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«Le Maroc prône une coopération renforcée»

«Le Maroc prône une coopération renforcée pour lutter contre la criminalité transnationale », Ali Mhamdi diplomate

«Le Maroc prône une coopération renforcée»
«Préoccupation du Maroc face aux graves évolutions générées par la prolifération d'organisations criminelles violentes et sophistiquées, des trafiquants et des groupes de terroristes». (Photo : Kartouch)

Le Maroc prône une coopération renforcée à même de créer de véritables synergies des moyens et de politiques sans lesquelles, les efforts en ordre dispersé font le jeu de la criminalité transnationale organisée dont sont victimes tous les pays de la région, notamment le Maroc, a souligné Ali Mhamdi, ambassadeur du Maroc à Vienne.

Intervenant récemment devant la 6e Conférence des Etats membres de la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, Mhamdi a exprimé la préoccupation du Maroc face aux «graves évolutions générées par la prolifération d'organisations criminelles violentes et sophistiquées, des réseaux de trafiquants transnationaux et des groupes de terroristes qui sévissent impunément dans plusieurs régions du monde et notamment dans les pays en développement».

Il a rappelé, dans ce contexte, que le Maroc a ratifié les conventions ad-hoc en même temps qu'il a procédé à des réformes institutionnelles profondes, se dotant d'un arsenal juridique à même de lui permettre de faire face à ces défis et de «renforcer son action de lutte contre les différentes formes du crime organisé et tout particulièrement la traite des personnes, l'immigration clandestine, et le terrorisme».

Le diplomate marocain a également attiré l'attention de la Communauté internationale sur la détérioration de la situation sécuritaire dans le Continent africain et tout particulièrement la zone Sahélo-saharienne devenue «plaque tournante pour la contrebande, le blanchiment d'argent, l'immigration illégale et un carrefour de trafic d'armes et de drogues, autant de facteurs constitutifs d'un terreau fertile pour le crime transnational organisé et le terrorisme».

Mhamdi a souligné que «le meilleur rempart contre le phénomène de la criminalité transnationale organisée, au-delà de la coopération interétatique et de l'implication du système onusien,si nécessaires, réside, pour chaque Etat, dans la promotion d'un développement humain durable, la mise en place d'institutions démocratiques stables et légitimes et une bonne gouvernance aux plans économique et social».

Pour de nombreux experts ayant pris part à cette conférence, la criminalité transnationale organisée se montre d'un goût certain pour le mélange des genres : banditisme, terrorisme, politique... C'est ainsi que l'on a vu de par le monde, des mouvements de rébellion, tremper dans le trafic de drogue, pour se constituer les fonds nécessaires pour l'achat d'armes qu'ils trouvent dans les circuits de la criminalité transnationale organisée. 

La boucle est bouclée si l'on ajoute à ce tableau, le mercenariat, les pratiques de l'esclavage sous toutes ses formes et tout ce qui, dans certaines zones du monde, soumet des populations entières, hautement précarisées à toutes les convoitises.

«Là où les criminels font preuve d'intelligence, nous devons les surclasser, là où ils font preuve de sophistication, nous devons être plus sophistiqués, et là où la criminalité traverse les frontières, notre coopération renforcée doit lui refuser tout sanctuaire». a dit Yuri Fedorov, directeur exécutif de l'Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Selon des statistiques de cette organisation, les activités liées à la criminalité transnationale organisée génèrent un chiffre d'affaire annuel de 870 milliards de dollars.   

 

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