Conduite par l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, la délégation marocaine à la deuxième Conférence internationale sur la nutrition comprend notamment Khalid Lahlou, Directeur de Population au sein du ministère de la Santé. Cette conférence intergouvernementale de haut niveau portera sur les principaux enjeux et défis nutritionnels du 21e siècle à l'échelle mondiale et sera marquée par l'adoption, mercredi, d'un document d'engagement politique, «Déclaration de Rome sur la nutrition», et d'un document technique qui l'accompagne, «Cadre d'action stratégique», qui guidera sa mise en œuvre.
Elle a été précédée d'une série de réunions notamment celle ayant réuni la veille des parlementaires des pays membres de la FAO, dont le Maroc représenté par Malek Bolon, député du groupe Istiqlalien pour l'unité et l'égalitarisme.
En juin dernier, la FAO avait décerné au Maroc un prix en récompense de ses «progrès remarquables» déployés en matière de lutte contre la faim.
Ce Prix avait été remis au ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, lors d'une cérémonie officielle présidée au siège de la FAO, à Rome, par le directeur général de l'organisation onusienne, José Graziano da Silva.
José Graziano da Silva avait qualifié, à cette occasion, de «remarquable» la réalisation par le Maroc de la cible 3 du premier Objectif du Millénaire pour le développement (OMD1), qui consiste en l'élimination de la faim, notamment «grâce au Plan Maroc vert lancé en 2008».
«La mise en œuvre de ce plan explique pour une grande part la réussite du Maroc dans sa lutte pour la réduction de la sous-alimentation, en renforçant le rôle de l'agriculture dans le développement durable du pays», avait-il déclaré à la MAP.
La cible 3 de l'OMD1 consiste à réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population qui souffre de la faim. On estime qu'au niveau mondial, 842 millions de personnes souffrent de malnutrition, 161 millions d'enfants présentent un retard de croissance dû à la malnutrition chronique, 99 millions d'enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition et d'insuffisance pondérale, alors que 45% des décès d'enfants sont dus à la malnutrition infantile et maternelle.