Compte tenu d’une croissance de 3,2% du Produit intérieur brut (PIB) à prix courants, le taux de liquidité de l’économie s’est situé à 165,8% en 2012, en légère hausse par rapport à l’année précédente, précise la Banque centrale dans son rapport sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l'année 2012.
Les agrégats de placements liquides ont augmenté de 6,9% en 2012, après 5,8% une année auparavant. Cette évolution recouvre une accélération notamment de bons du Trésor négociables, de bons de sociétés de financement et des titres émis par les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) contractuels, une décélération de l’encours de titres relevant des OPCVM obligataires, ainsi qu’une diminution du volume des titres émis par les OPCVM actions et diversifiés.
L’encours des bons du Trésor négociables a augmenté de 10,1%, au lieu de 8,1% en 2011, alors que celui des bons de sociétés de financement a progressé de 67,1% contre 9,2%. En revanche, les billets de trésorerie ont vu leur rythme d’accroissement revenir de 54,4% en 2011 à 0,4% en 2012, explique la même source.
Pour leur part, les titres des OPCVM obligataires ont progressé de 3,3% après 6,1% en 2011 et ceux des OPCVM actions et diversifiés ont accusé un recul de 11,4%, après celui de 10,4% un an auparavant, sous l’effet de la baisse des cours à la Bourse de Casablanca.
Quant à la création monétaire, l’agrégat M3 s'est accru de 4,5% en 2012 au lieu de 6,4% en 2011 et 7,1% en moyenne sur les cinq dernières années. Cette évolution reflète la décélération du crédit bancaire et des créances sur l’administration centrale, ainsi que la contraction des avoirs extérieurs nets.
Le rythme d’accroissement du crédit bancaire a décéléré de 10,6% en 2011 à 4,6% en 2012, poursuivant la tendance quasi-continue observée depuis 2008.
Cette régression s’explique par le ralentissement de l’activité économique, la persistance des incertitudes entourant ses perspectives et l’augmentation du besoin structurel de liquidité du secteur bancaire, liée à l’aggravation du déficit du compte courant.