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Les tremblements de terre et les tsunamis ont fait en 2018 près de 10.373 victimes ayant perdues leurs vies lors des catastrophes naturelles qui ont marqué cette année, alors que 61,7 millions de personnes ont été touchées par des phénomènes météorologiques extrêmes. Ce sont là les deux chiffres qui ressortent d’une analyse de 281 événements enregistrés par le Centre Recherche sur l'épidémiologie des catastrophes (CRED) dans son EM-DAT (base de données internationale sur les catastrophes).
Face à ce constat tragique, la représentante du SG de l’Onu pour la réduction des risques de catastrophe, Mami Mizutori, a rappelé l’urgence d’accélérer les mesures gestion des risques de catastrophes dans le monde. «Aucune région du monde n'a été épargnée par l'impact des phénomènes météorologiques extrêmes de l'année dernière. Si nous voulons réduire les pertes dues aux catastrophes, nous devons améliorer notre gestion des risques de catastrophe », a déclaré Mme Mizutori.
Ce bilan est certes inférieur à la moyenne qui est de 77.144 décès enregistrées entre 2000 et 2017, mais reste à signaler que ces années ont été marquées par trois grandes catastrophes meurtrières : le tsunami dans l'océan Indien en2004, le Cyclone Nargis en 2008 et le séisme en Haïti en 2010, alors qu’en 2018, il n’y a pas eu de de méga-catastrophes de ce type, commentent les observateurs.
Dans le détail, le rapport indique que l’activité sismique, y compris les tremblements de terre, les tsunamis et l’activité volcanique, a perturbé la vie de 3,4 millions de personnes l’année dernière et fait plus de victimes que tout autre type de risque, notamment en Indonésie (4 417), au Guatemala (425) et en Papouasie-Nouvelle-Guinée (145).
Les inondations ont continué de toucher le plus grand nombre de personnes, soit 35,4 millions de personnes. Les tempêtes ont touché 12,8 millions de personnes et provoqué 1.593 décès. Les incendies de forêt en Europe et en Amérique du Nord ont fait un nombre record de morts, la Grèce (126) ayant enregistré l'incendie de forêt le plus meurtrier jamais enregistré en Europe et les États-Unis (88) le plus meurtrier jamais enregistré depuis un siècle, et le plus coûteux.
Les statistiques du CRED indiquent également que 9,3 millions de personnes ont été touchées par la sécheresse dans le monde, y compris le Kenya (3 millions), l'Afghanistan (2,2 millions) et l'Amérique centrale (2,5 millions).
Des chiffres qui font froid au dos et sui devraient inciter les pays du monde entier à s’organiser pour réduire les risques. Il faut rappeler à cet égard que les États membres des Nations Unies se sont engagés à réduire les pertes dues aux catastrophes et à mettre en œuvre le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030) et le plan mondial de réduction des pertes dues aux catastrophes.
