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Marché immobilier au Maroc : Tendances et évolution

Marché immobilier au Maroc : Tendances et évolution

Il apparaît comme évident que, depuis quelques années, le marché immobilier marocain est un secteur à la baisse. Baisse de la demande, baisse des prix… l’année 2019 a été témoin d’un recul important. Mais cette baisse est-elle là pour durer et quelles sont les perspectives pour le marché pour les mois à venir ?

Un secteur en baisse

La tendance des prix de l’immobilier, ancien comme neuf, est à la baisse au Maroc. Depuis le début de l’année 2019, les prix des logements anciens baissent et, cette année, la dépréciation des prix dure un peu plus longtemps que les années précédentes. La même dynamique s’observe pour les logements neufs ; les prix des appartements font un bond en arrière de 6%. Cette tendance s’inverse néanmoins concernant le prix des maisons neuves qui enregistre une hausse de 5% depuis le mois de mars 2019. Cette baisse est inexorablement liée au recul de la demande, poussant les propriétaires à baisser les prix s’ils désirent vendre. En effet, la demande tend vers un ralentissement à la fin du printemps, ralentissement qui s’accentue au début de l’été, que ce soit pour les appartements ou pour les maisons : on observe une baisse de 7% sur les trois derniers mois. En somme, quelle que soit la tendance, nous sommes encore loin de l’équilibre entre l’offre et la demande.

Kénitra et Salé jouent les locomotives

Kénitra et Salé sont avec, dans une moindre mesure, Témara et Essaouira, les seules villes du Royaume à afficher des prix de l'immobilier en hausse au cours des six derniers mois. Le marché de l'immobilier est toujours à la baisse en cette année 2019. Même si cette tendance persiste, celle-ci connaît une stabilité. Dans la plupart des grandes villes comme à Casablanca, Rabat, Mohammedia, El Jadida ou encore Agadir les prix oscillent entre 0.1% et -1.6% sur le premier trimestre 2019. Dans les deux villes, Kénitra et Salé, le marché se porte mieux et est orienté à la hausse depuis six mois. Hormis ces deux locomotives, deux autres localités tirent leur épingle du jeu : Témara et Essaouira, où les prix sont également en hausse.

Le meilleur est à venir

La conjoncture immobilière au Maroc reste tendue. Cette situation s’explique par le recul de la demande mais aussi et surtout par l’inadéquation entre l’offre et la demande. Si la situation est loin d'être idéale, elle n'est pas pour autant exceptionnelle ni même alarmante. De nombreuses pistes de relances peuvent être considérées pour innover et faire décoller le marché. Cela débute par le niveau des prix qui doit être ramené à celui du pouvoir d’achat des Marocains, et par une offre produit qui doit être plus attractive et novatrice en termes de choix des matériaux et de répartition des volumes, notamment. Enfin, au-delà du produit qui est à reconsidérer, la relance pourra également venir de la suppression de l'apport initial ; les professionnels spécialisés dans l'aide au financement pouvant aussi contribuer à débloquer cette situation.

En conclusion, l’immobilier, comme tout marché, suit des cycles de hausse et de baisse, et évolue au cours du temps. Au Maroc, la demande, bien que latente, est bel et bien là. Aussi, tout laisse à penser que le secteur devrait repartir à la hausse ces prochains mois si certaines mesures sont prises rapidement.

Par Kevin Gormand, co-fondateur et CEO de Mubawab

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