UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la Population au Maroc, organise, en collaboration avec le Centre Droits des gens et avec le soutien de l’Ambassade du Canada au Maroc, une rencontre sur «la mère-enfant : Face aux défis de la grossesse chez l’adolescente».
Cette rencontre organisée à Fès le 5 février, vise à plaider pour mettre fin aux grossesses des adolescentes et au mariage d’enfants au Maroc. Cette journée sera également l’occasion d’inaugurer l’exposition photographique «Trop jeunes pour le mariage», qui sera ouverte au public pendant deux semaines à Fès, après ses passages à Errachidia, Rabat et Tanger.
Au programme figure aussi la projection du film «Malak» de Abdeslam Kelai qui raconte l’histoire d’une adolescente enceinte à 17 ans et se retrouve seule à affronter la vie. Cette rencontre devrait par ailleurs permettre à des experts en droit, en médecine et psychologie de lever le voile sur les incidences graves de la grossesse chez l’adolescente, sur sa santé et son statut psychologique et sociale.
Le débat devrait aussi permettre de proposer des mesures à entreprendre pour protéger les droits fondamentaux des adolescents, abolir le mariage des mineures et étendre l’offre et l’accès à l’information et aux services de la santé sexuelle et reproductive pour les adolescents et les jeunes.
Les grossesses d’adolescentes sont le plus souvent les conséquences du mariage d’enfants. C’est une pratique encore assez courante et à tendance recrudescente.
Les filles mariées, à mois de 18 ans, sont souvent soumises à des pressions pour avoir un enfant presque aussitôt après le mariage. En 2011, on estime à près de 50.000 le nombre de naissances chez les filles marocaines âgées de 15 à 19, ce qui équivaut à 7% du total des naissances.