses troupes ont reçu pour consigne de ne pas intervenir à l'intérieur des villes palestiniennes en Cisjordanie occupée «où les manifestants seront contrôlés par les services de sécurité de l'Autorité palestinienne».

L'armée devra en outre «faire respecter la souveraineté d'Israël le long de ses frontières, où il peut y avoir des provocations».

Les tireurs d'élite disposent tous d'un système de visée à imagerie thermique à l'aide duquel ils peuvent localiser avec précision un manifestant à plus d'un kilomètre, et par exemple viser les jambes.

«Face aux civils, nos soldats prendront des risques, et feront preuve de retenue. Ils ont été formés et équipés à cet effet (...) Les balles caoutchoutées ont été exclues, et ils feront usage de balles réelles uniquement en dernier recours, si leur vie est mise en péril par des terroristes», a assuré le général Edelstein.

Il a précisé que deux brigades seront mobilisées en Cisjordanie occupée, soit quelque 6.000 hommes.

Ces effectifs peuvent rapidement être grossis par des renforts, si nécessaire. Selon ses estimations, des heurts pourraient se produire surtout près des points de contrôle tenus par l'armée entre la Cisjordanie et Israël.

Des milliers de casques à visière et de boucliers en plexiglas ont été achetés, de même que d'importants stocks de grenades lacrymogènes. Pour tenir les manifestants à distance et les disperser, l'armée israélienne s'est aussi dotée de nouveaux moyens antiémeutes.

Elle dispose ainsi de plus d'une vingtaine de canons à eau dont les citernes peuvent être remplies d'un liquide dégageant une odeur pestilentielle, baptisé «Boash» (Putois), déjà utilisé lors des manifestations hebdomadaires contre la barrière de séparation en Cisjordanie.

«Son effet insupportable se prolonge pendant deux heures. Inoffensive et efficace, c'est l'arme idéale», souligne le général Edelstein.

Il a, également, fait état d'un appareil facilement transportable -en fait, un puissant haut-parleur- qui émet un son ultra-strident et douloureux.

«Il peut y avoir des situations complexes, et il faudra prendre en compte toutes sortes de variables, comme la nature du terrain, la météo, la pluie ou le vent», a ajouté le général.

Selon les médias israéliens, quelque 7.500 hommes des unités spéciales de la police et des gardes-frontières ont de leur côté suivi un entraînement intensif, physique et psychologique.

Leur mission : réprimer d'éventuelles manifestations violentes de solidarité avec les Palestiniens dans les agglomérations arabes d'Israël et dans la partie orientale à majorité arabe d'Al-Qods annexée depuis 1967..
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