«L'objectif n'est pas de faire de l'assistanat permanent. Ca n'aurait aucun sens qu'on dise que, pendant les 20 ou 30 ou 50 prochaines années, on va faire un chèque à la Grèce pour payer ses fins de mois», a expliqué Christian Noyer, par ailleurs membre du conseil des gouverneurs de la BCE, à la radio «Europe 1».
«Ca ne peut pas continuer indéfiniment et, pour nous, c'est très clair que le programme doit être repris et les réformes économiques relancées».
La Grèce est actuellement à court d'argent en raison de la stagnation des négociations avec ses créanciers, Union européenne et Fonds monétaire international, et du retard pris dans le paiement de la dernière tranche de 7,2 milliards d'euros des prêts.
Interrogé sur le remaniement par la Grèce de son équipe chargée de mener ces négociations, avec notamment le rôle moindre confié au ministre des Finances, Yanis Varoufakis, Christian Noyer a jugé que cela pouvait être un élément positif.
«Il créait certainement beaucoup de crispations donc ça peut certainement aider les négociations mais ça ne change rien sur le fond. Sur le fond, il faut que le gouvernement grec et son Premier ministre (Alexis Tsipras) décident enfin de faire des réformes sérieuses qui permettent de redresser l'économie grecque».
Yanis Varoufakis est devenu le chiffon rouge pour certains de ses homologues de la zone euro en raison de sa résistance à se plier aux «réformes» réclamées par les créanciers visant à faire baisser les dépenses publiques.