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Le document que Bank Al Maghrib vient de rendre public passe en revue la conjoncture économique, monétaire et financière, et a été préparé sur la base de données statistiques consolidées le 4 juillet dernier, d'où le grand intérêt en termes de fraîcheur des informations.
En préambule à son analyse, la Banque centrale précise d'emblée qu'«au niveau des comptes extérieurs nationaux, les données à fin mai 2014 indiquent une quasi-stabilité du déficit commercial à 83,8 milliards de DH par rapport à la même période de 2013». Toujours structurel depuis de nombreuses années, ce déficit reste marqué par la prépondérance des effets des importations par rapport aux exportations.
Toutefois, et en dépit du repli de 12,1% des ventes de phosphates et de leurs dérivés, les exportations ont toutefois enregistré une augmentation appréciable de 7,5%, à 83,9 milliards DH, et ce grâce notamment à la remarquable force de frappe du secteur automobile qui affiché une hausse de 40,2% de ses des expéditions vers l'étranger.
Dans la même dynamique, les ventes réalisées par le secteur de l'industrie du textile et du cuir se sont inscrites en hausse pour le deuxième mois consécutif, avec un taux d'évolution de 4,8%, à 14,5 milliards de DH.
Pour ce qui le concerne, les importations ont marqué une tendance haussière de 4%, à 167,8 milliards DH. En cause principalement : la hausse de 19,4% des achats de produits alimentaires, et en particulier les approvisionnements en céréales, le blé plus spécialement.
L'analyse de Bank Al Maghrib met aussi en lumière le comportement de certains secteurs pourvoyeurs de devises. Un des exemples éloquents est fourni par les recettes de voyages qui ont augmenté de 3,3% tandis que les transferts opérés par les Marocains résidents à l'étranger (MRE) se sont inscrits en baisse de 1,5% par rapport à la même période de l'année 2013.
S'agissant des recettes qui découlent des investissements directs étrangers (IDE), ils ont accusé un recul de 42,3%, à 11,6 milliards de DH.
Le document de la Banque centrale souligne que «tenant compte de ces évolutions, le déficit du Compte courant devrait se situer en 2014 aux alentours de 6,9% en pourcentage du PIB, contre 7,6% en 2013. Au total, compte tenu des autres éléments du Compte capital, l'encours des réserves internationales nettes s'est situé à 164,2 milliards de DH à fin mai 2014, soit l'équivalent de 4 mois et 19 jours d'importations de biens et services».
