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Mini-remaniement gouvernemental en Afrique du Sud

Mini-remaniement gouvernemental en Afrique du Sud

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a procédé jeudi à un mini-remaniement gouvernemental, après la récente démission du ministre de l'Intérieur et le décès de la ministre de l'Environnement.

Ce remaniement, qui était attendu, intervient à six mois des élections générales, où le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) tentera de conserver le pouvoir qu'il contrôle depuis la fin officielle de l'apartheid en 1994.

Le 13 novembre, le ministre de l'Intérieur Malusi Gigaba avait démissionné, emporté par un scandale à la sex-tape et des accusations de mensonge sous serment devant la justice.

Ce proche de Jacob Zuma - le président sud-africain contraint en février au départ à la suite de multiples scandales politico-financiers - a été remplacé jeudi par Siyabonga Cwele, qui occupait le portefeuille des Télécommunications.

La ministre de l'Environnement Edna Molewa, décédée en septembre, a elle été remplacée par Nomvula Mokonyane, la ministre de la Communication, a annoncé le président Ramaphosa à Pretoria.

Le portefeuille de la Communication a en outre été couplé à celui des Télécommmunications et confié à Stella Ndabeni Abrahams.

Dans le cadre de ce mini-remaniement, le président Ramaphosa a conservé des ministres très controversés, dont Bathabile Dlamini en charge du Développement social et accusée d'avoir également menti sous serment.

A l'approche des élections générales de mai 2019, le gouvernement de Cyril Ramaphosa, élu de justesse à la tête de l'ANC fin 2017, continue de refléter un délicat équilibre entre les alliés du président et des personnalités proches de son prédécesseur Jacob Zuma.

Les élections l'an prochain seront un test clé pour l'ANC, le parti de feu Nelson Mandela qui a enregistré un revers historique lors des municipales de 2016.

Le président Ramaphosa s'est engagé à lutter contre la corruption et relancer l'économie. Mais la première puissance industrielle du continent a plongé cette année dans la récession.

Par ailleurs, la Banque centrale sud-africaine a décidé jeudi de relever, pour la première fois en plus de deux ans, son taux directeur.

Il est passé de 6,5 à 6,75%, a annoncé la Banque centrale, expliquant que l'inflation risquait de dépasser les 5% au cours des deux prochaines années.

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