Lors d'un ‘spécial evening' dans le cadre de la 4e édition du Festival initié par le French Institute alliance française (FIAF), André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi et président-fondateur de l'Association Essaouira-Mogador, et Faouzi Skalli, directeur général de la «Fondation Esprit de Fès», ont partagé leur expérience de plusieurs années consacrées à la promotion de ces deux cités, devenues des destinations phares du tourisme culturel, mais aussi de véritables laboratoires de réflexion autour de la question du dialogue entre civilisations et entre cultures.
Placée sous le Haut patronage de S.M. le Roi, cette 4e édition du Festival, organisée en partenariat avec les deux fondations, a été l'occasion également d'approfondir l'histoire des Gnaoua et du «World Music Festival» de la Cité des Alizée et de scruter Fès, la capitale spirituelle à travers ses musiques sacrées.
Dans ce regard croisé, modéré par Benjamin Barber, professeur en sciences politiques et ancien conseiller du président américain Bill Clinton, les deux orateurs sont notamment revenus sur les profondes mutations que connait le monde arabe et qui disent à la Communauté internationale que «les mots de dignité, de justice et de démocratie s'écrivent aussi en arabe et qu'ils viennent du cœur du monde musulman».
«La culture ce n'est pas seulement dans le temps et dans l'espace, l'intensité des émotions partagées, c'est aussi et parfois surtout, le levier privilégié qui nourrit notre culture de l'altérité et l'universalité de l'échange là où les idéologies où les théories conventionnelles de la politique, de l'économie et du social, trouvent leurs limites» a ajouté André Azoulay dans un message vidéo depuis Rabat.
«On ne sort jamais indemne ou le même, après un concert partagé», a estimé Azoulay en ajoutant qu'au Maroc «nous sommes naturellement en symbiose avec la diversité culturelle et spirituelle qui a nourri notre société depuis tellement longtemps et qui exprime les ressorts les plus profonds et les plus légitimes de notre modernité sociale et philosophique».
«En ce moment crucial, où le monde arabe est traversé par des mutations profondes, je me sens plus que jamais confiant pour mon pays, qui a adopté une approche pionnière et visionnaire sur le plan politique, en optant très tôt pour le multipartisme», a encore déclaré le conseiller de S.M. le Roi.
Interrogé sur le Maroc et le Printemps Arabe, Azoulay a précisé que «c'est une chose que de réformer un pays sur les décombres de plus d'un demi-siècle de parti unique, c'en est une autre que d'élargir et d'approfondir ces réformes comme c'est le cas pour le Maroc, à partir des acquis et des atouts nés d'un demi-siècle de multipartisme et de construction d'une société tirée par les ressorts de la diversité d'opinion et de l'économie de marché».
C'est dans cette perspective qu'il a mis en relief «la portée historique et structurelle du discours fondateur prononcé par S.M. le Roi le 9 mars dernier, porteur de toutes les promesses et de l'art de tous les possibles. Pour Faouzi Skali, le Printemps Arabe, un facteur de déstabilisation ailleurs, ne peut qu'être bénéfique pour «notre pays qui dispose de structures découlant des choix pionniers et audacieux», qui font cette spécificité marocaine.
«Quand le Maroc découvre avec horreur le terrorisme en 2003 et si les impératifs de sécurité se sont posés pour la première fois, la marche des réformes a continué», car le Royaume dispose «d'un projet de société» qui permet de «nous orienter». «Nous avons la vision de ce que l'on veut réaliser», insiste-t-il.
Le discours du Souverain du 9 mars a été ainsi une réponse sobre et directe, à des questions qui sont posées à la fois par une évolution sociale et un contexte international. Il est aussi et surtout la conséquence d'un processus de réformes inscrit dans le temps et qui n'a pas attendu les changements qui touchent certains pays arabes pour être engagé, a-t-il ajouté.
Faouzi Skali a tenu à préciser que cette double orientation d'allier entre monarchie et démocratie et la capacité de réagir efficacement à des circonstances historiques permet de penser clairement que le Maroc jouit à la fois d'un projet de société et d'un système de gouvernance.
L'Association Essaouira-Mogador, et la «Fondation Esprit de Fès» s'inscrivent dans cette dynamique en tentant, chacune à sa façon, d'associer les débats qui traversent la société à un projet culturel. «Car au-delà du rôle de simple gardienne du patrimoine historique, la culture est une ressource pour le développement civilisationnel», estime Faouzi Skali dont la Fondation «Esprit de Fès» partage avec «Essaouira Mogador», une «certaine vision» sur le rôle de la culture dans la transformation sociale et c'est cette vision que «nous avons voulu passer ici à New York», dit-il.
