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La deuxième journée du 22e colloque international de l’AGEF qui se tient à Marrakech s’est ouverte aujourd’hui par une réflexion sur les challenges à relever en matière de sourcing des talents en Afrique, une thématique d’une grande importance au regard du rôle incontournable que pourraient jouer nos compétences dans la transformation de l’Afrique.
En effet, les entreprises trouvent souvent des difficultés à trouver des ressources humaines talentueuses nécessaires au développement de leurs activités sur le continent africain. Leila Serar Tazi, directrice centrale Capital humain à BMCE Bank of Africa, explique que dans un marché mondialisé et donc hautement compétitif, le sourcing des talents représente un véritable défi auquel s’ajoutent des contraintes liés aux enjeux sécuritaires, sanitaires et culturelles qui n’encouragent pas les candidats potentiels.
L’autre difficulté soulignée par l’intervenante est la rareté des profils adéquats, notamment dans les métiers du digital. Une pénurie qui exerce une lourde pression sur la politique de rémunération des entreprises contraintes d’user d’arguments financiers pour attirer ces talents. A ce sujet, Leila Serar Tazi a pointé du doigt l’éternelle problématique de l’adéquation formation-emploi à l’origine de la rareté des compétences, mais également le manque d’anticipation en ce qui concerne la préparation des métiers de demain. La responsable a dans ce sens préconisé la mise en place d’un observatoire de l’emploi et des métiers.
Concernant les meilleurs canaux de sourcing, Najla Chérif Hamdi, DRH Sanofi Maroc, Tunisie et Libye, assure que le réseau des connaissances arrive en tête. Elle en veut pour preuve une enquête du HCP qui indique que 74% des recruteurs sollicitent leur entourage pour recruter et seuls 4,6% utilisent les cabinets de recrutement, généralement réservés au sourcing de profils spécifiques.
La DRH a exposé une expérience lancée aux sein de son entreprise et qui a rencontré un vif succès. Baptisée «I Hire» (Je recute), l’initiative se résume à impliquer les collaborateurs dans le processus de recrutement. Ainsi, chaque collaborateur devient recruteur et peut proposer des candidats pour des postes au sein de l’entreprise. Résultat : un sourcing réussi et un taux de turn-over largement réduit. Najla Chérif Hamdi a par ailleurs désigné les réseaux sociaux comme un moyen de sourcing également très important mais qui reste à appréhender avec précaution quand il s’agit de fiabilité.
