Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Les employés de Centrale Danone lancent un appel de détresse

En réaction à la campagne de boycott lancée sur les réseaux sociaux depuis le 20 avril dernier,  plusieurs salariés de Centrale Danone ont observé un sit-in hier soir devant le Parlement à Rabat pour appeler à la fin d’un boycottage qui menace leurs emplois.

Plusieurs centaines de manifestants ont ainsi exprimé leurs craintes de voir la filiale marocaine de Danone se passer de leurs services des suites des pertes qu’elle a essuyées.

«Nous sommes venus ici pour nous faire entendre et pour dire à nos frères et sœurs marocains de stopper ce boycott, parce que des milliers d'emplois sont en danger chez Centrale Danone», rapporte l’AFP qui cite l’un des manifestants.

Le gouvernement a également été interpellé quant à sa responsabilité dans la baisse du pouvoir d’achat des citoyens. «Nous revendiquons l’intervention du gouvernement pour trouver une issue à cette situation», ont-ils réclamé.

 «Le message est passé, il est temps de mettre un terme au boycott», déclare à Reuters Alaeddine, employé de l'entreprise dans son usine d'El Jadida. «Je suis avec les citoyens pour une baisse des prix, mais pas de cette façon qui porte atteinte aux intérêts des employés», renchérit Brahim, un autre salarié de Centrale Danone à Salé.

Mais la vedette de ce sit-in aura été sans conteste le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi. Celui-ci s’est en effet joint aux manifestants pour leur exprimer son soutien, confirmant ainsi la position qu’il avait déjà formulé dans une récente sortie médiatique où il alertait sur le danger de ce boycott sur l’économie nationale et le secteur agricole.

Les retombées du boycott se sont lourdement fait sentir sur l’entreprise qui a déclaré s'attendre à une perte nette de 150 millions de dirhams au premier semestre 2018. Elle a annoncé pour commencer une réduction de 30% de son approvisionnement en lait auprès de ses 120.000 fournisseurs locaux ainsi que le licenciement de ses salariés intérimaires.

Lisez nos e-Papers