Placée sous le Haut patronage de S.M. le Roi, cette 4e édition du Festival, organisée en partenariat avec les deux fondations, a été l'occasion également d'approfondir l'histoire des Gnaoua et du «World Music Festival» de la Cité des Alizée et de scruter Fès, la capitale spirituelle à travers ses musiques sacrées.
Dans ce regard croisé, modéré par Benjamin Barber, professeur en sciences politiques et ancien conseiller du président américain Bill Clinton, les deux orateurs sont notamment revenus sur les profondes mutations que connait le monde arabe et qui disent à la Communauté internationale que «les mots de dignité, de justice et de démocratie s'écrivent aussi en arabe et qu'ils viennent du cœur du monde musulman».
«La culture ce n'est pas seulement dans le temps et dans l'espace, l'intensité des émotions partagées, c'est aussi et parfois surtout, le levier privilégié qui nourrit notre culture de l'altérité et l'universalité de l'échange là où les idéologies où les théories conventionnelles de la politique, de l'économie et du social, trouvent leurs limites» a ajouté André Azoulay dans un message vidéo depuis Rabat.
«On ne sort jamais indemne ou le même, après un concert partagé», a estimé Azoulay en ajoutant qu'au Maroc «nous sommes naturellement en symbiose avec la diversité culturelle et spirituelle qui a nourri notre société depuis tellement longtemps et qui exprime les ressorts les plus profonds et les plus légitimes de notre modernité sociale et philosophique».
«En ce moment crucial, où le monde arabe est traversé par des mutations profondes, je me sens plus que jamais confiant pour mon pays, qui a adopté une approche pionnière et visionnaire sur le plan politique, en optant très tôt pour le multipartisme», a encore déclaré le conseiller de S.M. le Roi.
Interrogé sur le Maroc et le Printemps Arabe, Azoulay a précisé que «c'est une chose que de réformer un pays sur les décombres de plus d'un demi-siècle de parti unique, c'en est une autre que d'élargir et d'approfondir ces réformes comme c'est le cas pour le Maroc, à partir des acquis et des atouts nés d'un demi-siècle de multipartisme et de construction d'une société tirée par les ressorts de la diversité d'opinion et de l'économie de marché».
C'est dans cette perspective qu'il a mis en relief «la portée historique et structurelle du discours fondateur prononcé par S.M. le Roi le 9 mars dernier, porteur de toutes les promesses et de l'art de tous les possibles. Pour Faouzi Skali, le Printemps Arabe, un facteur de déstabilisation ailleurs, ne peut qu'être bénéfique pour «notre pays qui dispose de structures découlant des choix pionniers et audacieux», qui font cette spécificité marocaine.
«Quand le Maroc découvre avec horreur le terrorisme en 2003 et si les impératifs de sécurité se sont posés pour la première fois, la marche des réformes a continué», car le Royaume dispose «d'un projet de société» qui permet de «nous orienter». «Nous avons la vision de ce que l'on veut réaliser», insiste-t-il.
Le discours du Souverain du 9 mars a été ainsi une réponse sobre et directe, à des questions qui sont posées à la fois par une évolution sociale et un contexte international. Il est aussi et surtout la conséquence d'un processus de réformes inscrit dans le temps et qui n'a pas attendu les changements qui touchent certains pays arabes pour être engagé, a-t-il ajouté.
Faouzi Skali a tenu à préciser que cette double orientation d'allier entre monarchie et démocratie et la capacité de réagir efficacement à des circonstances historiques permet de penser clairement que le Maroc jouit à la fois d'un projet de société et d'un système de gouvernance.
L'Association Essaouira-Mogador, et la «Fondation Esprit de Fès» s'inscrivent dans cette dynamique en tentant, chacune à sa façon, d'associer les débats qui traversent la société à un projet culturel. «Car au-delà du rôle de simple gardienne du patrimoine historique, la culture est une ressource pour le développement civilisationnel», estime Faouzi Skali dont la Fondation «Esprit de Fès» partage avec «Essaouira Mogador», une «certaine vision» sur le rôle de la culture dans la transformation sociale et c'est cette vision que «nous avons voulu passer ici à New York», dit-il.