Connexion
Des membres de la commission parlementaire des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement, relevant de la Chambre des représentants a effectué, mercredi dans la commune de Sidi El Jazouli (province d'Essaouira), une visite au chantier du barrage Zerrar, sur l'oued Ksob, dans le cadre d'une mission exploratoire provisoire.
Cette visite, qui s'est déroulée en présence de la ministre déléguée chargée de l'Eau, Charafat Afailal, a été marquée par des exposés sur la politique du Maroc en matière de construction de barrages, le plan d'action 2014 concernant ce domaine, l'état d'avancement des travaux de construction du barrage Zerrar, les projets d'approvisionnement en eau potable et industrielle prévus dans le sillage de cet ouvrage et ses retombés possibles sur la qualité de vie de la population de la province, notamment rurale, et sur le secteur de l'agriculture.
Le barrage Zerrar (30 km sud-est d'Essaouira), dont les travaux ont été lancés en 2008 et ont atteint désormais 99% d'état d'avancement, devra permettre de régulariser annuellement un volume de 19 millions de m3 d'eau.
D'un coût global de 860 MDH, supporté à hauteur de 67% par le fond koweïtien, alors que le reste est assuré par le budget général de l'Etat, cet ouvrage a pour objectifs l'alimentation en eau potable et industrielle de la ville d'Essaouira et ses stations balnéaire, l'irrigation d'un périmètre de 1.500 ha de l'oued Ksob et de la petite et moyenne hydraulique de Zerrar et la protection de la baie et de la plage d'Essaouira contre les inondations et les pollutions dues aux eaux de crues.
Dans une déclaration à la presse à cette occasion, le président de la commission parlementaire des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement, Hassan Benomar a souligné que cette mission, qui s'inscrit dans le cadre des dispositions de la nouvelle constitution, intervient en continuité du travail des commissions parlementaires qui va au-delà des sessions ordinaires du parlement.
L'objectif de ce genre de missions est de prendre connaissance sur le terrain des préoccupations et des problèmes de la population dans différentes régions du Maroc et les porter à l'enceinte du Parlement pour en débattre et leur trouver les solutions adéquates, a-t-il affirmé.
Pour sa part, Mme Afailal a indiqué que cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de l'accompagnement du travail de contrôle accompli par les institutions élues, notamment la Chambre des représentants, vise à prendre connaissance de l'état d'avancement des travaux de construction du Barrage Zerrar, ajoutant que cet ouvrage fait partie des grands chantiers ayant pour objectif d'approvisionner Essaouira et sa région en eau potable, développer la superficie irriguée et protéger la région des risque d'inondations.
Cette rencontre, a-t-elle poursuivi, a été marquée par un débat fructueux entre autorité gouvernementale, élus, présidents de communes et parlementaires, qui ont soulevé un ensemble de questions préoccupant la population de la région, notamment celles relatives à l'eau.
Les différentes interventions lors de cette rencontre, qui a connu également la présence des président des commune rurales avoisinant le barrage, étaient axés sur la part de la province d'Essaouira dans les projets de développement initiés au niveau national, notamment en matières de l'agriculture et de développement les ressources hydriques, les besoins croissants en eaux potable dans cette région, les démarches concernant l'accès des agriculteurs à l'eau d'irrigation provenant du barrage Zerrar et les différents problèmes entourant ce genre de projets comme la procédure d'expropriation pour cause d'intérêt public, l'entretien et la protection de l'entourage de l'ouvrage.
Les intervenants ont également mis l'accent sur l'importance de préserver les ressources hydriques, l'implication des associations dans la gestion de cette précieuse matière, notamment dans le monde rural, la capacité des entreprises marocaines à entreprendre de grands projets et l'approche anticipative pour lutter contre les effets de la sécheresse et des inondations.
Le programme de la mission dans la province d'Essaouira comprend également des rencontres avec le gouverneur de la Province, les présidents des communes et les acteurs associatifs et des visites pour prendre connaissance de la situation des forêts de l'arganier dans les régions des Chiadma et des Haha.
