Plusieurs responsables de sites web ont perturbé vendredi dernier la séance d’ouverture du Forum national de la presse électronique, organisée par le ministère de la Communication, accusant la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) et son président, Noureddine Miftah, d’être à l’origine de la loi qui exige, entre autres, un niveau universitaire et une carte de presse pour pouvoir assumer la fonction de directeur de publication.
En réaction à ses agissements qualifiés d’agressifs, la FMEJ a précisé dans un communiqué qu’elle "milite, depuis sa création il y a 16 ans, pour une presse libre, professionnelle, moderne, organisée et responsable qui consacre le droit du public à l'information rigoureuse, et non l'utilisation de la presse à des fins personnelles". Et d’affirmer que la FMEJ «n'est pas l'autorité législative du pays, mais un partenaire sérieux et crédible dans l'ensemble des chantiers de réforme du secteur de la presse. Une instance qui "n'utilise jamais sa force de proposition et de revendication pour défendre une certaine conception d'une presse anarchique sans limites ni restrictions".
Selon le communiqué, la Fédération qui représente légitimement la presse écrite et électronique organisée, rejette catégoriquement les agissements agressifs émanant de sites électroniques informels et qui n'ont aucun lien avec la profession, réaffirmant « qu’elle s’active pour organiser le secteur, et appelle tous ses membres et ses partenaires à être vigilants et à lutter contre toutes les initiatives qui peuvent nuire à son activité».
La FMEJ avertit par la même occasion que "tout relâchement et toute tergiversation sont susceptibles de transformer les craintes d'aujourd’hui quant à l'avenir de la presse au Maroc en cauchemar demain".
La Fédération n’a pas manqué de rappeler qu’elle est « fière de ses réalisations, notamment la signature du contrat-programme avec le gouvernement en 2005 et la convention collective avec le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM)». Sans oublier sa participation dans la concrétisation du "Code de la presse, qui a reconnu la presse électronique". Celle-ci a bénéficié des subventions publiques et elle a participé à l’élection des membres du CNP.