La recomposition du paysage institutionnel et politique en Méditerranée et la permanence du référentiel culturel et religieux dans le débat interculturel créent de nouveaux défis et suggèrent un autre code de bonnes pratiques entre décideurs, prescripteurs d'opinion et médias, a déclaré André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi et président de la Fondation Anna Lindh en ouvrant le week-end à Barcelone (nord-est de l'Espagne) une conférence organisée par la Fondation sur «Les médias face aux tensions et aux transitions en Méditerranée».
Cet état des lieux s'impose, ainsi que l'urgente nécessité de débattre ensemble des réponses qu'il nous faut apporter collectivement aux dérives et aux dysfonctionnements qui trop souvent ont fait le lit de la stigmatisation et de la fracture culturelle et spirituelle en Méditerranée, a souligné Azoulay, en se félicitant qu'une centaine de journalistes venus d'une trentaine de pays aient répondu à l'invitation de la Fondation Anna Lindh.
Fort du soutien de l'Union européenne, du secrétariat général de l'Union pour la Méditerranée et de l'Institut européen de la Méditerranée de Barcelone, ce processus de reconquête des valeurs universelles de respect mutuel, de liberté d'expression et de pédagogie réciproque doit s'inscrire dans la durée, a insisté Azoulay.
Le rendez-vous de Barcelone sera le premier d'une longue série, a-t-il ajouté, en mettant en relief la participation à cette conférence des représentants les plus avérés de la presse écrite, audiovisuelle et électronique, dans la richesse et la diversité de toutes les générations qui aujourd'hui interviennent dans la communauté médiatique méditerranéenne.
En marge de cette conférence, Azoulay a été reçu, vendredi soir au palais de la Généralitat à Barcelone, par le président de la Communauté autonome de Catalogne, Artur Mas.
